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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Le
président turc Recep Tayyip Erdoğan peut dormir sur ses deux oreilles,
l’irréparable n’a pas été commis, entendez par là que le communiqué du
président Donald Trump n pas le mot qui fâche. Il tourne autour du pot, mais
évite de tomber dedans.
Certes,
il y a eu cette année quelques anicroches aux habitudes : La France a
inscrit sur son calendrier républicain le 24 Avril comme journée officielle de
la commémoration du génocide des Arméniens. Le parlement italien a qualifié de
génocide les massacres commis en 1915 par le gouvernement Jeunes-Turcs.
Les
dirigeants turcs ont, comme à leurs habitudes, fustigé les personnes et/ou les
pays qui prêtent une oreille attentive aux revendications arméniennes, en
reconnaissant le génocide des Arméniens, avec des mots de plus en plus crus,
voire haineux. Toutefois, le Sultan, pour éviter de passer pour un
négationniste invétéré, pur et dur, se donne une apparence de magnanimité en
publiant un communiqué de bon aloi à l’endroit des victimes arméniennes.
Ce
qui ne l’empêche pas de reprendre les vieilles rengaines accusant les Arméniens
de l’empire ottoman de brigands et/ou de gangs, voire de cinquième colonne à la
solde des Russes. Cerise sur le gâteau, ces ‘terroristes’ arméniens auraient
tué quelques 300.000 Turcs, c'est-à-dire le même nombre d’Arméniens morts
durant cette période. Foi d’éminents historiens turcs. Il suffit d’ailleurs,
toujours selon eux, de consulter les archives secrètes arméniennes, pour voir des
photos de brigands arméniens mener des colonnes de pauvres civils turcs vers
les déserts de Mésopotamie, soi-disant pour les sécuriser et leur épargner les
horreurs de la guerre. Si, si ! C’est d’ailleurs pourquoi l’Arménie refuse
d’ouvrir ses archives. Dixit !
Pourquoi
cette hypocrisie ?
Pour
la Turquie, et ce, quelque soit la couleur des dirigeants, la reconnaissance
reviendrait à revoir toute son histoire qui a débouché sur la création de la
Turquie moderne fondée sur les ruines de l’empire ottoman et la spoliation des
biens des minorités chrétiennes composant la Sublime Porte. Mais surtout reconnaître le génocide des Arméniens, implique des réparations, morales,
financières, voire territoriales. Et ça, c’est très dur à avaler, l’honneur des
dirigeants et des nationalistes turcs en prendrait un sale coup.
Pour
les Etats-Unis, le calcul est strictement et exclusivement géostratégique. Tant
que l’OTAN aura besoin de son allié turc, aucun hôte de la Maison Blanche ne
prendra la décision de fâcher durablement la Turquie.
Tout
comme d’ailleurs Israël, fidèle allié et bras armé de Washington dans la région,
ne votera pas la reconnaissance du génocide des Arméniens. Ce qui ne l’empêche
pas de s’en servir comme une menace quand les relations avec Ankara se
dégradent un peu trop, avec cette arrière pensée qu’il existe à travers le
monde un seul et unique génocide : la Shoa.
Tout
comme les Etats-Unis, Israël a besoin de la Turquie pour contrer son ennemi
héréditaire, l’Iran. Aussi, les échanges commerciaux sont florissants, énergies
fossiles contre armements, faisant profiter au passage le petit frère turc,
l’Azerbaïdjan.
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Arménie
«Le plus important est de rehausser la
réputation internationale de la République d'Arménie et de faire en sorte que
sa voix soit mieux entendue par la communauté internationale, et je crois que
nous suivons cette voie. Nous devons être subtils à cet égard. La normalisation
des relations arméno-turques est nécessaire pour la Turquie autant que pour
l'Arménie, et nous [les Arméniens] n'avons pas besoin de quémander. Bien que ce
soit une question qui doit figurer sur notre ordre du jour, notre position doit
être
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Russie
«Moscou estime que les derniers accords entre
Erevan et Bakou sur le règlement du Haut-Karabakh ne resteront pas sur papier.
Suite aux résultats de la réunion des
ministres des Affaires étrangères d'Azerbaïdjan et d'Arménie à Moscou le 15
avril et compte-tenu du climat dans lequel se déroulent actuellement les
travaux, j'ai des raisons de croire que
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France
Durant son court séjour à Paris, le ministre
des Affaires étrangères arménien, Zohrab
Mnatsakanian, a informé le ministre français de l'Europe et des Affaires
étrangères, Jean-Yves Le Drian, de
l'évolution de la situation concernant le règlement du conflit du
Haut-Karabakh. Il a révélé les détails de sa récente réunion avec les ministres
des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de la Russie à Moscou.
Le Drian a pour sa part réaffirmé la
détermination de la France, en sa qualité de coprésident du groupe de Minsk, à
rester déterminée pour trouver un règlement négocié au conflit.
M. Mnatsakanian a déclaré que sa
visite dans la capitale française était "très émouvante" après
l'incendie qui a dévasté la cathédrale Notre-Dame. Il a réitéré le remerciement
à la France d’avoir décidé le 24 avril comme journée du génocide des Arméniens.
Les deux ministres ont discuté des
relations entre l'Arménie et la France, tout en accordant la priorité au
développement des relations entre l'Union européenne et l'Arménie. Mnatsakanian
a souligné le lancement du dialogue sur la libéralisation du régime de visas
comme moyen de promouvoir les contacts entre l'Arménie et l'UE.
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Turquie
Le ministère turc des Affaires étrangères a condamné vendredi le
président français Emmanuel Macron pour avoir accueilli des représentants des
forces syriennes dirigées par des Kurdes qui se sont battus contre l'Etat
islamique, mettant ainsi fin au califat autoproclamé il y a seulement quelques
semaines.
Macron a reçu une délégation qui
comprenait des responsables des Forces démocratiques syriennes (SDF) à l'Élysée
et leur a promis le "soutien continu de
la France" dans la lutte contre
l'État islamique qui,
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Azerbaïdjan
«Les États-Unis ont proposé de tenir la
prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères arménien et
azerbaïdjanais à Washington,» a déclaré le
ministre des Affaires étrangères azerbaïdjanais Elmar Mammadyarov lors d'une conférence de presse.
«Je les ai informés de notre aspiration à la
résolution du conflit, qui dure depuis près de 30 ans, et leur ai dit que nous
devions parvenir à une avancée décisive.
Hier, nous avons reçu
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Etats-Unis
Le président Donald Trump a publié un
communiqué à l’occasion du 24 Avril.
"Aujourd’hui, nous commémorons le Medz
Yeghern et honorons la mémoire de ceux qui ont souffert de l’une des pires
atrocités de masse du XXe siècle. À partir de 1915, un million et demi
d’Arméniens ont été déportés, massacrés ou condamnés à mort. En cette journée
de commémoration, nous rejoignons à nouveau la communauté arménienne d’Amérique
et du monde entier en pleurant les nombreuses vies perdues.
En ce jour, nous honorons et reconnaissons
également le travail de ceux qui ont tenté de mettre fin à la violence, ainsi
que ceux qui ont cherché à garantir que de telles atrocités ne se reproduisent
plus, à l'instar du militant des droits de l'homme et avocat Raphael Lemkin.
Nous rappelons les contributions d'Américains généreux qui ont contribué à
sauver des vies et à reconstruire les communautés arméniennes. Tout en honorant
la mémoire de ceux qui ont souffert, nous nous inspirons également du courage
et de la résilience du peuple arménien qui, face aux terribles adversités, a
construit des communautés dynamiques dans le monde entier, y compris aux Etats-Unis.
Nous nous engageons à tirer les leçons des
tragédies du passé afin de ne pas les répéter. Nous nous félicitons des efforts
déployés par les Arméniens et les Turcs pour reconnaître et tenir compte de
leur histoire douloureuse. Et nous nous associons au peuple arménien pour
rappeler les vies perdues au cours du Medz Yeghern et réaffirmons notre
attachement à un monde plus pacifique", indique
le communiqué.
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Le
coin des experts
«Des processus constructifs sont observés
lors des discussions sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh. Cela est
conditionné par l'équilibre des forces dans le domaine militaire et par les
négociateurs,» a déclaré l’analyste Boris Navassartian.
"Je
vois que les ministres des Affaires étrangères des deux pays [l'Arménie et
l'Azerbaïdjan] ont réussi à trouver un terrain d'entente. Mais nous réalisons
que l’Azerbaïdjan n’abandonnera jamais l’opportunité d’atteindre une
supériorité militaire sur l’Arménie afin de mener les négociations en position
de force. Nous devons donc
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Hurriyet