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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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A
l’instar des tournois de tennis, les rapports entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
se font par des échanges permanents … de communiqués. Et quand l’occasion se
présente, les dirigeants montent au filet et ajoutent leur grain de sel, voire
pour certains, versent de l’huile sur le feu.
Quoi
qu’il en soit, pour Bakou comme d’ailleurs pour Erevan, le fond du problème
reste inchangé : Le statut futur du Haut-Karabakh.
Pour
l’Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh a été, est, et restera azerbaïdjanais. La paix
ne reviendra que si les troupes arméniennes se retirent totalement de leur pays,
déclare avec assurance Bakou. En échange, la population [arménienne] du Haut-Karabakh,
disposera d’une large autonomie, c'est-à-dire rien de plus qu’elle n’avait déjà
en tant qu’oblast soviétique établi au sein de la République socialiste
soviétique d'Azerbaïdjan en 1923. Faisant fi des désidératas de la dite
population.
A
noter que les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE discutent
essentiellement avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, laissant de côté les
représentants du Karabakh, alors que ces derniers étaient cosignataires du
cessez-le-feu en 1994 aux côtés de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Russie. Discuter de l’avenir d’une
région, sans que celle-ci ait son mot à dire, est pour le moins … original.
Comme
la base de départ est faussée, les dits coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE sont face à deux positions totalement opposées.
Bakou
a axé toute sa stratégie sur la notion d’intégrité territoriale et l’intangibilité
des frontières, partant du principe que le Haut-Karabakh faisait partie
intégrante de la RSS d’Azerbaïdjan et donc, de la république d’Azerbaïdjan
maintenant. Il s’appuie notamment sur les résolutions (non-contraignantes)
prises par le conseil de sécurité de l’ONU en 1993 (1) au plus fort de la guerre arméno-azerbaïdjanaise, alors que
celles-ci n’indiquent à aucun moment que le Haut-Karabakh est un territoire azerbaïdjanais. Elles stipulent essentiellement que les hostilités doivent
cesser et que les troupes arméniennes doivent se retirer des territoires
occupées, c'est-à-dire des districts entourant le Haut-Karabakh.
Ce
que les résolutions n’indiquent pas, et c’est normal dans le contexte de 1993, c’est
que si les soldats arméniens se retirent des territoires dits ‘occupés’, les
militaires azerbaïdjanais se feront un plaisir de terminer le travail qu’ils
avaient commencé en 1988/1990. Il n’est pas nécessaire de sortir de
‘polytechnique’ pour comprendre que si les soldats arméniens sont là, c’est
pour défendre la population civile du Haut-Karabakh. Si l’objectif avait été
une simple extension territoriale, On
voit mal quelles troupes occidentales s’engageront sur le terrain comme soldats
de la paix.
Pour
l’Arménie bien évidemment l’approche est tout autre, car elle se base sur la
constitution soviétique qui avait cour au moment des événements du Haut-Karabakh. À la dislocation de l’URSS,
l’oblast du Haut-Karabakh s’est vu refusé son rattachement à l’Arménie et a donc
déclaré son indépendance au même titre que les autres RSS, vu que c’est une
région socialiste soviétique autonome. Les exactions/pogroms commises par la
soldatesque et les troupes azerbaïdjanaises ont poussé l’Arménie à entrer en guerre.
On
remarquera au passage que la Turquie qui tance systématiquement l’Arménie d’avoir
aidé les compatriotes du Haut-Karabakh, en lui imposant un blocus, a fait
exactement de même en 1974 envers les Chypriotes turcs en envahissant et
occupant 40% de l’ile de Chypre. L’ONU qui est en charge de la résolution du
problème, peine comme l’OSCE à faire progresser le dossier.
Erevan
met en avant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, c'est-à-dire le droit
à l’autodétermination comme le stipule les accords d’Helsinki.
(1) -résolution 822 (30 avril
1993) ; résolution 853 (29 juillet
1993) ; résolution 874 (14 octobre
1993) ; résolution 884 (12 novembre 1993).
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Arménie
«La ligne directe entre les dirigeants
arméniens et azerbaïdjanais est en place, mais elle ne garantit pas qu’il n’y aura
pas de victimes. Nous travaillons à l'obtention de résultats concrets lors des
négociations,» a déclaré le Premier
ministre arménien Nigol Pachinian.
«Pourquoi les négociations
n'aboutissent-elles pas à des résultats concrets? Lorsque j'essaie d'expliquer
aux partenaires internationaux pourquoi les négociations ne progressent pas, je
n'en donne qu'une. Lorsque j'ai été élu Premier ministre, j'ai déclaré que
toute solution au conflit du Karabakh doit être acceptable pour
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Artsakh (Haut-Karabakh)
Le ministre des Affaires étrangères de
la République d'Artsakh, Massis
Mayilian, a reçu le représentant personnel du président de l'OSCE,
l'ambassadeur Andrzej Kasprzyk.
Au cours de la réunion, les parties
ont discuté de la situation sur la ligne de contact des forces armées de
l'Artsakh et de l'Azerbaïdjan. Dans ce contexte, l'importance de maintenir la
stabilité dans la zone de conflit entre l'Azerbaïdjan et le Karabakh a été
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OSCE
Le 25 juillet, conformément à l'accord
conclu avec les autorités de la République d'Artsakh, la Mission de l'OSCE a effectué une surveillance planifiée du régime
de cessez-le-feu sur la ligne de contact des forces armées karabaghiotes et azerbaïdjanaises.
Le suivi côté Artsakh a été assuré par
l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk, Ghenadie Petrica (Moldavie) et Mihail Olaru
(Moldavie), au Sud du village de Gulistan dans la région de
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Russie
«L’Arménie est le principal partenaire de la
Russie dans le Caucase du Sud», a déclaré le
ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï
Lavrov, dans une interview.
Quand on lui a demandé s'il croyait
que Moscou perd géopolitiquement en Arménie, en Ukraine et en Géorgie, il a répondu :
«Moscou n'est pas indifférent aux processus
politiques dans ces pays. Nous avons à faire à des peuples amis avec lesquels
nous entretenons de longues relations, notamment en
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Azerbaïdjan
Le président Ilham Aliev a déclaré dans un communiqué de presse :
«Au cours de notre tête-à-tête et de notre
réunion avec les délégations européennes, nous avons discuté d'un large
éventail de questions relatives à notre coopération bilatérale, au
développement régional et à la sécurité régionale. Nous avons discuté des
négociations en cours entre la Commission européenne et l'Azerbaïdjan sur un
nouvel accord. Nous avons exprimé des points de vue sur les perspectives de
négociations futures. Les négociations se poursuivent avec succès. De nombreux
problèmes ont déjà été résolus et nous travaillons maintenant sur
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am