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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Après
avoir reçu la semaine dernière le président arménien Serge Sarkissian, François
Hollande a reçu cette semaine son homologue azerbaidjanais Ilham Aliev. En tant
que pays coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, il ne pouvait faire moins
que recevoir les représentants des parties en conflit, histoire de ne pas être
accusé de favoritisme.
Il
faut remarquer toutefois une différence de traitement, qui si elle ne s’exprime
pas en acte en tant que co-médiateur du groupe de Minsk de l’OSCE, ressort dans
les propos ou le comportement du président Hollande, suite à une certaine
proximité avec la communauté arménienne de France - Etre présent au diner du Conseil
de Coordination des Arméniens de France, recevoir Serge Sarkissian en visite
officielle ou insister sur le droit à l’autodétermination des peuples. On
notera toutefois, que le représentant du Haut-Karabakh ne faisait pas partie
des invités. Mais est-ce que cette proximité a-t-elle été suffisante pour faire
pénaliser la négation du génocide des Arméniens ou pour faire avancer les
négociations de paix sur le conflit au Karabakh ?
Prenons
le premier - la pénalisation du génocide. Par deux fois le Conseil
Constitutionnel a retoqué une loi proposant de poursuivre pénalement les
négationnistes du génocide arménien. La première, pour des raisons de liberté
d’expression - alors que la loi Gayssot la permet pour la Shoah, la seconde
fois pour non reconnaissance par un tribunal pénal. Et quand bien même la loi
aurait été validée et promulguée, la poursuite d’une personne (physique ou
morale) ne pouvait se faire que si : «cette négation, cette minoration ou cette
banalisation constituent une incitation à la violence ou à la haine par
référence à la prétendue race, la couleur, la religion, l’ascendance ou
l’origine nationale.» C'est-à-dire, quasiment impossible de prouver ‘une incitation à la violence ou à la haine’. Ce qui signifie,
du moins en France, que même si 99% des députés et des sénateurs sont pour une
dite loi, c’est le Conseil Constitutionnel qui aura le dernier mot. En clair,
la pénalisation du génocide arménien est devenu un combat d’arrière-garde et
qu’il serait peut-être préférable pour les représentants de la communauté
arménienne de faire pression sur qui de droit, pour faire infléchir la position
de la Turquie.
Mais
il y a plus urgent et beaucoup plus grave. C’est le second point – le conflit
du Karabakh.
Jusqu’à
ces dernières années, les militaires azerbaidjanais se ‘contentaient’
d’escarmouches plus ou moins importantes, en plus des tirs de snippers. En Avril
2016, le sieur Aliev a décidé de monter d’un cran en lançant une vaste
offensive sur l’Artsakh faisant des centaines de morts et de blessés de part et
d’autre. Depuis et malgré les engagements pris aux Sommets de Vienne et de
Saint-Pétersbourg, l’armée azérie pilonne les villages frontaliers de la ligne
de front, que ce soit en Arménie ou en d’Artsakh.
Au
vue des pourparlers et compte-tenu de l’armement massif et offensif de Bakou,
il semble de plus en plus évident que le dictateur azéri n’en restera pas là.
Le coup d’essai d’Avril 2016 et la petite tentative du 25 Février dernier l’ont
conforté sur le fait que la communauté internationale ne lèvera pas le petit
doigt pour intervenir militairement. Pas plus d’ailleurs que les pays
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE – Etats-Unis, France et Russie qui
selon leur habitude, se contenteront d’émettre des déclarations génériques sur
la nécessité d’une paix négociée. Les quelques minutes d’entretien que j’ai pu obtenir
la semaine dernière auprès du ministre les Affaires étrangères Edouard
Nalbandian, n’ont fait que confirmer mes craintes.
Tout
cela pour dire que le président Hollande, ‘grand ami’ des Arméniens, s’est bien
gardé de tancer le président Aliev lors de son passage à Paris, se contentant
de réitérer les derniers engagements pris lors des derniers Sommets. C’est
surtout le MEDEF qui est sorti grand vainqueur de la visite du potentat.
Il
serait temps que les dirigeants de la communauté arménienne cessent de passer
de la pommade au coprésident français et qu’ils entament sérieusement, sans
attendre le feu vert de X ou de Y, le combat pour la reconnaissance de la
République d’Artsakh.
Traductions – revue de presse
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Visite
en France du président Sarkissian
En visite officielle, le président Serge Sarkissian, lors d’une
déclaration commune à l’Elysée avec son homologue François Hollande, a exhorté
les puissances internationales à intensifier la pression sur l'Azerbaïdjan afin
d'éviter une guerre totale dans au Haut-Karabakh, accusant l’Azerbaïdjan
d’exercer un "chantage" militaire.
"Le danger d'une nouvelle guerre est
constant et persistera jusqu'à ce que l'Azerbaïdjan soit persuadé qu'il n'y a
pas de solution militaire au conflit. Le président Ilham Aliev sabote tout
progrès en menaçant de
Visite
en France du président Ilham Aliev
Les présidents François Hollande et Ilham
Aliev ont salué les liens excellents entre l'Azerbaïdjan et la France. Ils
ont noté le rôle important des visites réciproques dans le développement des
relations bilatérales. La coopération entre l'Azerbaïdjan et la France dans une
variété de domaines a été soulignée, y compris dans les transports,
l'agriculture, les infrastructures, l'industrie spatiale, le tourisme, les
énergies renouvelables, la coopération environnementale.
Les chefs d'État ont également discuté
du conflit
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Arménie
«L'Arménie est ouverte à la normalisation des
relations avec la Turquie sans conditions préalables,» a déclaré le ministre des Affaires étrangères arménien
Edouard Nalbandian lors d'une
conférence de presse conjointe avec son homologue grec Nikos Kotzias.
Le ministre Nalbandian a déclaré qu'il
espère que la Turquie adoptera une position similaire et respectera les accords
conclus.
Il a rappelé l'initiative du président
arménien visant à
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Russie
"La Russie entend poursuivre sa mission
de médiation dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh avec les
coprésidents français et américains et sur la base des dispositions stipulées
dans les cinq déclarations conjointes des Présidents de la Russie, des
Etats-Unis et de la France,"
a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Elle a rappelé que les déclarations
soulignent l'inacceptabilité de l'emploi de la force dans le règlement du
conflit du Karabakh et
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de Today.az, et de News.az