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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Ilham
Aliev déclare toujours devant la communauté internationale, y compris lors de
son entretien avec le président Emmanuel Macron, que l’Azerbaïdjan désire la
résolution pacifique du conflit du Karabakh. Soit, on ne peut qu’y souscrire.
Mais ... car il y a un ‘mais’, pour ce faire il y a des conditions préalables à
remplir par l’Arménie.
Conditions
préalables, qui semblent être une constante chez les dirigeants turcs, qu’ils
soient ottomans ou azéris.
Ainsi,
la Turquie veut bien ouvrir sa frontière avec l’Arménie, fermée depuis 1994, à
condition que le conflit du Karabakh soit résolu conformément aux souhaits de
l’Azerbaïdjan. Et accessoirement que la qualification de ‘génocide’, ou pas,
des massacres de masse de 1915-1916, soit confiée à un panel d’historiens.
De
même, l’Azerbaïdjan est prêt à signer un traité de paix avec l’Arménie, en
conflit depuis 1988, à condition que l’armée arménienne se retire des sept
districts entourant le Haut-Karabakh et que le million de réfugiés azéris retourne
dans ses foyers. Seulement alors on verra quel statut final sera accordé à la
région autonome du Haut-Karabakh. Mais en attendant il sera sous la juridiction
de Bakou, avec un droit de regard d’Erevan. Ne répète-t-il pas à qui veut
l’entendre, qu’il ne permettra jamais l’existence de deux états arméniens.
Les
Karabakhis se sont battus pour se défendre contre les exactions de la soldatesque
azérie, et à défaut de pourvoir être rattachée à l’Arménie, le Haut-Karabakh a
déclaré son indépendance conformément au droit des peuples à s’autodéterminer.
Pour assurer sa sécurité, le Haut-Karabakh a conquis, et non annexé, les territoires
l’entourant, comme zone tampon.
Quand
on voit la manière avec laquelle les dirigeants azerbaidjanais, sous la férule
du grand ‘démocrate’ İlham Heydər oğlu Əliyev, respectent leurs engagements et
donc leur signature devant les trois pays médiateurs, coprésidents du groupe de
Minsk de l’OSCE, on peut honnêtement de poser la question de savoir ce que fera
le potentat après avoir récupéré tout ou partie de la zone tampon.
Car
ne nous y trompons pas, aucun pays occidental n’enverra de troupes de maintien
de l’ordre. Quant à Poutine, il s’en lave les mains tant que ses
approvisionnements énergétiques ne sont pas en péril. De plus, le Sud-Caucase
ne fait pas partie de ses priorités actuelles.
En
clair, si l’Arménie cède sur quelques points à l’Azerbaïdjan, ce sera un marché
de dupes et ce sont les Karabakhis qui trinqueront.
Dans
l’esprit du dictateur azéri, les principes de l’intégrité territoriale et de
l’intangibilité des frontières ne sont pas négociables. Donc, quoi que fasse
l’Arménie, il ne cédera pas un pouce de terrain, et n’a que faire des principes
de base avancés par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
L’énorme
accumulation d’équipements militaires depuis des années ne sert pas uniquement à
parader mais pour reprendre par la force ce qu’il n’arrive pas à obtenir par la
négociation.
L’agitation
des forces azerbaidjanaises relevée ces derniers mois en divers points de la
ligne de front, n’est pas anodine ; la question qui se pose n’est pas de
savoir si Aliev va attaquer mais quand il va lancer son offensive.
Traductions – revue de presse
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Arménie
«Il n'y aura pas de règlement du problème du
Karabakh sans la participation du peuple de l'Artsakh, et cela a été clairement
indiqué dans toutes les déclarations des dirigeants des États coprésidents du
Groupe de Minsk de l’OSCE et dans tous les documents de travail,» a déclaré le Premier ministre arménien Nigol Pachinian dans une conférence de
presse.
«Tous les documents de travail stipulent que
l'Artsakh doit être impliqué dans la phase finale du processus de négociation.
Je dis que si nous parlons d'une résolution finale du problème, l'Artsakh doit en
faire partie. Cela ne signifie pas que
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Azerbaïdjan
Le ministre des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov a rencontré son
homologue turc Mevlüt Çavuşoğlu en
tête-à-tête puis avec la participation de la délégation lors de sa visite
officielle en République d’ Azerbaïdjan.
Les ministres ont noté avec
satisfaction que les relations stratégiques et l'amitié traditionnelle entre
les deux pays frères continuent de se renforcer.
Les deux parties ont souligné qu'après
leurs victoires aux élections présidentielles en Azerbaïdjan et en Turquie, les
toutes premières visites du président Ilham Aliev à Ankara et du président
Recep Tayyip Erdoğan à Bakou sont
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OSCE
L’OSCE
a surveillé la frontière entre l’Azerbaïdjan
et l’Arménie le 25 Juillet.
Du côté azerbaïdjanais, le suivi a été
assuré par Ghenadie Petrica (Moldavie) et Martin Schuster (Allemagne) en
direction du district de Tovuz.
Du côté arménien, la mission a été
effectuée par Ognyen Yovic (Bosnie-Herzégovine), Mihail Olaru (Moldavie) et
Simon Tiller (Grande-Bretagne).
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az