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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Le
102ème anniversaire du génocide des Arméniens a été commémoré comme
chaque année dans tous les pays ayant une forte communauté arménienne. Certes,
un certain nombre de gouvernements et/ou de parlements ont reconnu le «génocide
des Arméniens» depuis le centenaire, mais est-ce suffisant pour dire que la
communauté internationale l’a reconnu ? Hélas non.
L’important
n’est pas tant le nombre de pays mais surtout le type de pays. Ainsi, seules la
France et la Fédération de Russie, parmi les membres permanents du Conseil de
sécurité des Nations-Unis, ont qualifié les massacres de masse de 1915-17 des
Arméniens ottomans de «génocide». La Grande-Bretagne et surtout les Etats-Unis
ont refusé cette qualification jusqu’aujourd’hui pour préserver leurs relations
avec Ankara. À ce rythme là, la Turquie a encore de beaux jours devant elle.
Les
Etats-Unis, même si officiellement, ont déclaré le 24 Avril de «Medz Yeghern» -
Grande Tragédie, se sont bien gardés de prononcer le terme de génocide,
poursuivant en cela la politique des Administrations précédentes. Ce qui n’a
pas empêché Ankara de protester car le nombre d’Arméniens tués est
disproportionné à leurs yeux, et que ce seraient les Turcs ottomans qui les
auraient volontairement massacrés. «Inimaginable» s’était écrié Erdoğan il y a quelques
années.
Pour
ce qui est de la Turquie, le sultan néo-ottoman s’est empressé d’envoyer un
courrier à la communauté turco-arménienne d’Istanbul pour présenter ses
condoléances aux descendants des victimes de la première guerre mondiale. Un
crocodile n’aura pas mieux pleuré !
Nombre
d’Organisations internationales, quant à elles, se cachent derrière leur petit
doigt pour déclarer que leur reconnaissance est liée à la reconnaissance par
une cour pénale nationale, ou à plus forte raison internationale.
()…
Concernant la loi française sur la pénalisation du déni de génocide, le
Conseil Constitutionnel l’a retoquée
pour la seconde fois l’été dernier, toujours pour le même motif : que
c’est contraire à la liberté d’expression. Il est peu probable qu’une nouvelle
loi sur ce sujet, passe à travers les fourches caudines du dit Conseil. Et
quand bien même, elle ne toucherait que quelques rares personnes, les officiels,
turcs ou autres, étant couverts par leur immunité diplomatique.
Plutôt
que de se lancer de nouveau dans un combat d’arrière-garde, les représentants
de la communauté arménienne seraient bien inspirés de s’atteler sérieusement à
un problème beaucoup plus grave et plus urgent qui menace les Arméniens. Je
veux parler de nos compatriotes d’Artsakh dont l’avenir s’annonce très sombre
avec un voisin belliqueux qui rêve tout haut de reconquérir par les armes ses
territoires perdus.
Il
est à souhaiter que le nouveau président (ou présidente) ne se contentera pas comme
son prédécesseur, avec sa casquette de coprésident du groupe de Minsk de
l’OSCE, d’envoyer les protagonistes dos à dos, mais qu’il (ou elle) mettra les
points sur les «i» face au dictateur azéri.
Traductions – revue de presse
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Arménie
«Les bonnes relations russo-turques ont un
impact positif sur l'Arménie,» a déclaré
l'ambassadeur et expert Armand Navassartian.
Selon ses propos, les résultats du
référendum constitutionnel en Turquie ont montré que la différence entre le
nombre des partisans et des opposants aux réformes constitutionnelles est
faible.
"Cela signifie que des difficultés sont à
prévoir en Turquie dans un proche avenir. Les événements qui se déroulent à
l'intérieur du pays montrent
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Russie
«Il existe une possibilité de communication
sur le conflit du Haut-Karabakh. Il n'y a pas encore de signes spécifiques,
mais il existe une possibilité. Nous vous informerons si des données plus
concrètes surviennent,» a déclaré la
porte-parole officielle du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, en réponse à la
question de savoir si des réunions pourraient avoir lieu au niveau des
ministres des Affaires étrangères.
«Le 25 avril, le Secrétaire général de l'OSCE,
Lamberto Zannier, s’est rendu à Moscou pour assister à la 6ème Conférence
de Moscou sur la sécurité internationale. Le conflit du Haut-Karabakh a été
également abordé au cours des réunions,» a-t-elle
ajouté.
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Parlement
européen
Le Président du PE, Antonio Tajani a fait part de son
inquiétude suite au premier rapport de la mission d'observation de l'OSCE sur
le référendum constitutionnel en Turquie, qui parle du manque d'égalité des
parties et que les questions soulevées n’ont pas donné lieu à des explications
correctes.
Si ces accusations sont confirmées, elles
doivent donner un signal d'avertissement, et le Parlement européen est déjà
prêt à le faire lors de la discussion sur la Turquie, qui se tiendra lors de la
réunion du 26 avril.
Tajani a déclaré que si la Turquie
veut poursuivre les négociations d'adhésion à l'UE, l'UE insistera sur le fait
qu’Ankara doit observer les critères de Copenhague, qui maintiennent
l'équilibre des autorités. D’autre part, si la Turquie réintroduit la peine de
mort, les négociations d’adhésion seront rompues.
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Etats-Unis
Le président Donald J. Trump a évité de prononcer le terme «génocide» pour qualifier
les assassinats de masse des Arméniens de l’empire ottoman en 1915, en reprenant
les propos de son prédécesseur, les désignant de «Medz Yeghern» - (Grande
Tragédie).
"Aujourd'hui,
nous nous souvenons et honorons le souvenir de ceux qui ont souffert pendant le
Medz Yeghern, l'une des pires atrocités de masse
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Turquie
Lors d’une émission télévisée, le
Président Recep Tayyip Erdoğan a abordé
les plaintes des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE) concernant les irrégularités survenues lors du
récent référendum constitutionnel en Turquie et a déclaré que l'OSCE avait
envoyé un «Groupe terroriste» en Turquie en tant qu'observateurs.
Il a déclaré que l'un de ces
observateurs a déjà été photographié avec le drapeau du Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK), qu'Ankara considère comme une organisation terroriste et
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Extrait de Radiolour et de PanArmenian