Les Etats-Unis et le Caucase du Sud




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Le conseiller national américain à la sécurité John Bolton a commencé son voyage par la Russie il y a une douzaine de jours, puis s’est rendu en Azerbaïdjan, de là en Arménie, et a terminé son périple diplomatique par la Géorgie. Il faut dire que très peu de hauts dirigeants américains se rendent dans cette région, considérée à tort ou à raison comme la chasse gardée de Poutine.

Si à Moscou ses propos n’ont surpris personne vu l’antagonisme séculaire envers la politique russe, dans les pays du Sud-Caucase le conseiller s’est contenté d’enfoncer des portes ouvertes, caressant chacun dans le sens du poil. Il ne fallait pas s’attendre à des déclarations fracassantes, ce privilège revenant quasi exclusivement au locataire actuel de la Maison Blanche.
 Bakou s’est dit satisfait des contrats en cours et surtout futurs avec les géants américains, sans compter des achats éventuels d’armements, Bolton se faisant fort de contourner la section 907 de la Freedom Support Act des États-Unis, qui interdit toute aide directe des États-Unis au gouvernement azerbaïdjanais. Le conseiller s’est bien gardé de parler de démocratie et/ou des libertés individuelles avec le potentat.

Erevan a été chaleureusement félicité pour sa révolution de velours, pour la mise en avant des valeurs démocratiques prônées par les Occidentaux, et les devoirs d’un état de droits. Les investissements miroités sont liés à la libéralisation du marché arménien, lequel est plus ou moins verrouillé par Moscou dans le cadre de l’UEE. Bolton connaissant pertinemment les liens stratégiques arméno-russes, ne s’est pas engagé sur ce terrain. Comme à Bakou, il y a des sujets délicats à ne pas aborder.

Concernant le conflit du Haut-Karabakh entre ces deux pays, le conseiller s’est sagement retranché derrière les déclarations des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, réitérant le soutien inconditionnel aux  propositions sur la table. Il faut dire que le Haut-Karabakh, qu’il soit arménien ou azerbaidjanais, est un sujet complètement inintéressant pour Washington, et que si les Etats-Unis sont présents comme coprésident dans les négociations de paix c’est simplement au titre de grande puissance membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, tout comme la France d’ailleurs, qui à défaut d’être moteur se contente d’être le pâle reflet de l’UE.

Tbilissi a du également se contenter du soutien essentiellement moral de Washington concernant les deux régions séparatistes – Abkhazie et Ossétie du Sud. Par les temps qui courent c’est surtout l’annexion de la Crimée et la situation en Ukraine qui fâchent les Occidentaux, Etats-Unis et UE, entrainant les sanctions contre Moscou. La Géorgie n’a pas non plus abandonné son désir d’entrer dans l’OTAN, réclamée depuis la guerre russo-géorgienne. Il faut dire qu’intégrer dans l’OTAN des ex-RSS de l’Union soviétique serait pris par Moscou comme un casus belli. Dernière revendication en date, réaliser un accord de partenariat avec Washington. C’est certainement le pays le plus désireux d’adhérer à l’Union européenne, mais devant se contenter d’un accord d’association avec l’UE dans le cadre du partenariat oriental.

Le but des Etats-Unis, tout comme celui de l’UE, n’est pas tant d’aider ces pays à s’accomplir mais contrer l’influence de Moscou. La géopolitique n’avance jamais à visage découvert, et le diable se cache dans les détails.




Note d’humour :
John Bolton a déclaré en Arménie : «Plus la démocratie est forte, plus grande est la possibilité de communiquer avec les États-Unis et d'autres pays partageant les mêmes valeurs.»
Quand on voit le haut niveau de communication, surtout commerciale, qui existe entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, on en déduit que c’est un pays fortement démocratique.



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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

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Arménie

Le Premier ministre par intérim, Nigol Pachinian, a reçu le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton.

Il a mis en avant le dialogue actif entre l'Arménie et les États-Unis et la coopération étroite. Faisant référence aux développements politiques en Arménie, il a déclaré: «Les processus qui ont suivi la révolution de velours non-violente et de la solidarité, reposent exclusivement sur des valeurs démocratiques. Nous travaillons maintenant à 


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Russie

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a réfuté les informations sur la possibilité de modifier les principes de Madrid sur le règlement du conflit du Karabakh, indiquant ne pas avoir entendu parler d’une quelconque modification.

Commentant la déclaration du conseiller américain à la Sécurité, John Bolton, sur le Karabakh, elle a déclaré que


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Azerbaïdjan

Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov, a rencontré la délégation conduite par le conseiller du président des États-Unis d'Amérique pour les Affaires de sécurité nationale, John Bolton.

Soulignant que l'Azerbaïdjan attachait une grande importance aux relations avec les États-Unis, le ministre a souligné que son pays coopérait étroitement avec Washington dans plusieurs domaines, notamment


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Géorgie

John Bolton est arrivé en Géorgie après avoir visité l’Azerbaïdjan et l’Arménie voisins.

Lors de la conférence de presse, il a souligné que ses entretiens avec le Premier ministre Mamuka Bakhtadze, le ministre des Affaires étrangères Davit Zalkaliani, le ministre de la Défense, Levan Izoria et le ministre de l'Intérieur Giorgi Gakharia  étaient "très positifs et très productifs".

«De mon côté, j'ai souligné à quel point les relations entre les États-Unis et la Géorgie étaient importantes. Nous considérons cela comme





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az