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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Malgré
le lent délitement de l’UE dans nombre de domaines, Bruxelles poursuit ses
activités dans le cadre du partenariat de l’Est avec plus au moins de bonheur dans
les six pays concernés - Biélorussie, Moldavie, Ukraine, Géorgie, Arménie,
Azerbaïdjan.
La
Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine sont parmi les bons élèves pour des raisons
diverses, ce qui a entrainé la mise en œuvre de l’accord d’association avec
l’UE, lequel prévoit une zone de libre-échange approfondi et complet ainsi
qu’une libéralisation du régime des visas.
La
Biélorussie et l’Arménie sont handicapées par leur adhésion à l’Union
économique eurasienne. Toutefois, Erevan tire son épingle du jeu en négociant
un nouvel accord juridiquement contraignant alors que Minsk doit faire montre de
souplesse dans ses rapports avec la société civile et surtout dans sa
perception des droits de l’homme.
Ce
qui nous amène au dernier de la classe, c'est-à-dire l’Azerbaïdjan. Les
relations avec l’UE piétinent dans quasiment tous les domaines sauf les accords
énergétiques. A l’inverse des cinq autres pays, le mauvais élève ne fait pas
beaucoup d’effort pour s’améliorer, au contraire, le potentat pour rester en
place utilise toutes les ficelles que lui confère sa fonction pour réprimer
toute opposition et restreindre les libertés. Les valeurs de l’UE sont
utilisées comme oriflamme pour jeter de la poudre aux yeux des Occidentaux, ce
qui n’empêche nullement les dirigeants azéris à se rendre à Bruxelles pour
négocier un nouveau partenariat stratégique.
Géorgie
L'UE
soutient les ambitions de la Géorgie en faveur de relations plus étroites avec
l'Union. L'UE et le gouvernement de la Géorgie sont convenus de poursuivre leur
coopération en vue de renforcer encore l'association politique du pays avec
l'UE et son intégration économique dans l'UE.
Le
1er juillet 2016, l'accord d'association entre l'UE et la Géorgie, qui prévoit
une zone de libre-échange approfondi et complet, est pleinement entré en
vigueur.
Le
Directeur général de la Commission européenne de voisinage et de
l'élargissement des négociations, Christian Danielsson vient de remettre des
équipements de surveillance de la frontière verte avec la Turquie d’une valeur
de 3,4 millions d’€ au ministère géorgien des Affaires intérieures.
Les
citoyens géorgiens pourront entrer dans l'espace Schengen sans visa pour des
séjours de courte durée, en vertu d'une nouvelle loi adoptée par le Parlement
le jeudi 2 février. Quant à savoir quand une décision sera prise sur la
finalisation de la décision sur un voyage sans visa pour les citoyens de la
Géorgie, la Vice-présidente Federica Mogherini a indiqué : «j'espère vraiment que
nous finaliserons cette question le plus tôt possible, non seulement pour la
Géorgie, mais aussi pour l'Ukraine.» En attendant, les citoyens géorgiens
qui détiennent un passeport biométrique auront le droit d'entrer sans visa dans
tous les états membres de l’UE (sauf l'Irlande et le Royaume-Uni) pendant 90
jours, par période de 180 jours, pour motif d’affaires, de tourisme ou de famille,
mais pas pour travailler. L’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse
ne sont évidement pas concernés par cet accord puisque non membre de l’UE.
Arménie
Le
12 octobre 2015, le Conseil a autorisé la Commission européenne et la haute
représentante à ouvrir des négociations en vue de conclure un nouvel accord
global juridiquement contraignant avec l'Arménie et il a adopté le mandat de
négociation correspondant. Les négociations ont débuté le 7 décembre 2015. Cet
accord remplacera l'actuel accord de partenariat et de coopération entre l'UE
et l'Arménie.
Le
Conseil de coopération entre l'UE et la République d'Arménie a tenu sa seizième
réunion le lundi 18 janvier 2016. Ils ont confirmé à nouveau leur volonté
commune de renforcer et d'approfondir leur coopération dans tous les domaines
où cela est possible et compatible avec les nouvelles obligations
internationales de l'Arménie qui découlent de son adhésion à l'Union économique
eurasiatique.
Les
deux parties ont donné de nouvelles orientations politiques et une nouvelle
impulsion pour le futur accord UE-Arménie, qui doit remplacer l'actuel accord
de partenariat et de coopération, devenu obsolète, et replacer leurs relations
dans le cadre plus large de la politique européenne de voisinage révisée et du
partenariat oriental.
L'UE
a confirmé le maintien de son soutien aux efforts de réforme de l'Arménie, y
compris la mise en œuvre des accords relatifs à l'assouplissement du régime des
visas et à la réadmission, et elle a encouragé l'Arménie à faire le meilleur
usage de l'aide qu'elle reçoit à cette fin de la part de l'UE. Pour la période 2014-2017,
entre 140 et 170 millions d'euros doivent être affectés principalement au
développement du secteur privé, à la réforme de l'administration publique et à
la réforme du secteur judiciaire.
En
ce qui concerne les perspectives de règlement du conflit du Haut-Karabakh, l'UE
a réaffirmé que le statu quo ne peut pas durer et que le règlement pacifique de
ce conflit demeure une priorité pour elle. La situation en matière de sécurité
le long de la ligne de contact et de la frontière internationale entre l'Arménie
et l'Azerbaïdjan reste un sujet de vive préoccupation. L'UE a une nouvelle fois
appelée à la retenue et à un engagement plus poussé dans les efforts de
négociation menés par l'OSCE. Par ailleurs, l'UE a réaffirmé qu'elle soutenait
les négociations menées sous l'égide des coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE en vue de régler le conflit. Elle a encouragé la poursuite du dialogue
entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. En outre, l'UE a réaffirmé sa volonté de
soutenir les activités de consolidation de la paix et d'appuyer la
reconstruction et la réhabilitation des régions touchées par le conflit, sitôt
qu'un accord de paix aura été conclu.
Azerbaïdjan
Les
relations avec l'Azerbaïdjan reposent, dans le cadre du Partenariat oriental.
Toutefois, les relations ne se limitent pas au secteur de l'énergie et
d'importants progrès restent à faire dans le domaine de la démocratie et des
libertés fondamentales. Elles reposent sur deux principes-clés:
-
la nécessité d'une approche différenciée: l'Azerbaïdjan est libre de choisir
dans quelle mesure il acceptera la proposition d'association politique et
d'intégration économique formulée par l'UE.
-l'établissement
d'une démocratie profondément ancrée: l'UE ne transigera pas sur les valeurs
fondamentales du Partenariat oriental.
L'UE
étudie la possibilité de nouer des relations plus étroites avec l'Azerbaïdjan,
et a entamé des négociations en vue d'un accord d'association spécifique en
2010.
Le
Conseil de coopération a examiné les progrès accomplis dans la résolution du conflit
du Haut-Karabakh. L'UE a réaffirmé que le statu quo est inacceptable et que le
règlement pacifique de ce conflit demeure une priorité absolue. L'UE s'est
félicitée de la récente réunion des Présidents de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie
à Vienne et de l'accord des Présidents pour faire progresser les négociations
en vue d'un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh. L'UE a confirmé
qu'elle était prête à soutenir et à compléter les efforts déployés par les
Coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour faciliter les activités de
consolidation de la paix. L'UE s'est également déclarée préoccupée par les
incidents sur le terrain et a exhorté les parties à se garder des mesures et
des déclarations qui accentueraient les tensions et les répercussions sur les
négociations.
Les
deux parties ont convenu d'approfondir les relations bilatérales entre l'UE et
l'Azerbaïdjan dans le cadre du partenariat oriental et de poursuivre la mise en
œuvre des obligations et engagements. À cet égard, l'UE a proposé à l'Azerbaïdjan
d'envisager des recommandations et de légiférer pour aligner les élections, la
liberté de réunion, d'association et de médias sur les normes internationales.
L'UE a souligné l'importance d'une société civile dynamique pour le
développement démocratique. L'UE a réaffirmé son intention de continuer à
soutenir le développement des institutions démocratiques en Azerbaïdjan.
(A
suivre)
Traductions – revue de presse
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Arménie
Le 27 janvier, Edouard Nalbandian, ministre des Affaires étrangères de l'Arménie, a
rencontré le secrétaire général de l'OSCE, Lamberto
Zannier, à Vienne
Edouard Nalbandian a présenté à
Lamberto Zannier les efforts déployés par l'Arménie et les Coprésidents du
Groupe de Minsk de l'OSCE pour la mise en œuvre des accords conclus lors des
sommets de Vienne et de Saint-Pétersbourg.
Les parties se sont
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Azerbaïdjan
«Les monuments et cimetières culturels
azerbaïdjanais sont détruits suite à l'occupation arménienne de la région du
Haut-Karabakh, qui est un berceau de la culture azerbaïdjanaise,» a déclaré Sevinj
Fataliyeva, membre de la délégation azerbaïdjanaise à l'APCE.
Fataliyeva, qui est également la
présidente de la Sous-commission de la Charte sociale européenne de la Commission
des affaires sociales, de la santé et du développement durable de l'APCE, a
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Russie
«Le règlement du conflit du Karabakh est
l'une des priorités de la politique étrangère de la Russie,» a déclaré la porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Les négociations étaient constructives et
"des idées concrètes sur le
règlement du conflit du Karabakh ont été discutées", a commenté le
Premier ministre russe Sergueï Lavrov lors de ses entretiens avec ses
homologues arménien et azerbaïdjanais. De nouvelles réunions se tiendront à
l'avenir, mais
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Etats-Unis
«Le gouvernement américain continuera à
donner de l'importance et à prioriser la réalisation d'un règlement pacifique
pour l'avenir du Haut-Karabakh,»
a déclaré l'ambassadeur américain en Arménie, Richard Mills, dans son allocution à la Chambre de commerce Arménie-Etats-Unis.
"Plus le temps passe, et suite aux
tragiques combats d’Avril dernier, et plus je me rends compte à quel point
l'absence d'une résolution pacifique des conflits du Haut-Karabakh détourne des
ressources précieuses - tant côté Arméniens nationaux ou diasporiques que leurs
amis de la diaspora - de nos objectifs communs et
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Artsakh
Suite aux propos du ministère
azerbaidjanais de la Défense, concernant le soldat Elnur Huseynzade capturé par
les forces arméniennes, le porte-parole du ministère de la Défense de la RHK,
le Gal Senor Hasratian, a
déclaré :
«Dénier ses propres soldats s'inscrit
pleinement dans la logique de l'Azerbaïdjan. Il est incompréhensible et
illogique comment un militaire expulsé de l’armée peut pénétrer dans une zone de
conflit [ligne de contact], en uniforme militaire et armé, et essayer
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, de News.az, du Minist AE Arménie, ainsi que de l’Union européenne.