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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Après
s’être rendu en France en visite officielle, le président Serge Sarkissian est
allé à Moscou rencontrer pour la N+1ème fois, son «cher» allié
Vladimir Poutine. Ce qu’ils se sont dits entre quatre yeux n’a bien sûr pas
filtré, et ce n’est pas à la conférence de presse commune que les observateurs
ont pu satisfaire leur curiosité.
On
a certes beaucoup parlé d’économie, d’échanges bilatéraux, du fonctionnement et
de l’évolution de l’Union économique eurasienne, mais concernant le point
épineux du Karabakh et son corolaire la vente d’armes, le camarade Poutine
s’est gentiment retranché derrière les propositions officielles du groupe de
Minsk de l’OSCE, à savoir les trois principes de base complétés par les six
éléments principaux (*). Lesquels éléments n’ont pas lieu d’être discutés
vu que deux des trois principes de base sont rejetés par l’Azerbaïdjan. Bakou exigeant
la restitution des territoires avant toute négociation sérieuse.
Il
est clair que si Moscou avait «désiré’» mettre fin au conflit du Karabakh, la
paix aurait été instauré depuis longtemps. Seulement voilà, Ilham n’est pas Heydar
et son entêtement sur l’intangibilité des frontières ne fait que repousser un
accord de paix qui devient de plus en plus hypothétique. Les médiateurs ne
peuvent que se contenter de constater cette dérive et se retranchent derrière
les normes internationales et leurs neuf propositions, propositions qui depuis
des années n’ont pas varié d’un pouce. Tout écart de leur part de langage
entraîne immédiatement les foudres du potentat, leur rôle consiste
essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, à empêcher Ilham Aliev de
reprendre la guerre.
Bien
sûr cette position de «neutralité » n’est pas propre à Vladimir
Poutine, François Hollande a fait de même deux semaines auparavant. Rencontrer
Aliev permet avant tout de conclure de juteux contrats commerciaux, notamment sur l’énergie. Les contrats d’armement sont
l’apanage de la Russie et les contrats sur les satellites, celui de l’UE. Aussi
dans contexte, faire des remontrances à son interlocuteur n’est pas conseillé.
On
notera toutefois que lorsque le dit interlocuteur est russe, les Occidentaux
savent très bien appliquer des sanctions en cas de dérapages ou de non respect
des normes internationales. Quand aux dictateurs, en herbe ou confirmés, ou aux
autocrates en devenir, les Occidentaux mettent leurs valeurs de côté et
s’épanchent en moult salamalecs allant jusqu’à les décorer de hautes
distinctions. Les affaires sont les affaires, que l’on soit de gauche ou de
droite.
(*) : - intégrité territoriale ;
- non usage de la force ou de la menace d’usage de la
force ;
- égalité des droits et autodétermination des peuples.
+
- Retour des
territoires entourant le Haut-Karabakh sous contrôle azerbaïdjanais
- Un statut pour le
Haut-Karabakh en prévoyant des garanties pour la sécurité et l'auto-gouvernance
- Un couloir reliant l'Arménie au Haut-Karabakh
- Une détermination
dans le futur du statut juridique définitif du Haut-Karabakh par le biais d'une
expression juridiquement contraignante d’un référendum
- Le droit pour les
toutes les personnes déplacées et/ou des réfugiés à retourner dans leurs
anciens lieux de résidence
- Une garantie de
sécurité internationale inclurant une opération de maintien de la paix.
Traductions – revue de presse
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Relations
Arménie-Russie
Avant de partir à Moscou le président Serge Sarkissian a donné une interview au
quotidien russe Izvestia ; extraits :
"Une nouvelle agression contre l'Artsakh,
déchaînée en avril 2016, a porté un coup sérieux au processus de négociation et
au renforcement des mesures de confiance entre les parties.
L’escalade de la situation de fin février est
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Arménie
L’UE et l'Arménie ont paraphé l’accord
de partenariat renforcé et global.
Le document a été paraphé côté
arménien par les Vice-ministres des Affaires étrangères, le négociateur en chef
Garen Nazarian, et le négociateur
commercial, Karekine Melkonian. L'UE
était représentée par le Directeur pour la Russie, le Partenariat oriental, l’Asie
centrale, la coopération régionale, Luc
Devigne, et par Petros Sourmelis,
chef d'unité à la direction générale du commerce des commissions européennes.
La cérémonie a été précédée par
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Artsakh
Le 15 mars, conformément à l'accord
conclu avec les autorités de la République d'Artsakh (RA), la Mission de l'OSCE a effectué un suivi
planifié de la ligne de contact entre les forces armées de l'Artsakh et
l'Azerbaïdjan.
Côté RA, le suivi a été effectué par Ghenadie
Petrica (Moldovie), Khristo Khristov
(Bulgarie), et Peter Svedberg (Suède), dans la région de Mardakert, au Nord-ouest
de Talish.
Côté Azerbaïdjan, l'ambassadeur
Andrzej Kasprzyk était accompagné de Jiri Aberle (République tchèque) et de Simon
Tiller (Grande-Bretagne). La Mission a effectué son observation près du village
de Tapgaragoyunlu du district de Goranboy.
Le suivi a été effectué conformément
au calendrier convenu. Aucune violation du régime de cessez-le-feu n'a été
relevée.
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Azerbaïdjan
"Le principal problème de notre
politique, intérieure et étrangère, est le règlement du conflit du
Haut-Karabakh entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan, ", a déclaré le président Ilham Aliev lors des festivités de Nowruz.
«Malheureusement, il n'y a pas de progrès
sérieux dans ce dossier. L'Arménie ne veut pas de paix en quittant les
territoires occupés et tente de maintenir le statu quo. Par conséquent, nous, la
communauté internationale et les médiateurs, devons les forcer. Il n'y a pas
d'autre moyen. De plus l'Arménie tente maintenant de
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, de News.az, et de Trend