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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Comme
annoncée par le président Emmanuel Macron au dîner du CCAF en Janvier dernier, le
ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est rendu
dans les trois pays transcaucasiens qui célébraient le centième anniversaire de
leur première indépendance.
Tout
comme ses prédécesseurs, qu’ils soient ministres ou présidents de la
république, quand on visite l’un, on visite également les deux autres ;
mais pas forcément pour les mêmes raisons et les propos échangés ne portent pas
sur les mêmes sujets.
La
première étape a été la Géorgie, le pays le plus proche des règles européennes
puisque la première, et probablement la seule, des trois à avoir signé un
accord de partenariat avec l’UE et dont le désir le plus cher serait de
rejoindre l’UE et d’intégrer l’OTAN. C’est sans doute l’une des conséquences de
la guerre russo-géorgienne en plus bien sûr de la perte de deux de ses
provinces – l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
Son
contentieux avec Moscou lui ouvre nombre de portes et la sert dans les
pourparlers avec l’UE. La France est bien positionnée dans ce jeu, notamment
avec des ventes d’armements et des systèmes aériens. Jean-Yves Le Drian s’était
déjà rendu à Tbilissi avec sa casquette de ministre de la Défense.
Bien
évidemment la notion d’intégrité territoriale n’a pas été omise. N’oublions pas
que le titre du représentant de l’UE dans la région est : «Représentant spécial de
l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie». Et que par voie de
conséquence, c’est bien l’UE qui est solidaire de la Géorgie dans son différend
avec la Russie. Différend Bruxelles-Moscou qui s’est alourdi en 2014 avec
l’annexion de la Crimée et la sécession du Donbass ukrainien.
De
là, le ministre s’est envolé pour Bakou. Sans doute le plus mauvais élève du
partenariat de l’Est de l’UE, les regards azéris sont plus souvent tournés vers
l’Est et le Sud que vers l’Ouest. Le clan Aliev n’a pas beaucoup de pays frères
en Occident. Ce qui n’empêche pas l’Azerbaïdjan de commercer avec eux, surtout
dans le domaine énergétique - pétrole et gaz.
Tout
comme sa voisine l’Arménie, mais dans une moindre mesure, les dirigeants azéris
sont très proches de Moscou, qui tire les ficelles dans un grand nombre de
domaines, à commencer par le conflit du Haut-Karabakh.
A
l’inverse de la Géorgie, le chef de la diplomatie française s’est bien gardé
d’insister sur le principe de l’intégrité territoriale. Sa casquette de
coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE lui interdit de prendre position et
encore moins de prendre fait et cause pour l’une des parties en conflit. Comme
le président Hollande jadis, il a rejoint Erevan après avoir signé quelques
contrats juteux.
L’Arménie
est sans doute le pays le plus proche de la France. Les rencontres de Jean-Yves
Le Drian n’ont pas été les plus nombreuses pour autant, encore moins approfondies.
A l’inverse de sa voisine géorgienne, ses relations avec l’UE se limitent à un
accord d’Association, vu qu’elle est déjà membre de l’Union économique
eurasienne. A l’inverse de sa voisine azérie, elle ne dispose pas de gisements
fossiles, d’où pas de contrats juteux. Quant à son industrie, elle est aux mains
d’oligarques, quand ce n’est pas d’industriels russes, tout comme d’ailleurs l’armement.
Toutefois, cela n’empêche pas nombre de pays, occidentaux ou du Sud-est
asiatiques, d’investir dans l’économie arménienne. La matière grise et le
savoir-faire des Arméniens dans les domaines scientifiques et techniques, sont
recherchés.
Le
ministre français n’a pas manqué de parler de la prochaine visite du président
Macron dans le cadre du Sommet de la francophonie. Mais comme à Bakou, il a
gardé sa neutralité de coprésident du groupe de Minsk mais a certainement pris
conscience du très large fossé qui sépare les Arméniens et les Azerbaidjanais.
Sujet
qui occupe un rang très éloigné dans son esprit.
Traductions – revue de presse
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France
Jean-Yves
Le Drian a effectué du 26 au 28 mai un déplacement dans le Caucase du sud. Il
s’est rendu successivement dans les trois pays de la région : en Géorgie, en
Azerbaïdjan et en Arménie.
Ces
visites ont comporté deux dimensions essentielles : d’une part, la présence aux
célébrations organisées à l’occasion du centenaire de la proclamation des
premières Républiques dans chacun des pays de la région ; d’autre part, le
renforcement de nos relations avec chacun de ces pays.
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Relations
Géorgie - France
En Géorgie, Jean-Yves Le Drian a rencontré le président Margvelashvili, le
Premier ministre, M. Kvirikashvili, et le ministre des Affaires étrangères, M.
Janelidzé. Il a assuré ses interlocuteurs du soutien de la France à la
souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays dans ses frontières
internationalement reconnues.
Le ministre a participé à la prise
d’armes organisée sur la place de la liberté de Tbilissi pour le centenaire de
la première république. Cela a été l’occasion de saluer la fraternité d’armes
entre soldats français et géorgiens, engagés côte à côte dans des opérations de
maintien de la paix, particulièrement en République Centrafricaine.
Il a inauguré une exposition
présentant une sélection d’archives diplomatiques conservées par le ministère
des Affaires étrangères sur les relations entre la première République de
Géorgie et la France, où le gouvernement en exil fut accueilli à partir de
1921.
Jean-Yves Le Drian a signé un accord
de coopération universitaire visant à établir une université franco-géorgienne
sous forme d’un réseau de partenariats dispensant des formations conjointes et
délocalisées.
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Relations
Arménie - France
En Arménie, le ministre a rencontré le
président Sarkissian, le premier ministre Pashinian et le ministre des Affaires
étrangères Mnatsakanian. Il a été le premier ministre européen à rencontrer les
nouvelles autorités.
Avec ses interlocuteurs, M. Le Drian a
examiné les différents aspects de nos relations, y compris les moyens de
stimuler les échanges économiques. La signature d'un accord portant création de
l'Agence française de développement en Arménie a été
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Relations
Azerbaïdjan – France
Elmar
Mammadyarov, a reçu la délégation
conduite par Jean-Yves Le Drian, le ministre
de l'Europe et des Affaires étrangères de la France.
Se félicitant de sa visite en
Azerbaïdjan, le ministre français a indiqué qu'il avait été reçu par le président
Ilham Aliev et que des discussions
très fructueuses avaient eu lieu lors de la réunion. Il a félicité le
gouvernement et le peuple d'Azerbaïdjan à l'occasion du centenaire de la
République démocratique d'Azerbaïdjan, proclamé le
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Arménie
Bridget
Brink, le sous-secrétaire
adjoint du Bureau des Affaires européennes et eurasiatiques du Département d’
État des États-Unis, s'est rendue en Arménie du 27 au 28 mai pour des réunions
avec le nouveau gouvernement et la société civile.
Lors de sa première rencontre avec le
Premier ministre Nigol Pashinian, Mme
Brink l'a félicité pour les élections et pour une transition pacifique du
gouvernement. Elle s'est félicitée de l'engagement pris par le Premier Ministre
de lutter contre la corruption et a offert un soutien continu des États-Unis
pour les efforts de lutte contre la corruption.
Bridget
Brink a discuté de
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et du Minist des AE d'Arménie