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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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L’arrivée
au pouvoir d’un nouveau Premier Ministre en Arménie au printemps dernier,
conforté par une majorité parlementaire en décembre dernier, a changé la vision
de l’étranger.
Union européenne et Occident
d’une manière générale :
Qu’un
petit pays, de surcroît de l’ex-bloc soviétique, puisse chambouler l’ordre établi
sans victime aucune et sans avoir tiré un seul coup de feu, en a surpris plus
d’un.
La
révolution de velours a été saluée par toutes les organisations internationales
et nombre de pays occidentaux, voire autres. Bien évidemment les Turcs, qu’ils
soient Ottomans ou Azéris, se sont bien gardés de déclarer quoi que ce soit,
car pour eux le mot «Arménien» (ermeni giaour) est avant tout une injure, et l’«Arménie»
une erreur de l’histoire.
Quant
à l’UE proprement dite, elle a déclaré : "Nous sommes impatients de travailler
avec le nouveau Parlement élu démocratiquement et le futur gouvernement pour
approfondir nos relations politiques et économiques sur la base des engagements
communs de l'accord de partenariat global et renforcé UE-Arménie". Elle a accompagné
ses propos par de nouvelles subventions.
Reste
les Etats-Unis qui se fichent royalement de l’Arménie et du Caucase d’une
manière générale, intéressés essentiellement à faire des affaires, militaires
de préférences (Tournée caucasienne du conseiller à la sécurité nationale, John
Bolton) histoire de faire la pige à la Russie. Trump essaie avant tout de
maintenir l’influence américaine au Moyen-Orient (Tournée du secrétaire d'Etat
américain, Mike Pompeo) et ainsi contrer son principal ennemi dans la
région : l’Iran.
Russie :
Quant
au camarade Poutine, il fait mumuse avec le deux ex-RSS, caressant dans le sens
du poil tantôt l’un tantôt l’autre, au gré de ses besoins.
Azerbaïdjan :
Le
comportement des dirigeants azerbaidjanais en actes aussi bien qu’en
déclarations est devenu nettement moins agressif, voire pacifique. Tout cela n’a
pas empêché la course à l’armement de Bakou malgré la baisse des revenus
pétroliers et gaziers. L’Arménie pour ne pas être en reste a fait de même, mais
avec des emprunts auprès de Moscou.
Accalmie
tout d’abord sur le terrain, où côté arménien le nombre de tués à la ligne de
contact Artsakh-Azerbaïdjan, a très sensiblement diminué. La mise en place
d’une liaison téléphonique entre haut-gradés militaires des deux pays va permettre
également de faire baisser des situations de crise et prendre les devants d’une
escalade.
Accalmie
également sur les propos tenus par les dirigeants azéris, à commencer par le
président Aliev lui-même. Les discours haineux, xénophobes et anti-arméniens
ont disparus pour laisser place à une main tendue.
Est-ce
que pour autant l’Azerbaïdjan a accepté les propositions des coprésidents du
groupe de Minsk de l’OSCE ? Hélas non. Si le pivot reste toujours
l’intégrité territoriale, l’usage de la force ou de sa menace est très faible. Il
existe une tache noire et indélébile : Le statut définitif du
Haut-Karabakh, c'est-à-dire le Droit à l’autodétermination des peuples. Car
là-dessus le clan Aliev reste intraitable : Le Haut-Karabakh est une terre
historique azérie (octroyée par Staline lors de ses charcutages) et donc ne
quittera jamais le giron azerbaidjanais. Selon le dictateur azéri,
l’autodétermination se limite en fait à une grande autonomie, mais certainement
pas à une indépendance.
Turquie :
«J'ai
déclaré à maintes reprises que nous sommes prêts à établir des relations
directes avec la Turquie sans aucune condition préalable. Et nous espérons que
la Turquie est prête à faire de même. Le problème est que, malheureusement, les
relations avec la Turquie ont été liées au conflit du Haut-Karabakh. Il est
très étrange que les relations entre deux pays puissent être si étroitement
liées à un pays tiers, l'Azerbaïdjan", avait déclaré le Premier ministre arménien
à l’automne dernier.
Ce
à quoi le président turc avait répondu :
«La solution
du problème du Karabakh est "une condition sine qua non" pour
rétablir les relations avec l'Arménie. Ankara n'ouvrira pas sa frontière à son
voisin avant la fin de l'occupation de la région azérie, conformément aux
demandes de l’Azerbaïdjan.
Ceux qui
ne peuvent pas expliquer ce qui s'est passé à Khojaly il y a 26 ans, ne doivent
donner à la Turquie aucune sorte de cours d'histoire ou de leçons.
Ceux
qui occupent 20% des terres azerbaïdjanaises et empêchent plus d'un million
d'Azerbaïdjanais de retourner sur leurs terres ne doivent pas s'attendre à ce
que la Turquie ouvre ses frontières".
Erdoğan
peut dormir sur ses deux oreilles, ce n’est pas le président Trump qui lui
mettra des bâtons dans les roues dans son contentieux avec l’Arménie,
maintenant le refus du mot génocide. Il sait pertinemment que l’OTAN ne lâchera
son allié turc par les temps qui courent.
«Ite
missa est»
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Azerbaïdjan
«L'Azerbaïdjan espère qu'en 2019, certains
progrès seront réalisés en ce qui concerne le retrait des forces armées
arméniennes des territoires occupés de l'Azerbaïdjan et la normalisation des
relations entre les deux pays,» a déclaré le
ministre des Affaires étrangères azerbaïdjanais Elmar Mammadyarov.
«La position de l'Azerbaïdjan concernant le
règlement du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh
avait été maintes fois exprimée au plus haut niveau de
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Etats-Unis
Il y a de nouvelles tensions entre les
États-Unis et la Turquie, un allié clé de l'OTAN, après que le conseiller à la
sécurité nationale, John Bolton, soit venu dans la région pour discuter du
moment du retrait américain de la Syrie. On cherchait à assurer Bolton que
lorsque les Etats-Unis retireraient 2.000 soldats de la Syrie voisine, les
Turcs n'attaqueraient pas leurs alliés syriens sur le terrain.
Au lieu de cela, le président Recep
Tayyip Erdoğan, en colère, a accusé Bolton de
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Hurriyet