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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Le
ministre des Affaires étrangère de l’Azerbaïdjan a indiqué dans quelle
direction et sur quelle base son pays allait travailler (Cf. § Azerbaïdjan).
C’est clair, net et précis. Il n’est pas question que le Haut-Karabakh quitte
le giron de l’Azerbaïdjan ! Quant à la notion du droit à l’autodétermination
des peuples, c’est une vision essentiellement occidentale qui n’a même pas lieu
d’être citée.
Dans
ces conditions que reste-t-il à négocier ? En fait rien, car même les
propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, issues des
principes fondamentaux de l'Acte final d'Helsinki, admises par toute la
Communauté internationale, ne trouvent pas grâce auprès des dirigeants azéris,
intégrité territoriale mise à part.
C’est
la position maximaliste de l’Azerbaïdjan qui prévaut sur cette question, c’est
à dire un retour pur et simple à la situation d’avant 1988. Et si l’Arménie
n’est pas d’accord, «nous emploierons tous les moyens pour récupérer nos
territoires», avait déclaré le président-dictateur Aliev. A
bon entendeur, salut.
Les
analystes les plus pessimistes envisagent une reprise des hostilités au
printemps. Toutefois, un embrasement sur tout le front (Arménie comprise) est fort
peu probable, il y a de forte chance que la Russie interviendrait rapidement car
cela dérangerait sa géostratégie régionale, en plus du fait qu’elle est sensée
être l’alliée de l’Arménie.
Même
si l’assaut a lieu uniquement sur l’Artsakh, il n’en demeure pas moins que
c’est une offensive militaire et les conséquences peuvent s’avérer
catastrophique pour les deux antagonistes. Le volume d’armes emmagasiné côté
Azerbaïdjan est colossal et produira de graves dégâts. Les observateurs
militaires ont relevé un certain nombre de déplacements, en hommes et en
matériel, de la frontière avec l’Arménie vers la ligne de contact avec
l’Artsakh. Tout un renforcement militaire au Nakhitchevan, fief de la famille
Aliev.
Les
propos des dirigeants azéris - que ce soient ceux du président Ilham Aliev ou
ceux du ministre des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov, et les mouvements
militaires de ces derniers mois, n’incitent guère à l’optimisme. Les médiateurs
du groupe de Minsk de l’OSCE vont avoir du pain sur la planche pour contenir
les désirs de revanche de Bakou. Il est à espérer qu’ils aient le poids
nécessaire.
Comme
je l’ai souvent indiqué, la question n’est pas de savoir si l’Azerbaïdjan va
attaquer mais quand l’Azerbaïdjan va attaquer. Malgré les propos plus ou
moins pacifistes des Azerbaidjanais, «Qui veux la paix prépare la guerre» (Si
vis pacem, para bellum).
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Arménie
«Les politiques de l'Arménie ont été et
resteront pro-arméniennes. Nous ne maintenons pas de relations avec un
partenaire au détriment de l'autre.
Nous ne sommes pas pro n’importe qui. Nous ne
sommes que pro-Arméniens. Je vais dire quelque chose de très important, mais je
vais dis-le très fort : l'Arménie d'abord,»
a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian.
Parlant du conflit du Karabakh, il a
précisé : «Pour nous,
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Russie
«La Russie n'a aucune raison de ne pas faire
confiance à l’Arménie», a déclaré Andrej Kelin, directeur du département
de la coopération européenne du ministère russe des Affaires étrangères.
Les remarques de Kelin ont été
formulées en réponse à une question sur la participation des plus proches
alliés de la Russie à la CSTO et à l'UEE - l'Arménie et la Biélorussie - au
programme de partenariat oriental.
Lorsqu'on lui a demandé si l'Occident
essayait de séparer les pays en question de la Russie, M. Kelin a
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Partenariat
oriental
Le ministre arménien des Affaires
étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a
participé à la 6e conférence annuelle du partenariat oriental à Tallinn,
consacrée au 10e anniversaire du partenariat oriental.
Le Premier ministre estonien, Jüri
Ratas, a prononcé un discours introductif et le représentant de la Roumanie à
l'Union européenne, Dănuţ-Sebastian Neculaescu, a présenté les priorités de la
présidence et les programmes à venir.
Zohrab Mnatsakanian a déclaré :
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Turquie
La Turquie a lancé l'une de ses plus grandes opérations contre des partisans
présumés du religieux musulman basé aux États-Unis, accusé de tentative de coup
d'État en 2016, ordonnant l'arrestation de 1.112 personnes.
L’opération, liée à des allégations de
tricherie lors des interrogatoires menés par la police, a montré que les
autorités ne lâchaient pas la répression deux ans et demi après que des soldats
rebelles eurent utilisé des avions de guerre, des hélicoptères et des chars
pour tenter
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Azerbaïdjan
«Bakou espère que des progrès seront réalisés
en 2019 en ce qui concerne le retrait des forces armées arméniennes des
territoires occupés de l'Azerbaïdjan,»
a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov.
«La position de mon pays concernant le
règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh a été exposée à
plusieurs reprises au plus haut niveau de toutes les plateformes. Le conflit doit être résolu sur la base de
la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan à l'intérieur
de ses frontières internationalement reconnues. S'agissant de la base
juridique du règlement, il convient de rappeler que cette base est
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OSCE
Le 13 février, conformément à l'accord
conclu avec les autorités de la République d'Artsakh (République du
Haut-Karabakh), la Mission de l'OSCE a effectué un contrôle planifié du régime de cessez-le-feu sur la ligne de
contact des forces armées d'Artsakh et d'Azerbaïdjan,
La surveillance côté Artsakh a été
assurée par Ghenadie Petrica (Moldovie) et Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine), à
l’Est du village de Taliche dans la région de Mardakert.
Côté Azerbaïdjan, ce sont Mihail Olaru
(Moldavie) et Simon Tiller (Grande-Bretagne) qui ont mené la surveillance dans
le district de Goranboy.
La surveillance s’est déroulée
conformément au calendrier convenu. Aucun incident n’a été relevé.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Hurriyet