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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Le
conseiller national américain à la sécurité John Bolton a commencé son voyage
par la Russie il y a une douzaine de jours, puis s’est rendu en Azerbaïdjan, de
là en Arménie, et a terminé son périple diplomatique par la Géorgie. Il faut
dire que très peu de hauts dirigeants américains se rendent dans cette région,
considérée à tort ou à raison comme la chasse gardée de Poutine.
Si
à Moscou ses propos n’ont surpris personne vu l’antagonisme séculaire envers la
politique russe, dans les pays du Sud-Caucase le conseiller s’est contenté
d’enfoncer des portes ouvertes, caressant chacun dans le sens du poil. Il ne
fallait pas s’attendre à des déclarations fracassantes, ce privilège revenant quasi
exclusivement au locataire actuel de la Maison Blanche.
Erevan
a été chaleureusement félicité pour sa révolution de velours, pour la mise en
avant des valeurs démocratiques prônées par les Occidentaux, et les devoirs
d’un état de droits. Les investissements miroités sont liés à la libéralisation
du marché arménien, lequel est plus ou moins verrouillé par Moscou dans le
cadre de l’UEE. Bolton connaissant pertinemment les liens stratégiques
arméno-russes, ne s’est pas engagé sur ce terrain. Comme à Bakou, il y a des sujets
délicats à ne pas aborder.
Concernant
le conflit du Haut-Karabakh entre ces deux pays, le conseiller s’est sagement
retranché derrière les déclarations des pays coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE, réitérant le soutien inconditionnel aux propositions sur la table. Il faut dire que le
Haut-Karabakh, qu’il soit arménien ou azerbaidjanais, est un sujet complètement
inintéressant pour Washington, et que si les Etats-Unis sont présents comme
coprésident dans les négociations de paix c’est simplement au titre de grande
puissance membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, tout comme la
France d’ailleurs, qui à défaut d’être moteur se contente d’être le pâle reflet
de l’UE.
Tbilissi
a du également se contenter du soutien essentiellement moral de Washington
concernant les deux régions séparatistes – Abkhazie et Ossétie du Sud. Par les
temps qui courent c’est surtout l’annexion de la Crimée et la situation en
Ukraine qui fâchent les Occidentaux, Etats-Unis et UE, entrainant les sanctions
contre Moscou. La Géorgie n’a pas non plus abandonné son désir d’entrer dans
l’OTAN, réclamée depuis la guerre russo-géorgienne. Il faut dire qu’intégrer
dans l’OTAN des ex-RSS de l’Union soviétique serait pris par Moscou comme un
casus belli. Dernière revendication en date, réaliser un accord de partenariat
avec Washington. C’est certainement le pays le plus désireux d’adhérer à
l’Union européenne, mais devant se contenter d’un accord d’association avec
l’UE dans le cadre du partenariat oriental.
Le
but des Etats-Unis, tout comme celui de l’UE, n’est pas tant d’aider ces pays à
s’accomplir mais contrer l’influence de Moscou. La géopolitique n’avance jamais
à visage découvert, et le diable se cache dans les détails.
Note
d’humour :
John
Bolton a déclaré en Arménie : «Plus la démocratie est forte, plus grande
est la possibilité de communiquer avec les États-Unis et d'autres pays
partageant les mêmes valeurs.»
Quand
on voit le haut niveau de communication, surtout commerciale, qui existe entre
les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, on en déduit que c’est un pays fortement
démocratique.
Traductions – revue de presse
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Arménie
Le Premier ministre par intérim, Nigol Pachinian, a reçu le conseiller
américain à la Sécurité nationale, John
Bolton.
Il a mis en avant le dialogue actif
entre l'Arménie et les États-Unis et la coopération étroite. Faisant référence
aux développements politiques en Arménie, il a déclaré: «Les processus qui ont suivi la révolution de velours non-violente
et de la solidarité, reposent exclusivement sur des valeurs démocratiques. Nous
travaillons maintenant à
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Russie
La porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères, Maria Zakharova,
a réfuté les informations sur la possibilité de modifier les principes de
Madrid sur le règlement du conflit du Karabakh, indiquant ne pas avoir entendu
parler d’une quelconque modification.
Commentant la déclaration du
conseiller américain à la Sécurité, John Bolton, sur le Karabakh, elle a
déclaré que
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Azerbaïdjan
Le ministre azerbaïdjanais des
Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov,
a rencontré la délégation conduite par le conseiller du président des
États-Unis d'Amérique pour les Affaires de sécurité nationale, John Bolton.
Soulignant que l'Azerbaïdjan attachait
une grande importance aux relations avec les États-Unis, le ministre a souligné
que son pays coopérait étroitement avec Washington dans plusieurs domaines,
notamment
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Géorgie
John
Bolton est arrivé en Géorgie
après avoir visité l’Azerbaïdjan et l’Arménie voisins.
Lors de la conférence de presse, il a souligné
que ses entretiens avec le Premier ministre Mamuka Bakhtadze, le ministre des
Affaires étrangères Davit Zalkaliani, le ministre de la Défense, Levan Izoria
et le ministre de l'Intérieur Giorgi Gakharia
étaient "très positifs et très
productifs".
«De mon côté, j'ai souligné à quel point les
relations entre les États-Unis et la Géorgie étaient importantes. Nous
considérons cela comme
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az