Le devenir du Haut-Karabakh n’est pas négociable.




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Que ce soit pour les uns comme pour les autres.

Une délégation française rassemblant députés et sénateurs de toutes tendances s’est rendue en Artsakh (Haut-Karabakh) du mardi 10 au vendredi 13 septembre. Ce n’est pas la première fois et probablement pas la dernière que des élus français se rendent en Artsakh.

Une question se pose toutefois : quelle différence y a-t-il entre une Charte d’Amitié entre des communes françaises et karabakhiotes, et le Cercle d'Amitié France-Artsakh ? Aucun des deux n’utilise de l’argent public, n’est mandaté par le gouvernement français, pas plus qu’il n’adresse un message ou ne parle au nom de la France. Et pourtant les premières sont passibles du tribunal administratif au motif que cela contrevient à la neutralité de la France en tant que coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE. Mystères de la diplomatie macronienne, qui toutefois n’en sont plus lorsqu’il s’agit de faire des affaires juteuses avec l’un des belligérants, et notamment en lui vendant des armes.

Les dirigeants azerbaidjanais eux n’ont aucun état d’âme. Toute personne ayant une certaine importance (VIP) ou une fonction officielle et qui se rend en Artsakh, est automatiquement cataloguée ‘persona non grata’, portée sur la liste noire du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et bien évidemment interdite de séjour dans le pays de la diplomatie caviardée. Par contre, si le quidam en question a demandé l’autorisation au dit ministère de se rendre dans les «territoires azerbaidjanais occupés» et de faire un compte-rendu de son voyage très favorable sur la position azerbaidjanaise, alors il aura le feu vert de Bakou pour s’y rendre. Mais aura-t-il le feu vert de Stépanaguerd pour se promener librement où il veut ?

A ce jour aucun VIP n’a obtenu une telle autorisation, et encore moins celle d’aller dans les zones militaires de par et d’autre de la ligne de contact. Comme on dit familièrement, ‘On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre’.

Aussi, ce type de ‘visite’ a le don de mettre en colère l’Azerbaïdjan, colère d’autant plus grande que le terme de «république», sous-entendue indépendante, a été utilisé dans le communiqué du Cercle d'Amitié France-Artsakh. Rappelons que le mot «république» dans le vocabulaire azerbaidjanais ne peut s’appliquer qu’avec l’adjectif ‘autonome’, comme par exemple le Nakhitchevan, mais certainement pas comme le souhaite les Karabakhiotes. Et pour corser le tout, cette visite coïncidait avec la déclaration d’indépendance du Haut-Karabakh (2 septembre 1991) et les élections des collectivités locales du 8 septembre dernier.

C’en était trop pour le régime autocratique du camarade Aliev !

A la demande de la chancellerie azerbaidjanaise, les pays voisins ayant des problèmes territoriaux, comme la Géorgie ou l’Ukraine, ou prodiguant un soutien inconditionnel à Bakou, comme la Turquie, se sont dépêchés de sortir un communiqué mettant en avant «la souveraineté et l'intégrité territoriale de la République d'Azerbaïdjan à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues». 

Si l’on peut comprendre que la Turquie, qui a un lourd contentieux avec l’Arménie et un amour immodéré envers le ‘petit frère’, signe les yeux fermés tout document dirigé contre les Arméniens, le cas de la Géorgie et de l’Ukraine reste plus problématique.

La Géorgie est prise entre l’enclume et le marteau D’un côté, elle a des accords commerciaux très forts avec la Turquie et l’Azerbaïdjan et leur sert de voies de transit pétrolier, gazier et ferroviaire ; de l’autre, elle entretient tant bien que mal des relations amicales avec l’Arménie. Cette ‘amitié’ ne va pas jusqu’à adhérer à la politique étrangère de l’Arménie, alliée de la Russie, vu que ses relations avec Moscou sont loin d’être au beau fixe. Elle n’a toujours avalé la perte de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud.

L’Ukraine n’a qu’un seul mais énorme point commun avec la Géorgie : Son aversion de la Russie. L’annexion de la Crimée et la sécession du Donbass sont une plaie ouverte toujours purulente. Ses faibles relations avec l’Arménie ne font pas le poids face à ces amputations territoriales. Elle est dans le même état d’esprit que Bakou avec le conflit du Haut-Karabakh. C’est une guerre semi-ouverte et dont la fin n’est pas proche.




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Traductions – revue de presse

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Arménie

«L'Arménie est prête à établir des relations avec la Turquie sans conditions préalables. Il n'y a pas de bonne nouvelle aujourd'hui, dans la mesure où le processus implique deux parties,» a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanian.

«Malheureusement, nous avons des réalités qui ne peuvent en aucun cas être les bienvenues. La Turquie a rejeté le processus de Zurich, le blocus persiste et maintient une position biaisée sur le problème du Karabakh. C'est 


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Artsakh

Le 2 septembre, Bako Sahakian, Président de l'Artsakh, a reçu les participants de la Conférence annuelle de l'AMF Apparatus et les Chefs de Service Diplomatique, dans le cadre de leur visite en Artsakh.

Saluant les participants à la conférence et accordant de l'importance à leur visite à Artsakh, Bako Sahakian a salué ces visites régulières qui sont déjà devenues traditionnelles.

Exprimant sa gratitude pour l'accueil chaleureux, le Ministre des Affaires étrangères de l'Arménie Zohrab Mnatsakanian


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Turquie

Le député turco-arménien du Parti démocratique populaire (HDP), Garo Paylan, a demandé l'ouverture d'une enquête sur les pogroms des 6-7 septembre 1955 contre les Grecs et les Arméniens.

Outre les Arméniens et les Grecs, des Juifs ont également été massacrés, et de nombreuses boutiques pillées à Istanbul.

Paylan avait fait de même en 2018, mais le président du Parlement turc Binali Yildirim l’avait débouté.

Paylan propose maintenant de créer une commission, d'identifier et de punir les auteurs des attaques et d'indemniser les victimes.

"Selon des informations officielles, 73 églises, 8 centres spirituels grecs, deux monastères ont été détruits, vandalisés et pillés. De nouvelles preuves suggèrent que 60 femmes ont été victimes de violences sexuelles et que beaucoup de personnes ont été tuées", a précisé le député.

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Azerbaïdjan

«La poursuite de la politique d'agression de l'Arménie et de ses mesures visant à consolider le statu quo actuel fondé sur l'occupation militaire, y compris les récentes déclarations d'annexion des dirigeants de ce pays, même si elles étaient principalement destinées à un public interne, a provoqué l'escalade du conflit.

()… La partie azerbaïdjanaise a toujours affirmé et insisté sur le fait que la question du statut de la région du Haut-Karabakh ne pouvait être examinée qu'avec la participation conjointe des deux communautés après le retour dans la dignité et dans un climat sûr de




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az