Plus de Bureau OSCE au Caucase du Sud



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Le premier Bureau de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe  dans la région a été ouvert en 1992 à Tbilissi. La Mission a aidé le gouvernement géorgien dans le règlement des conflits, la démocratisation, les droits de l'homme et les questions de l'état de droit. Les événements de l’été 2008 (guerre russo-géorgienne) ont précipité sa fermeture le 31 décembre 2008.

Celui de Bakou, ouvert le 17 Juillet 2000, avait transformé ses activités le 31 décembre 2014 pour devenir coordonnateur de projet de l'OSCE portant sur quatre points(1). Toutefois, le Bureau a définitivement fermé ses portes le 31 décembre 2015. Officieusement au motif que l’OSCE fourrait un peu trop son nez dans les Affaires intérieures de l’Azerbaïdjan, suite aux rapports d’experts sur la situation des droits de l’homme, des restrictions des libertés et du musellement de l’opposition.

L’Arménie était encore le seul pays du Caucase du Sud qui possédait un Bureau de l'OSCE, mais hélas il va subir le même sort que les deux autres. Ouvert depuis 2000, son mandat devait être renouvelé chaque année. Sur insistance de l’Azerbaïdjan, et pour soi-disant non respect des missions(2) de l’OSCE, le Bureau d’Erevan fermera ses portes d’ici la fin de l’année. Tous les pays doivent donner le feu vert pour valider une décision, appliquant en cela le ‘principe de consensus’. Avec son veto, l’Azerbaïdjan a atteint son but : éradiquer la présence de l’OSCE dans la région.

Le motif officiel avancé est que l'activité de déminage du bureau d'Erevan est en fait «une mesure de réhabilitation post-conflit», c'est-à-dire qu’il s’immisce dans le conflit du Karabakh en neutralisant les mines posées par l’armée azérie. Depuis déjà plusieurs années, Bakou empêchait l’extension des activités du Bureau de Erevan en menaçant de voter contre le budget prévisionnel de l’Organisation.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ilham Aliev (octobre 2003), l’Azerbaïdjan, soutenu en cela par la Turquie, fait feu de tout bois pour dénigrer l’Arménie dans les organisations internationales, neutraliser ses actions, et l’isoler afin d’obtenir gain de cause, c'est-à-dire la voir se retirer des «territoires occupés». Aussi, l’occasion était trop bonne pour tancer l’OSCE, et à travers elle les coprésidents du groupe de Minsk que le clan Aliev traite souvent de mollassons pour ne pas dire d’incapables.

Il est vrai que par moment on peut se demander si les coprésidents, sorti de leur sempiternel refrain générique, agissent réellement sur les parties. Certes, leur seule victoire, ce qui n’est pas rien, consiste à empêcher le potentat azéri à se lancer dans une nouvelle guerre, mais pour cela ils sont amenés à fermer les yeux sur les violations continuelles du cessez-le-feu par l’armée azerbaidjanaise. Et comme cela ne suffisait pas, les pays coprésidents déroulent le tapis rouge devant le clan Aliev, leur passant la main dans le dos, allant jusqu’à même les décorer ; Que ne ferait-on pour une (grosse) poignée de pétrodollars et/ou quelques boites de caviar!




(1) :
- Soutenir la coopération entre le Gouvernement de l'Azerbaïdjan et l'OSCE et ses institutions visant à mettre en œuvre les principes et les engagements de l'OSCE;
- Planifier et mettre en œuvre des projets entre les autorités compétentes de l'Azerbaïdjan et l'OSCE et ses institutions couvrant les trois dimensions du concept global de sécurité de l'OSCE et en tenant compte des besoins et des priorités du Gouvernement azerbaïdjanais;
- Maintenir des contacts avec des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, des autorités locales, des universités, des instituts de recherche et des ONG;
- Exécuter d'autres tâches jugées appropriées par le Président en exercice ou d'autres institutions de l'OSCE et convenues entre le Gouvernement de l'Azerbaïdjan et l'OSCE.



(2) Le Bureau de l’OSCE à Erevan contribue au développement des institutions démocratiques et au renforcement de la société civile. Il mène des activités qui incluent la réforme législative, la lutte contre la corruption et les activités de trafic, les activités environnementales, la sensibilisation aux droits de l’homme, à la liberté d’expression, à l’égalité des sexes, ainsi qu’un soutien aux réformes de la police et des forces armées.


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Traductions – revue de presse

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OSCE

Réactions suite à l’annonce de la fermeture prochaine du Bureau de l’OSCE à Erevan.

La présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, Christine Muttonen (Autriche), et le Représentant spécial sur le Caucase du Sud, Kristian Vigenin (Bulgarie), regrettent l'annonce concernant la non prolongation du mandat du bureau de l'OSCE à Erevan.

"Je regrette que malgré de longs efforts, le Conseil permanent n'a pas pu parvenir à un consensus sur la poursuite du Bureau de l'OSCE d'Erevan qui mène un important travail. L'Assemblée parlementaire de l'OSCE a demandé à maintes reprises que les opérations sur le terrain de l'OSCE


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Arménie

"En raison de sa position extrêmement destructrice, l'Azerbaïdjan se trouve dans un total isolement. Alors que la présidence de l'OSCE, les États participants, soutiennent les activités du Secrétariat du Bureau de l'OSCE à Erevan, c'est uniquement l'Azerbaïdjan qui abuse du principe de consensus de l'OSCE, bloquant de manière unique la décision concernant la poursuite des activités du bureau de l'OSCE à Erevan, s'opposant ainsi à l'ensemble de l'Organisation,» a déclaré le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères Tigran Balayan.


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Azerbaïdjan

"Nous regrettons que le bureau d'Erevan de l'OSCE ferme, mais cela est le résultat de la tentative délibérée de l'Arménie d'utiliser tous les moyens possibles pour maintenir le statu quo et la poursuite de l'occupation des territoires azerbaïdjanais", a déclaré le Représentant permanent de l'Azerbaïdjan à OSCE, Galib Israfilov.

"L’OSCE a ouvert ses missions sur le terrain en Azerbaïdjan et en Arménie presque simultanément au début des années 2000. Étant donné que les questions liées au conflit entre Arménie et l’Azerbaïdjan sont déjà été traitées par le Groupe de Minsk de l'OSCE, on a compris que 


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CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a rejeté les rapports des médias azerbaïdjanais selon lesquels les employés de l'organisation auraient été soumis à des bombardements par le Haut-Karabakh.

La représentante du Bureau du CICR d'Erevan, Zara Amatuni, a déclaré :

«Nous visitons régulièrement les communautés des deux bords et travaillons avec elles. L'un des projets du CICR mis en œuvre conjointement avec les autorités locales est la réhabilitation d'un forage dans le village Ahmadaghali d'Aghdam. En réponse aux nouvelles diffusées dans les médias azerbaidjanais, nous confirmons que notre personnel était là le 4 mai, mais qu’en aucun cas, le personnel du CICR ou le véhicule du CICR ont été pris pour cible."

Une déclaration similaire a également été faite par le représentant du bureau du CICR à Bakou, Ilakh Guseinov.





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde Today.az, de News.az, et de l’OSCE