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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Quatre
pays entourent l’Arménie : Iran, Turquie, Géorgie et Azerbaïdjan. Les 1254
km de frontière terrestre se répartissent ‘officiellement’ comme suit : Azerbaïdjan
+ Nakhitchevan: 566+221 km ; Géorgie : 164 km ; Iran : 35 km ;
Turquie : 268 km.
Auxquels
il faut ajouter la ligne de contact Artsakh-Azerbaïdjan: 220 km.
Les
relations de l’Arménie avec l’Iran
sont au beau fixe, les seules d’ailleurs. Les menaces des Etats-Unis envers
l’Iran, avec ou sans les sanctions économiques, ne concernent que faiblement l’Arménie.
À l’inverse de nombreux pays européens, surtaxer les échanges commerciaux
Etats-Unis-Arménie ne mettrait pas l’économie arménienne à genou, vu que la
quasi-totalité du commerce de l’Arménie se fait avec l’Union Economique Eurasienne
en priorité, l’Union Européenne et les deux pays mitoyens que sont l’Iran et la
Géorgie. Quant au poids politique que l’Oncle Sam peut avoir sur les dirigeants
arméniens, elle est négligeable face à celui de Moscou. Donc pas de nuages prévisibles,
ni dans un sens ni dans l’autre.
La
Turquie n’a plus aucune relation
officielle avec l’Arménie - ni commerciale ni diplomatique, depuis le blocus de
1993. Toutefois, il existe des échanges commerciaux privés qui passent par le
territoire géorgien. L’ouverture de la frontière ne se fera que si
l’Azerbaïdjan donne le feu vert à Ankara, c'est-à-dire liée au règlement du
conflit du Karabakh conformément aux vœux de Bakou. Restera bien sûr le vieux
contentieux sur la reconnaissance du génocide des Arméniens, que les
gouvernements successifs turcs nient farouchement. Seul point positif : De
plus en plus de pays reconnaissent le génocide, tant au niveau étatique que
parlementaire. Le plus important et qui ferait sérieusement pencher la balance
ce sont les Etats-Unis, qui hélas freinent des quatre fers pour des raisons
purement géostratégiques. Dans ce ciel déjà nuageux, le président Erdoğan
depuis le coup d’état raté de Juillet 2016, a sérieusement durci sa position
sur nombre de sujets et notamment sur la question arménienne.
La
Géorgie est loin d’être une amie
sincère de l’Arménie, elle joue sur plusieurs tableaux. Elle a des liens
étroits avec ses deux voisins ottomans et azéris, ou si vous préférez la
Turquie et l’Azerbaïdjan. Des liens économiques forts relient ces trois pays en
plus d’alliances stratégiques et même défensives ; citons pour
mémoire la liaison ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars, l’oléoduc
Bakou-Tbilissi-Ceylan et autres gazoducs. La guerre russo-géorgienne de 2008 ayant
entrainé la perte de deux régions, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud - dont
l’indépendance est reconnue par Moscou, les relations sont pour le moins
dégradées. Ce contentieux avec la Russie est plus ou moins vif, suivant les
dirigeants au pouvoir. Tbilissi commerce toujours avec l’Arménie, et notamment
en autorisant le passage des marchandises par les ports de Batoum et surtout de
Poti, ou par la voie terrestre du poste-frontière de Verkhni Lars. Même si
politiquement les échanges restent amicaux, Erevan est en position de
faiblesse, bloqué qu’il est par ses voisins turcs, et je ne parle pas des
Arméniens du Djavaghk qui servent de variable d’ajustement.
Reste
l’Azerbaïdjan. Les relations se
limitent à une guerre des mots sur le plan diplomatique et à un dialogue de
sourds lors des rencontres officielles, sans compter bien sûr des violations
permanentes du cessez-le-feu sur le terrain. Quant aux propos des dirigeants azerbaidjanais,
ils se rapprochent plus à des vomissures qu’à un réel désir de négocier
pacifiquement la résolution du conflit, en totale contradiction des engagements
pris lors des Sommets. Quand on part du principe que le Haut-Karabakh ne
quittera jamais le giron azéri et que la seule chose négociable est le niveau
d’autonomie du Haut-Karabakh au sein de l’intégrité territoriale de la
république d’Azerbaïdjan, cela limite sérieusement le champ des discussions.
On
ne peut passer sous silence, la soi-disant neutralité des pays coprésidents du
groupe de Minsk de l’OSCE – Etats-Unis, Russie et France, qui sous les coups de
boutoir de la diplomatie azerbaidjanaise, associée à des contrats juteux tant militaires que commerciaux, ont de
plus en plus tendance à favoriser le côté azerbaidjanais. Il est bien dommage que
ces pays qui se disent attachés aux valeurs démocratiques, succombent aux
chants des sirènes azéries.
Quelque
part, les pétrodollars du clan Aliev ont un goût identique aux 30 deniers !
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Arménie
Le Premier ministre Nigol Pachinian a reçu le Représentant
personnel du Président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk.
Les interlocuteurs ont discuté de
questions liées au processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh et de la
création d'un climat propice à la paix.
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Artsakh
«La
restauration de l'intégrité territoriale de l'Artsakh est essentielle pour
résoudre le conflit entre l'Azerbaïdjan et le Karabakh,» a déclaré le ministère
des Affaires étrangères de l'Artsakh dans un communiqué.
Il y a 27 ans, les formations armées
azerbaïdjanaises, avec l'appui des unités de la 23e division de l'armée
soviétique, ont occupé la région de Chaoumian du Haut-Karabakh. Quelques mois
plus tard, une grande partie de la région de Mardakert a été envahie. Au total,
environ 50% du territoire du Haut-Karabakh est sous le contrôle de Bakou.
"A
ce jour, la région de Chahoumian et une partie des régions de Mardakert et Mardouni
demeurent sous occupation azerbaïdjanaise, où les autorités azerbaidjanaises
mènent une politique de colonisation illégale.
La
question de la restauration de l'intégrité territoriale de la République
d'Artsakh et du retour des résidents arméniens dans leurs foyers doit encore
être résolue, ce qui est l'un des éléments clés du règlement du conflit entre
l'Azerbaïdjan et le Karabakh",
souligne le communiqué.
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Union
européenne
Le ministre arménien des Affaires
étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a
rencontré Federica Mogherini, la haute
représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la
politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne.
La ministre se trouvait à Bruxelles
pour participer au 2ème Conseil de partenariat Arménie-UE.
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Etats-Unis
Les Etats-Unis ont fait savoir à
Ankara qu'ils considéraient comme une provocation l'intention de la Turquie de
commencer à forer dans la région de la Méditerranée orientale.
Matthew
Palmer, secrétaire d'État
adjoint aux Affaires européennes et eurasiennes, a déclaré: «Les États-Unis soutiennent fermement le droit de Chypre
d'exploiter et de développer ses ressources en hydrocarbures et nous estimons
que
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Azerbaïdjan
«Il y a une grande confusion dans le camp des
forces ennemies quant à savoir qui contrôle qui. Il est clair que la direction
de l'Arménie, en diffusant de fausses déclarations, tente de se soustraire à
toute responsabilité. Le ministre de la Défense de ce pays, attribuant
personnellement aux personnes qui ont exécuté son ordre concernant l'assassinat
d'un soldat azerbaïdjanais, confirme ainsi
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az