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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Plus
le temps passe et plus le dirigeant turc s’enfonce dans un pouvoir
autocratique. Recep Tayyip Erdoğan, tout comme son homologue azerbaidjanais
Ilham Aliev, ne prend pas de gants pour faire ce qui lui plait, mordre la ligne
blanche, voire la franchir. Ses attaques verbales envers les dirigeants
allemands sont devenues monnaie courante, quant aux autres dirigeants européens,
français notamment, il les considère comme quantité négligeable, jouant avec
eux au chat et à la souris en instrumentalisant les journalistes
d’investigations.
Si
les dirigeants allemands gardent un semblant de diplomatie et de contenance,
les dirigeants français n’hésitent pas à quasiment s’aplatir devant le futur sultan.
Après les vaines tentatives du président Macron pour libérer le journaliste
Loup Bureau, les propos du ministre des Affaires étrangères, Le Drian, en
Turquie : «Nous respectons la justice turque, mais nous souhaitons que
tout cela soit clarifié très vite», en disent long sur nos capacités,
laissant deviner que la libération du journaliste ne s’est pas fait
gratuitement.
Si
la diplomatie est une chose, la realpolitik et les affaires en sont une autre.
Ainsi, «l'Allemagne
n'envisage pas de suspendre l'ensemble de ses exportations d'armes en Turquie
en raison de la crise dans les relations entre les deux pays,» a annoncé mercredi
le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.
Si
Ankara a choisi de tourner le dos à Bruxelles, pour autant, l’UE ne peut pas se
couper de la Turquie, qui reste une puissance économique et démographique sur
le flanc Sud-est du Vieux Continent ; un acteur clé dans les conflits du
Moyen-Orient, ainsi que dans les relations UE-Russie et UE-Iran.
Quant
aux Etats-Unis, ils couvrent systématiquement les écarts de leur protégé. Indépendamment
des milliards versés, Washington dispose de ‘plusieurs fers au chaud’ - comme par exemple
le transfert de Fethullah Gülen ou la reconnaissance du génocide arménien, si
la situation venait à s’envenimer. Pour l’Oncle Sam, la liberté d’expression,
la démocratie ou le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ne sont rien face
à la géopolitique et au rôle de l’OTAN dans la région.
Connaissant
cela, le gouvernement turc ne met aucune hiérarchie entre le PKK et l'État
islamique. D'où sa furie, lorsque la coalition internationale arme le YPG en
Syrie, présenté comme un petit frère syrien du PKK.
Sur
l’insistance d’Ankara, les Etats-Unis ont intégré, comme l’UE d’ailleurs, le
fait que le PKK est une organisation terroriste et que de plus il n’est pas
question pour les Kurdes, où qu’ils soient, d’accéder à une quelconque
indépendance au motif que : «Ce serait une entrave à la lutte
contre le groupe Etat islamique et à la stabilisation des zones libérées». Et comme
l’hypocrisie est de mise dans ce jeu de dupes, Washington a déclaré : «Nous appelons le
gouvernement régional kurde à abandonner le référendum et à entamer un dialogue
sérieux avec Bagdad, dans lequel les Etats-Unis ont toujours été prêts à jouer
un rôle de facilitateur».
En
attendant, la Turquie compte toujours parmi les alliés de l’Occident, même si
sa politique extérieure nous [les Occidentaux] met en danger. Qu’on le veuille
ou non, elle sera toujours le voisin immédiat de l’UE, un voisin qu'il vaut
mieux avoir avec nous que contre nous.
Traductions – revue de presse
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Relations
UE-Turquie
«La question de la fin des négociations sur
l'adhésion de la Turquie à l'UE peut être incluse dans l'ordre du jour du
sommet du Commonwealth prévu pour octobre,»
a déclaré le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen
Seibert, lors d'un briefing à Berlin.
«Les dirigeants de l'UE vont discuter des
relations avec la Turquie lors de leur prochaine réunion du Conseil européen
fin octobre et envisageront le cas échéant de
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Arménie
«La question du futur mandat du président de
l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Pedro Agramunt, sera résolue
lors de la session d'automne de l'APCE qui se déroulera le 9 octobre à Strasbourg,» a déclaré la vice-présidente de l'Assemblée nationale arménienne,
Arpinée Hovhannissian, chargée
également de la délégation arménienne à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe.
Elle a noté que l'ordre du jour de
cette session, qui comprend le vote sur la résolution pour exprimer la
non-confiance à Agramunt, a été
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Artsakh
Conformément à l'accord conclu avec
les autorités de la République d'Artsakh (RA), la Mission de l'OSCE a mené mardi une surveillance planifiée de la ligne
de contact entre les forces armées de l'Artsakh et celles de l'Azerbaïdjan.
Côté RA, le suivi a été mené par
Ghenadie Petrica (Moldavie), Mihail Olaru (Moldavie) et Martin Schuster
(Allemagne), à l’Est de la province de Hadrout.
Côté opposé, la mission été composée de
l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk, d’Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine) et de Simon
Tiller (Grande-Bretagne). Le suivi s’est effectué à proximité du village
d’Alkhanli dans le district de Fuzuli.
La surveillance s’est déroulée
conformément au calendrier convenu, aucun incident n’a été relevé.
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Union
Européenne
«L’Arménie et l'UE ont des intérêts communs
considérables. L’ensemble des relations bilatérales entre les parties est
inclus dans le nouvel accord Arménie-UE, que les parties signeront dans un
proche avenir,» a déclaré Maja Kocijančić, la porte-parole de la
politique étrangère et de sécurité de l'UE.
«Ce nouveau document crée les fondements de
la coopération étroite de l'UE avec l'Arménie dans plusieurs domaines. En
outre, cet accord ouvrira de nouvelles portes de coopération pour les producteurs
arméniens.
()… Bruxelles
n'exigera pas de l'Arménie qu’elle choisisse entre Bruxelles (UE) et Moscou
(UEE), vu qu’avant tout, l'UE s'intéresse au développement démocratique, à
l'élimination de la corruption et à l'établissement de la règle de droit en
Arménie.» a-t-elle ajouté.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Le figaro, et le monde