Le caïque turc tangue dangereusement




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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La livre turque est en train de couler à pic, -40% depuis le 1er Janvier. Les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase sont les vicissitudes du pasteur américain Andrew Brunson qui a été accusé par les autorités turques de "terrorisme" et d'"espionnage" au profit du PKK et de FETO, puis placé en résidence surveillée fin juillet après un an et demi de détention.

() Le torchon commence sérieusement à bruler entre la Turquie et les Etats-Unis, deux alliés au sein de l'Otan, au point qu’Erdoğan a envoyé des émissaires à Washington suite au département américain du Trésor qui a imposé des sanctions au ministre turc de l'Intérieur, Süleyman Soylu, et au ministre de la Justice, Abdülhamid Gül, concernant la détention par la Turquie du pasteur Andrew Brunson.

Portant, des signes avant-coureurs indiquaient clairement la dégradation des relations avec Washington.

Ainsi, Donald Trump avait déclaré : "Je viens d’autoriser un doublement des tarifs sur l’acier et l’aluminium vis-à-vis de la Turquie car leur devise, la livre turque, chute très fort et rapidement face à notre dollar. L’aluminium sera désormais de 20% et l’acier de 50%. Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment!".
Tout comme l’achat par la Turquie à la Russie de quatre systèmes S-400  d'une valeur de 2,5 milliards de dollars.

Bien évidemment la géostratégie des Etats-Unis, par OTAN interposée, l’a emporté sur les considérations humanitaires, judiciaires, et/ou économiques, et l’administration a autorisé la livraison d’avions de chasse furtifs F-35 à la Turquie après un premier blocage du Congrès.

() Les relations entre la Turquie et l’Union européenne ne sont pas plus reluisantes depuis la sévère répression qui a suivi la tentative du coup d’état de juillet 2016. Les négociations d’adhésion sont au point mort et l’invasion du Nord de la Syrie (région d’Afrin) par l’armée turque n’a fait qu’alourdir le passif. Tout comme les Etats-Unis, cela n’empêche pas l’UE, et plus particulièrement Berlin : - De commercer allègrement avec Ankara,
- De fermer pudiquement les yeux sur les dérives dictatoriales du sultan moderne, - De continuer à lui verser des milliards dans le cadre d’une hypothétique adhésion, -En plus d’autres milliards pour qu’Erdoğan maintienne fermée les robinets de la migration.
On notera toutefois que certains pays, comme l’Autriche, demandent purement et simplement la rupture des négociations d’adhésion.

() Le contentieux avec la Grèce reste toujours d’actualité surtout si on y ajoute la présence de 35.000 soldats turcs dans le Nord de Chypre - 37% du territoire, depuis 1974 ! Hélas, au sein de l’OTAN, Athènes ne fait pas le poids face à la Turquie, pas plus que Chypre au sein de l’UE. Quant à l’ONU, sa médiation ne semble pas très efficace dans le conflit chypriote face à une Turquie qui foule aux pieds le droit international. Ce qui ressemble quelque part aux négociations de paix arméno-azéries sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE.

() Je ne parlerais pas de l’Arménie qui en plus de la négation du génocide, subit le blocus d’Ankara depuis 1994, aidé en cela par l’Azerbaïdjan qui en plus de se défouler militairement sur les Arméniens, subventionne généreusement l’économie turque grâce à ses pétrodollars.

() Reste la Géorgie qui d’un côté est prise en tenaille par la Turquie et l’Azerbaïdjan, lesquels, moyennant finance, peuvent se permettre de commercer sur le plan énergétique avec l’Europe grâce aux oléoduc, gazoduc, voie ferrée qui la traversent ; Et de l’autre, obligée de jouer profil bas avec Moscou suite à la guerre de 2008 qui a vu l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie quitter son giron. On ne peut pas dire que c’est une situation très reluisante.

On est bien loin, voire même très loin du «zéro problème» avec les voisins, cher à la vision néo-ottomane de Ahmet Davutoğlu !

Qu’à cela ne tienne, Recep Tayyip Erdoğan n’a que faire des remarques des Occidentaux, il a la force pour lui, sachant très bien que ces mêmes Occidentaux, grands hypocrites devant l’éternel, non seulement n’enverront aucune troupe [pour le freiner], ne lèveront pas le petit doigt pour les Kurdes, mais continueront à fournir Ankara en armements modernes dans le cadre de l’OTAN. N’oublions pas non plus que l’autocrate nationaliste dispose toujours de l’arme ‘migrants’ contre l’Europe et de l’arme ‘Incirlik’ contre les Etats-Unis. Si l’on ajoute à cela que Moscou et l’Iran lui font les yeux doux, même si c’est conjoncturel, le sultan turc a encore de beaux jours devant lui.

Ankara jouera comme à son habitude de sa position géographique avec l’OTAN, de ses alliances géostratégiques avec les Etats-Unis et Israël, ainsi que de ses engagements anti-chiites avec le Qatar et l’Arabie-Saoudite. Il est gagnant sur les deux tableaux même avec une économie chancelante.





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Traductions – revue de presse

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Arménie

"Nous comprenons tous la nécessité d'une phase préparatoire et de conditions préalables à la reprise des négociations de paix [avec l’Azerbaïdjan]. Nous avons déjà exprimé notre volonté de poursuivre le processus de négociation de manière constructive dans le cadre des engagements politiques que nous avons pris dans le contexte des intérêts nationaux de l'Arménie,» a déclaré Nigol Pachinian lors d’entretiens avec des journalistes.

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Le 7 août, le Ministre des affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a reçu le Coordonnateur et Représentant permanent des Nations Unies en Arménie du Programme des Nations Unies pour


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Russie

«À l'invitation du ministre des Affaires étrangères du pays, Mevlüt Çavuşoğlu, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est rendu à Ankara les 13-14 Août pour participer à une conférence des ambassadeurs de la Turquie et des représentants permanents,» a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

"Il s’est adressé à la conférence des ambassadeurs et a eu des entretiens avec le ministre turc des Affaires étrangères. Les deux parties se sont concentrées sur les questions urgentes de l'agenda international - l'état des efforts pour démêler le conflit syrien, le règlement de paix au Moyen-Orient, le Caucase du Sud, l'Asie centrale, l'Ukraine et le littoral de la mer Noire.

Les ministres ont également examiné l’agenda des liens économiques bilatéraux en mettant l’accent sur le suivi des projets clés dans le domaine de l’énergie, notamment la construction du gazoduc Turkish Stream, la construction de la centrale nucléaire d’Akkuyu, ainsi que des relations bilatérales dans de nouveaux domaines", a-t-elle souligné.

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Azerbaïdjan

"L'alliance stratégique entre l'Azerbaïdjan et la Turquie se renforce de jour en jour. L'Azerbaïdjan attache une grande importance aux relations économiques avec la Turquie et contribue au développement de ces relations en participant à des investissements mutuels, des échanges bilatéraux, des projets énergétiques et de transport régionaux et mondiaux. Notre pays augmente continuellement sa participation dans l'économie turque", a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Hikmat Hajiyev.

Selon le porte-parole, l'Azerbaïdjan considère que les mégaprojets turcs mis en œuvre ces dernières années offriront des opportunités supplémentaires pour l'économie et la sécurité de la Turquie et de


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Turquie

«Les Etats-Unis sont prêts à échanger leur partenaire stratégique avec la Turquie pour le pasteur américain Andrew Branson.

Il est faux d'oser mettre la Turquie à genoux par des menaces pour un pasteur. Je fais de nouveau appel aux Américains. Honte à vous, honte à vous. Vous échangez votre partenaire stratégique dans l'OTAN pour un prêtre. Vous ne pourrez jamais mettre notre nation en conformité avec un langage de menaces.

Vous cherchez à nous poignarder dans le dos. Vous agissez





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.amde News.az, et de Hurriyet