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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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L’Azerbaïdjan
espérait secrètement que le nouvel homme fort de l’Arménie assouplirait la
position de son pays dans le conflit du Karabakh, notamment en lâchant du lest
sur des territoires entourant le Haut-Karabakh. Peine perdue.
Le
clan Aliev refuse absolument de faire des compromis et se contente de présenter
des propositions maximalistes. De plus, le droit à l’autodétermination des
peuples est une notion inconnue chez eux.
Ainsi,
la «seule négociation» pour Bakou consiste à ce que : - l’Arménie restitue
à l’Azerbaïdjan tous les territoires occupés, Haut-Karabakh compris ; - le
million de réfugiés Azéris retourne dans ses foyers ; - d’ici une
quinzaine d’années, au mieux, un référendum pourrait se dérouler pour décider …
du niveau d’autonomie désiré par les habitants du Karabakh. Signe de bonne largesse
de sa seigneurie Ilham Aliev, ils pourraient même accéder au rang de république
autonome d’Azerbaïdjan, comme le Nakhitchevan ; mais certainement pas d’indépendance.
Devant
cette situation et n’ayant plus grand-chose de négociable, les coprésidents
travaillent essentiellement à maintenir le contact entre les deux pays et
diminuer, autant que faire se peut, le risque d’affrontement à la ligne de
front. Mais même là, les choses ne sont pas simples.
Car
la diplomatie azérie, sans doute à l’instar du grand frère ottoman, a pour
habitude de ne pas respecter sa parole, en l’occurrence sa signature. Toutes
les rencontres entre les Présidents azerbaidjanais et arménien se sont soldées
sinon par des échecs, du moins par des coups d’épée dans l’eau. Le clan Aliev a
toujours trainé des pieds pour mettre en œuvre les décisions prises en commun sous
l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
La
pression reste toujours aussi importante à la ligne de contact entre l’Artsakh
et l’Azerbaïdjan, avec son lot de victimes de part et d’autre, malgré les
visites bimensuelles des observateurs de l’OSCE. De nombreuses fois d’ailleurs
la mission de l’OSCE, côté azéri, n’a pas pu se rendre en première ligne pour
des raisons soi-disant de sécurité. Il y a fort à parier que la quantité et la
nature des armements se trouvant là n’avaient rien à voir avec une ligne de
défense.
Selon
l’avis de tous les experts et de tous les observateurs avertis, cette situation
va encore perdurer, sauf si les trois pays coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE en décident autrement. Au vue de leurs déclarations, cela n’en prend pas
le chemin.
()
Je
ne pouvais pas laisser passer cette belle boulette : Pour Bakou, l’Arménie
fait partie de l’Azerbaïdjan.
C’est
ce qui ressort du communiqué suivant émanant du ministère de la Défense
azerbaidjanais: "Le 16 mai, à 08h45, deux hélicoptères Mi-24 ont décollé de
la base aérienne d'Erebuni et ont volé en direction de Vardenis-Zod et sont
revenus. Deux avions Su-25 ont quitté l'aéroport de Gyumri le 17 mai à 09h44 et
ont volé jusqu’à Sissian et ont atterri à l'aéroport d'Erebouni à 10h45.
Les
stations de radiolocalisation des troupes de défense aérienne d'Azerbaïdjan
observent tous les moyens aériens se déplaçant dans l'espace aérien de notre pays. (…)»
Fort
heureusement pour eux, le ridicule ne tue pas.
Traductions – revue de presse
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Arménie
«La position de l'Arménie sur le règlement du
conflit du Karabakh reste inchangée. Le conflit du Karabakh doit être réglé de
manière exclusivement pacifique et sur la base des propositions des
coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE et selon les conditions de mise en
œuvre conclues dans les accords,» a
déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Tigran Balayan.
"C'est notre position claire, qui a été
confirmée par le Premier ministre Nigol Pashinian et le ministre des Affaires
étrangères Zohrab Mnatsakanian.
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Artsakh
Le 19 mai, Zohrab Mnatsakanian et Massis
Mayilian, ministres des Affaires étrangères d'Arménie et d'Artsakh, se sont
rencontrés à Stépanakert.
La réunion en tête-à-tête a été suivie
de discussions dans un format élargi, avec la participation des délégations.
Le ministre Mayilian a félicité son hôte
pour sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères de l'Arménie et
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Azerbaïdjan
«Les déclarations de l'Arménie sur le
règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais ‘seulement
par des moyens pacifiques’ ne sont rien d'autre que le camouflage de sa
politique d'occupation et son absurdité absolue,»
a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Hikmet Hajiyev.
Hajiyev a indiqué que le nouveau ministre
des Affaires étrangères arménien, qui a rencontré les coprésidents du Groupe de
Minsk de l'OSCE, a visité les territoires occupés de l'Azerbaïdjan ainsi que la
frontière arméno-azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, encourageant ainsi
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APCE
Les co-rapporteurs de l'Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) pour le suivi des obligations et
engagements de l'Arménie Giuseppe Galati
et Yuliya Lovochkina ont effectué
une visite d'information à Erevan du 23 au 25 mai 2018.
Les discussions ont porté
principalement sur les développements politiques récents, les priorités du
nouveau gouvernement et l'état des réformes.
A Erevan, les co-rapporteurs ont
rencontré notamment le président de la République, le Premier ministre, le
président du Parlement et les ministres des Affaires étrangères, de la justice
et de la Défense.
Ils se sont également entretenus avec
les groupes politiques représentés au Parlement, la délégation arménienne
auprès de l'APCE, les autorités judiciaires, le Médiateur et des représentants
de la communauté diplomatique et de la société civile.
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AP-
CEMN
Le sommet des Présidents de Parlement
consacré au 25ème anniversaire de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation
de coopération économique de la mer Noire (CEMN ou BSEC) s'est tenu à Istanbul
le 15 mai.
«Les délégations arménienne et ukrainienne
ont présenté des offres et des approches absolument différentes sur l'avenir de
l’Organisation lors de la réunion solennelle de l’AP-CEMN,» a déclaré Gagik
Minassian, le chef de la délégation arménienne.
Au cours de la réunion, les
participants ont discuté des
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Point
de vue
Le nouveau Premier ministre arménien a
jusqu'à présent pris une position ferme sur le conflit non résolu du Haut-Karabakh
avec l'Azerbaïdjan. Le processus de paix moribond du Karabakh doit être
ébranlé, mais pas trop, écrit le journaliste et écrivain britannique spécialiste
du Caucase, Thomas de Waal, dans un
nouvel article publié par Carnegie Europe. Extraits :
"()…
La position dure peut être en partie attribuée à la politique intérieure. Pashinian
suit les traces de deux Arméniens du Karabakh qui ont combattu dans le conflit
des années 1990 et dirigé l'Arménie depuis 20 ans. Il rassure les Arméniens du
Karabakh et les rassure sur le fait qu'il les défend également, mais il est
probablement tout à fait sincère. La plupart des Arméniens partagent un point de
vue «sans compromis» pour la région. Pas de terre à restituer à l'Azerbaïdjan.
Le
danger ici est que si un dirigeant arménien affirme ouvertement sa souveraineté
sur le Karabakh et dit que les terres azerbaïdjanaises qui l'entourent, que les
forces arméniennes ont capturées en 1993-1994, ne peuvent être restituées, il
n'y a plus rien à négocier avec Bakou. Les côtés seront de retour sur la route
de la guerre.
Après
tout, leur patrie est l'objet originel du conflit.
En
résumé, un processus de paix moribond a besoin d'être revigoré, mais les
nouveaux dirigeants arméniens doivent faire attention à la façon dont ils
utilisent la légitimité qu'ils ont gagnée dans la rue. Le processus de
négociation du Karabakh est une structure délicate, l’échec conduira vers un
nouveau conflit."
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyet, ainsi que de l’Union européenne.