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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Une
fois n’est pas coutume, les ministres des Affaires étrangères arménien et
azerbaïdjanais se sont de nouveaux rencontrés sous l’égide des coprésidents du
groupe de Minsk de l’OSCE, en marge du 74ème sommet de l'Assemblée générale des
Nations Unies. Suivant le scénario habituel, chaque ministre a rencontré
préalablement les médiateurs avant la réunion tripartite.
Bien
que le communiqué final n’ait pas encore été publié, les indiscrétions de part
et d’autre font état d’aucune avancée, notable ou pas. Par notable, il faut
entendre la mise en œuvre effective par l’une ou l’autre des parties d’une des
propositions des médiateurs, qui en général est annoncée lors d’un sommet entre
chefs d’Etat. Il faut dire que jusqu’à présent aucune avancée majeure n’a eu
lieu, mais qu’au contraire chaque partie campe sur ses positions. Les dernières
déclarations laissent peu de doutes à ce sujet. L’une des parties propose même
de faire parler les armes si les négociations n’aboutissent pas.
Même
si l’Arménie est prête à faire un pas en avant, l’Azerbaïdjan ne veut rien
entendre quant au statut futur du Haut-Karabakh. Dans ces conditions pourquoi
faire le premier pas en restituant toute ou partie de la zone de sécurité,
c’est-à-dire des districts entourant le Haut-Karabakh ? Il faudrait être
plus que naïf pour croire qu’une fois que des centaines de milliers
d’Azerbaidjanais se seront installés autour et dans le Haut-Karabakh, Bakou, et
plus précisément le clan Aliev, changera sa politique discriminatoire envers
les Arméniens, et agira en démocrate éclairé plutôt qu’en dictateur.
Pour
la communauté internationale la zone tampon étant un territoire azerbaidjanais,
il serait illusoire de croire que ses dirigeants la laisseront longtemps démilitarisée. Et par
voie de conséquence le Haut-Karabakh se retrouvera dans la même situation qu’en
1988.
Pour
des raisons de fierté nationale, Bakou bloque toutes les propositions qui ne
vont pas dans son sens, et maintient mordicus tout ce qui peut faire pression
sur les Arméniens. On trouve ainsi, les démarches liées à la sécurité des biens
et des personnes comme l’installation d’outils de détection de tirs ou
l’augmentation des moyens du Bureau de l’OSCE chargé de surveiller la ligne de
front, tout comme le retrait des snipers. En clair, tout ce qui touche à
l’intangibilité de ses frontières, frontières qui n’ont rien d’historiques mais
simplement héritées du charcutage bolchevik.
Le
mot Azerbaïdjan (et/ou azerbaidjanais) a été créé de toute pièce qu’au XXème
siècle !
Les
points les plus importants étant écartés de la discussion, il reste à discuter
des «mesures d’accompagnement» comme par exemple l’échange de prisonniers
ou l’usage du réservoir de Sarsang.
Les
esprits chagrins qui mettent en avant qu’au bout d’une quarantaine de rencontre
il n’y a toujours pas un début de commencement de solution, devraient voir
comment se déroulent les négociations entre chypriotes turcs et chypriotes
grecs depuis quarante-cinq ans, pourtant pilotées par l’ONU.
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Arménie
«Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian
doit changer de discours s'il veut que les pourparlers sur le conflit du
Haut-Karabakh reprennent. Je pense que les forces politiques en Arménie contre
Pachinian sont très puissantes. Il est juste coincé dans une situation
politique très difficile. Il est devenu trop émotif dans son discours. Il doit
revenir en arrière, changer cette rhétorique, cette déclaration, reformuler sa
formulation s'il veut
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OSCE
Le 18 septembre, conformément aux accords
conclus avec les autorités du Haut-Karabakh (Artsakh) et de l’Azerbaïdjan, la Mission
de l'OSCE a procédé à une surveillance
planifiée du régime de cessez-le-feu sur la ligne de contact des forces
armées de l'Artsakh et de l'Azerbaïdjan.
Côté Artsakh, la surveillance était
assurée par Mihail Olaru (Moldavie) et Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine), au Sud-est
de
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Russie
«Le conflit du Haut-Karabakh demeure une
menace sérieuse pour les États membres de l'Organisation du traité de sécurité
collective (OTSC)», a déclaré le colonel général Anatoly Sidorov, chef d’état-major de l’OTSC, lors d’une
téléconférence Moscou-Erevan-Minsk-Nur-Sultan-Bichkek.
«L’intensification des discussions sur un
règlement pacifique du conflit est perceptible. Le conflit du Haut-Karabakh
constituera une menace pour les États membres de l’OTSC tant qu'il n'aura pas
été réglé une fois pour toutes",
a-t-il ajouté.
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Azerbaïdjan
Le consulat général de la République
d'Azerbaïdjan à Los Angeles a appelé le conseil municipal de Los Angeles afin d’empêcher
le Premier ministre arménien Nigol Pachinian de prendre la parole lors d'un
rassemblement de grande ampleur au centre-ville de Los Angeles le dimanche 22
septembre.
Dans une lettre adressée au maire de
Los Angeles, Eric Garcetti, le
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Turquie
Le président russe Vladimir Poutine et
le président turc Recep Tayyip Erdogan ont entamé des discussions en
tête-à-tête et à huis clos à Ankara, lors d’un sommet tripartite organisé lundi
pour résoudre la situation en Syrie avec la participation des présidents russe, iranien et turc.
La délégation russe était composée du conseiller
du président pour les Affaires internationales, Yuri Ouchakov, du ministre
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az