Erdoğan et le terrorisme : urbi et surtout orbi
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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Tous
les moyens sont bons pour mettre en avant l’identité turque et le nationalisme.
Plus il est critiqué, et plus il se braque. Sa politique d’occupation du
territoire syrien limitrophe hérisse nombre de pays, à commencer par les
Etats-Unis, au motif que tous les Kurdes sont des terroristes, et même la
Russie qui voit d’un mauvais œil l’avancée des troupes turques un peu trop profondément
dans le pays.
Mais
le Sultan ottoman n’à que faire des remarques, voire des reproches, des
Occidentaux ; il est le gardien de la Sublime Porte !
Concernant
les Européens, ou plus exactement l’Union européenne, le dictateur a très bien
compris, surtout depuis la tentative de ‘coup d’état’ de juillet 2016, que l’UE
allait traîner des pieds concernant les négociations d’adhésion, lesquelles
tournaient déjà au ralenti malgré l’ouverture d’un seizième chapitre un mois
avant (juin 2016), sur les trente-cinq prévus. Suite aux grosses purges dans
les services publics et dans l’administration en générale, l’UE a stoppé toute
nouvelle ouverture (de chapitre) en décembre 2016. Le Parlement européen pour
sanctionner les violations des droits de l’homme et de la liberté de la presse,
a demandé le 13 mars dernier la suspension des négociations d'adhésion de la
Turquie. Rappelons qu’octobre 2018 les eurodéputés avaient voté, à une très
large majorité, l’annulation d’une aide de 70 millions d’euros, dite de «préadhésion»
de la Turquie à l’Union européenne. Malgré cela certains pays membres, et non
des moindres, continuent de caresser Erdoğan dans le sens du poil (suivez mon
regard).
Pour
les Etats-Unis, la Turquie reste un allié, plus ou moins fidèle, car officiellement
membre de l’OTAN, malgré l’achat de matériel russe - en l’occurrence des systèmes
de défense antiaérienne S-400. Que la Turquie s’en prenne aux civils Kurdes
sous des prétextes fallacieux, aux milices kurdes combattantes contre Daech, ou
qu’elle emprisonne ou démette de leur fonction des dizaines de milliers de
personnes, ne poussent guère l’Oncle Sam à hausser le ton et Donald Trump
encore moins. Du moment que cela ne touche pas directement les intérêts des
Etats-Unis, on laisse faire.
En
résumé, le leitmotiv d’Erdoğan se résume en : «Tous ceux qui ne sont pas
avec moi, sont contre moi.» Avec des pays occidentaux mollassons, pourquoi se
priver ! Le terrorisme a bon dos et il est mis à toutes les sauces.
Ainsi,
suite aux attentats de Christchurch et du manifeste du tueur, Erdoğan a abordé
les problèmes en suspend avec Chypre concernant les eaux territoriales, et même
ceux le conflit avec la Grèce sur certaines îles égéennes. Histoire de mettre
de l’huile sur le feu, il a annoncé la possibilité de transformer Hagia Sophia
en mosquée, à la veille du jour de l'indépendance de la Grèce. Et comme cela ne
suffisait pas, il a aussi mis en garde la Nouvelle-Zélande de traiter ses citoyens
comme il y a un siècle à Gallipoli (détroit de Dardanelles), déclarant : «Vos grands-parents sont venus, certains sont repartis dans
des cercueils. Si vous venez aussi comme vos grands-pères, vous repartirez
comme vos grands-pères.»
Elle
est bien loin la doctrine du «zéro problème avec les voisins» chère à Ahmet Davutoğlu.
Même à 16.000 km on n’est pas à l’abri.
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Arménie
Le Premier ministre Nigol Pachinian a reçu Andrzej Kasprzyk, représentant
personnel du président en exercice de l'OSCE.
Les questions liées au processus de
règlement du conflit du Haut-Karabakh ont été examinées.
Les parties ont souligné l'importance
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Autriche
Une délégation conduite par Nigol Pachinian s’est rendu en Autriche
les 28 et 29 mars pour une visite de travail. Le Premier ministre rencontrera le
chancelier autrichien Sebastian Kurz ainsi
que le président autrichien Alexander
Van der Bellen.
Ce dernier recevra séparément les
dirigeants arménien et azerbaïdjanais.
Après la rencontre des ministres des
Affaires étrangères azerbaidjanais et arménien, et sur proposition des
coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, Ilham
Aliev et Nigol Pachinian, se rencontreront le 29 mars.
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Artsakh
L'ancien Premier ministre de la
République d'Artsakh, Arayik Haroutiounian,
n'a aucune attente de la prochaine réunion Pachinian-Aliev : «Ces réunions se tiennent depuis 1992 et elles se poursuivent.
Le Haut-Karabagh doit revenir à la table des négociations, il est impératif que
l'Artsakh participe aux négociations, car il est directement concerné.»
Lorsqu'on lui a demandé si Artsakh
avait déjà soulevé la question de sa participation aux négociations pendant les
mandats des deux ex-présidents, il a précisé :
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APCE
La Présidente de l'Assemblée Parlementaire
du Conseil de l’Europe, Liliane Maury
Pasquier, a effectué une visite officielle en Arménie du 26 au 28 mars
2019.
Au cours de cette visite, elle a rencontré
le président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée
nationale, le ministre des Affaires étrangères et le ministre du Travail et des
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Azerbaïdjan
Depuis son entrée en fonction en mai
2018, le Premier ministre Nigol Pachinian a souligné à plusieurs reprises
l'importance de la participation de l'Artsakh aux négociations. «L'implication n'est ni un caprice ni une condition préalable,
mais une simple confirmation du fait que la participation d'Artsakh est essentielle
pour le sort de son peuple,» avait-t-il dit
Le président Ilham Aliev estime qu'il est "inacceptable" de modifier
le format des négociations concernant
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Turquie
Le président Recep Tayyip Erdoğan a tancé la Nouvelle-Zélande suite à l'attaque
de deux mosquées à Christchurch.
«Nous attendons du gouvernement néo-zélandais
qu'il prenne ce problème au sérieux. Ils ne doivent pas le prendre à la légère,
comme le font les pays occidentaux. J’ai partagé ce problème avec la dirigeante
de la Nouvelle-Zélande, Patsy Reddy. Je lui ai dit qu'en tant que Turquie,
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyet, et de l’APCE