***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
Après
Paris, le président Serge Sarkissian s’est rendu à Strasbourg. Si la première étape
était essentiellement consacrée aux relations entre l’Arménie et la France, la
seconde, était de présenter la politique de l’Arménie aux Européens, d’abord
devant les parlementaires du Conseil de l’Europe, puis devant les juristes des
droits de l’homme.
Il
a clarifié la position de l’Arménie concernant les relations avec la Turquie,
lesquelles sont dans une impasse depuis 2009, date de la signature des
protocoles en grande pompe à Lausanne. Ses déclarations ne sont pas nouvelles,
elles reprennent celles faites en fin d’année devant les corps constitués d’Arménie,
explicitant le pourquoi du blocage des relations avec la Turquie et le manque
de progrès des négociations de paix avec l’Azerbaïdjan.
Que
ce soit Ankara ou Bakou, ils ne sont absolument pas intéressés de voir une
Arménie leur faire de l’ombre. Si économiquement parlant Erevan ne pèse pas
lourd face à ces deux pays frères, politiquement parlant les Arméniens, qu’ils
soient nationaux ou diasporiques, restent une épine dans leur pied face à la
communauté internationale.
() Dans le conflit du Haut-Karabakh, les
médiateurs restent très prudents de peur que le potentat azéri ne prenne la
mouche et se jette sur l’Artsakh, déclenchant une nouvelle guerre avec
l’Arménie. Jouer profil bas en s’appuyant sur la méthode Coué peut durer
longtemps. Il est malheureux de dire, mais l’UE n’est plus ce qu’elle était. A
28 il est très difficile de prendre des décisions importantes. Pire, par moment
elle a la mémoire courte, pour ne pas dire sélective. Rappelons qu’en Janvier 1989,
c'est-à-dire au début des événements du Karabakh, le parlement européen qui
regroupait alors 12 pays (dont la France), a désigné le Haut-Karabakh comme une
région «arbitrairement
donnée par Staline à l'Azerbaïdjan» puis a conclu que «le conflit qui se déroule
actuellement est en grande partie le résultat de la division du territoire
imposé par Lénine en Transcaucasie et en particulier l'intégration forcée du
Haut-Karabagh à l’Azerbaïdjan en 1923.»
() La Turquie jouit d’une situation favorable,
avec une Syrie désorganisée, une Russie qui lui fait les yeux doux pour contrer
l’influence occidentale, une Union européenne empêtrée dans ses contradictions
et incapable de parler d’une seule voix, quant aux Etats-Unis, si les relations
ne sont pas glaciales, elles se sont fortement rafraichies. Restent comme
alliés sûres des pays musulmans, mais comme toute solidarité religieuse, elle a
ses limites. Alors pourquoi se gêner ?
1-
régler ses problèmes intérieurs en emprisonnant à tour de bras les opposants de
tous poils et de tous horizons, sous des prétextes fallacieux de putschistes
pro-Gülen. 2- sur les fronts externes, en envahissant la Syrie pour mettre au
pas sa bête noire – les Kurdes, lesquels pourraient déstabiliser le régime turc
en créant des régions autonomes, ou pire un état kurde à ses frontières.
Dans
les deux cas, la communauté internationale s’est contentée d’élever la voix,
mais sans plus, de peur de voir déferler des vagues de migrants.
Traductions – revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.az, de Zamanfrance, de Hurriyet, et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe
***
Serge
en visite à Strasbourg
«Nous ne comprenons pas vraiment la demande
de la partie turque sur ce qu’il y a lieu de faire pour prendre des mesures de
normalisation des relations,» a déclaré le
président arménien Serge Sarkissian à
la session d'hiver de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
Il a rappelé qu'après son arrivée au
pouvoir en 2008, c’est lui qui avait lancé officiellement les pourparlers
arméno-turcs.
"Il y a eu une série de rencontres entre
moi et le président turc, les négociations se sont poursuivies intensivement,
et
***
Arménie
«Pendant dix ans, l'Arménie s'est engagée
dans le processus de normalisation et les accords conclus. L'Arménie se
prononcera clairement sur les protocoles arméno-turcs dans les délais annoncés
par le président Serge Sarkissian",
a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian lors d'une conférence de presse.
"C'est la Turquie qui a refusé de mettre
en œuvre les accords. Alors que la communauté internationale avait l'habitude
de dire que la balle était dans le camp de la Turquie, aujourd'hui nous pouvons
***
Artsakh
Le 24 janvier, le ministre des Affaires
étrangères de la République d'Artsakh, Massis
Mayilian, a reçu le chef du Bureau du Représentant personnel du président
en exercice de l'OSCE, l'Ambassadeur Andrzej
Kasprzyk.
Les discussions ont porté sur la
situation à la ligne de contact entre les forces armées de l'Artsakh et celles
de l'Azerbaïdjan. Le Ministre arménien a indiqué que le calme relatif à la
frontière était plutôt conjoncturel, comme en témoigne le fait que depuis début
janvier, les violations du régime de cessez-le-feu par la partie
azerbaïdjanaise continuent.
Ceci dit, il a
***
APCE
La députée de la délégation arménienne
de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, Naïra Zohrabian, a pris la parole lors de la discussion d'un
rapport sur la protection des enfants en temps de conflit présenté par le
député azerbaïdjanais Sevinj Fataliyeva.
Elle a informé les membres de l'APCE
sur la politique arménophobe de l'Azerbaïdjan et a exhorté Fataliyeva d’avoir
le courage politique d'accepter que la haine envers l'Arménie est une politique
d'Etat en Azerbaïdjan.
"Nous discutons d'une question très
sensible et importante de la protection des enfants contre les conflits armés.
Aujourd'hui, nous avons
***
Russie
Interrogée pour savoir si la Russie
allait s'impliquer plus activement dans le règlement du conflit du Karabakh en
2018 en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l'OSCE, la porte-parole du
ministère russe des Affaires étrangères, Maria
Zakharova, a déclaré :
"Il est nécessaire d'améliorer
l'efficacité plutôt que l'intensité. Je pense que c'est ce que tout le monde va
faire."
***
Turquie
Le ministre turc des Affaires
étrangères Mevlut Cavusoglu a réagi
aux déclarations du président Emmanuel Macron sur le génocide arménien.
S'exprimant lors d'un dîner avec le
Conseil de Coordination du Conseil de Coordination des Organisations
Arméniennes en France (CCAF), le président Macron a déclaré qu'il ajouterait la
Journée du Souvenir du Génocide Arménien au calendrier français et porterait la
loi pénalisant le déni du génocide au parlement ; ajoutant que «La lutte pour la justice et la reconnaissance est notre
combat."
Et comme cela ne suffisait pas, le
président a
***
**
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.az, de Zamanfrance, de Hurriyet, et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe,