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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Depuis
que l’Union européenne a signé l'accord de partenariat global et renforcé avec
l'Arménie (CEPA) - en lieu et place de l’Accord d’Association et zone de
libre-échange avec l’UE de 2013, annoncé par le président du Conseil européen
M. Donald Tusk le 28 février 2018, un an après, seuls huit pays(*) ont validé
l’accord en question. C'est-à-dire moins d’un tiers des membres de l’UE !
On
note que parmi les retardataires figurent notamment la France et l’Allemagne, les
moteurs de l’UE. C’est bien beau de passer de la pommade aux dirigeants de
l’Arménie, mais tant que le CEPA (1) n’est pas ratifié, les échanges avec
l’Arménie restent bancals et incomplets. A côté de cela, l’UE débloque des
fonds et des subventions pour tel ou tel projet, et fonde de gros espoirs sur
la démocratisation du pays. L’avenir nous dira si le gouvernement Pachinian se
démarque réellement des habitudes postsoviétiques.
L’Azerbaïdjan,
à grand renfort de publicité, a indiqué par la voix de son président et de son
ministre des Affaires étrangères, les gestes de bonne volonté qu’il compte
faire : Accorder au Haut-Karabakh un statut de grande autonomie dans le
cadre de la république d’Azerbaïdjan. Et si les Karabakhis se comportent comme
de bons citoyens azerbaidjanais, la région peut passer du statut de région
autonome à celui de république autonome, comme le Nakhitchevan. Le nirvana en
quelque sorte.
Les
grands optimistes que sont les Occidentaux sont persuadés que les communautés
vont vivre dans une paix retrouvée, chacun vivant pacifiquement auprès de l’autre.
Désolé,
mais je ne partage pas leur point de vue. Quand je vois comment depuis 1975 les
communautés chypriotes, grecques et turques, essaient de cohabiter, je doute
fort que les Turcs azéris se comportent mieux que les Turcs ottomans.
Au
fait qui va assurer la sécurité des 155.000 Arméniens du Haut-Karabakh noyés
dans la masse d’un million d’Azéris ? La France ? Ça m’étonnerait ; Les
Etats-Unis ? Encore moins ; L’Union européenne ? Pas d’armée ;
L’ONU ou l’OTAN ? Pas concernés. Il ne reste plus que la Russie, seule ou
avec quelques pays alliés.
Quoi
qu’il en soit, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
(1) :
Le CEPA (Comprehensive and Enhanced Partnership Agreement) a pour objectif, le
renforcement du partenariat politique et économique entre l’Arménie et l’UE ;
la contribution de celle-ci au renforcement de la démocratie et du
développement politique, socio-économique et institutionnel en Arménie ; la
sauvegarde et la consolidation de la paix et la stabilité régionale ; la
coopération en matière de liberté, de sécurité et de justice pour le respect de
l’État de droit ainsi que les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
Plus
précisément, il va du dialogue politique au règlement durable du conflit du
Haut-Karabagh, en passant par les réformes internes, le renforcement des
institutions, le rapprochement progressif de la législation arménienne à celle
de l’Union européenne, le développement de la société civile, la réduction de
la pauvreté, la lutte contre la corruption, la coopération commerciale, la
modernisation de l’économie, les investissements, la concurrence et l’économie
de marché, la bonne gouvernance fiscale, le domaine douanier, la coopération en matière de migration et
d’asile, le dialogue sur la question de la libéralisation des visas,
l’environnement, l’agriculture, le
développement durable et l’utilisation de sources d’énergie renouvelables, la
coopération dans le domaine de l’énergie, y compris la sûreté nucléaire, la
santé et la sécurité publiques, les échanges dans les domaines de la science,
de la technologie, des médias, de
l’éducation, de la culture, de la jeunesse, du sport, du tourisme, de la lutte
contre le terrorisme, du blanchiment de capitaux, des services bancaires
et financiers, etc… L’UE souhaite définitivement jouer un rôle
prédominant dans le redressement du pays.
(2) :
Grande-Bretagne, Roumanie, Danemark, Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et
Lituanie.
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Conférence
de Munich sur la sécurité
Le ministre arménien des Affaires
étrangères, Zohrab Mnatsakanian, et
le haut-commissaire de l'Union européenne chargé des négociations sur le
voisinage et l'élargissement de l'Union européenne, Johannes Hahn, se sont rencontrés en marge de la conférence de
Munich sur la sécurité en Allemagne.
Les parties ont discuté du suivi de la
récente visite du Commissaire en Arménie.
"La Commission européenne soutient les
réformes de l'Arménie et les problèmes régionaux. L'UE est
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Arménie
«La question de la ratification de l'accord
de partenariat global et renforcé entre l'Arménie et l'Union européenne (CEPA) est
à l'ordre du jour du Parlement français,»
a déclaré l’ambassadeur de France à Erevan, Jonathan Lacôte.
Les propos de Lacôte sont intervenus
alors qu'il rencontrait le président de l'Assemblée nationale arménienne,
Ararat Mirzoyan.
Outre le CEPA, les deux parties ont
également abordé
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OSCE
Le ministre slovaque des Affaires
étrangères, Miroslav Laychak, président en exercice de l'OSCE, prévoit de se
rendre à Erevan et à Bakou début mars.
"La Slovaquie soutient le cadre actuel
du règlement du conflit Karabakh. Nous soutenons pleinement les coprésidents du
groupe de Minsk de l'OSCE et organisons des réunions régulières avec eux", a déclaré M.
Laychak lors d'une conférence de presse avec le ministre russe des Affaires
étrangères, Sergueï Lavrov.
«La situation est différente en Arménie après
les récentes élections législatives. Il y a
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France
«La France a toujours appelé la Russie à
faire preuve de plus de constructivité et à autoriser la mission de l'UE en
Abkhazie et en Ossétie du Sud,» a déclaré le
président Emmanuel Macron lors d'une
conférence de presse conjointe avec la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili.
Selon lui, la France est prête à
soutenir la poursuite du dialogue dans le format de Genève. "Nous allons continuer à travailler dans cette direction
et invitons toujours la Russie à respecter l'accord de cessez-le-feu signé en
2008", a ajouté Macron.
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Turquie
Le président Recep Tayyip Erdogan a qualifié vendredi son homologue français
Emmanuel Macron de "novice politique" après l'annonce de la tenue en
France d'une journée nationale de commémoration du génocide arménien : "Je dis à Macron - vous êtes toujours un novice en
politique, commencez par apprendre l'histoire de votre pays.»
Il a ensuite énuméré tous les pays que
la France avait colonisés et où des massacres avaient eu lieu, notamment en
Algérie, en Indochine et au Rwanda.
La semaine dernière, la Turquie s’était
prononcée contre la décision de Macron. Le porte-parole du ministère turc des
Affaires étrangères, Hami Aksoy, a accusé Macron d’essayer de gagner les voix
de la communauté arménienne de France.
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Azerbaïdjan
Le Président Ilham Aliev a reçu les trois coprésidents
du groupe de l'OSCE Minsk, accompagnés du représentant personnel de l'OSCE.
Ils ont procédé à un échange de vues
sur l'état actuel et les perspectives des négociations sur le règlement du
conflit Haut-Karabakh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
(…)
Se cachant derrière le conflit du
Karabakh, l'Azerbaïdjan n'abandonne pas ses tentatives d'élargir ses
frontières, notamment aux dépens de la Géorgie voisine. L'Azerbaïdjan a
également reproché aux autorités géorgiennes d'avoir prétendument poursuivi une
politique pro-arménienne.
Une autre raison de ces reproches
était le dévoilement de la statue de Mikhail Avagian, héros de la guerre du
Karabakh, au Djavaghk. De nombreux politiciens et personnalités publiques
azerbaïdjanais ont critiqué cette action.
En réponse, l'organisation arménienne
Lernashkhar en Géorgie a fait une déclaration demandant le démantèlement de la
statue du héros national de l'Azerbaïdjan, Jalil Safarov, un participant à la
guerre en Artsakh. La déclaration souligne que les médias azerbaïdjanais répandent
des informations erronées sur la biographie de Mikhail Avagian.
Il est évident qu'Aliev tente
simultanément d'exercer des pressions sur les autorités géorgiennes concernant
la question de la révision des relations avec l'Arménie.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de l’OSCE