***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
L’implosion
de l’URSS en 1991 a entraîné de nombreuses alliances des ex-Républiques
Socialistes Soviétiques, avec souvent comme pièce maîtresse la Fédération de
Russie. Les trois républiques du Sud Caucase – Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie,
bien que mitoyennes, ont suivi des chemins différents.
On
retrouve ces trois républiques avec la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine dans
le partenariat oriental de l’Union européenne, et ce à des degrés différents.
Autant la Géorgie et l’Ukraine sont très proches de l’UE avec des accords
d’association, autant l’Azerbaïdjan a du mal à entrer dans les normes et
valeurs européennes. L’Arménie quant à elle doit se contenter d’un accord de
partenariat, vu qu’elle est membre de l’UEE.
Tout
comme ces trois républiques font parties de l’Organisation de coopération
économique de la mer Noire (BSEC) qui comprend douze pays. En tant que
républiques de l’Europe, elles sont membres du Conseil de l’Europe, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe (APCE), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
(OSCE), et bien sur des Nations-Unis.
Il
existe également le GUAM (Géorgie-Ukraine-Azerbaïdjan-Moldavie) pour la
démocratie et le développement économique qui a pour but de contrer l’influence
de Moscou sur ces quatre républiques. De leur côté, Bakou et Erevan frappent à
la porte de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) depuis 2015.
Pour
terminer ce rapide tour d’horizon, l’Azerbaïdjan se distingue de ses deux voisines
en utilisant sa spécificité ethnique et religieuse. Ethnique en tant que membre
du Conseil de coopération des États turcophones (Conseil turcique), et religieuse
en tant que membre de l’OCI (Organisation de la coopération islamique).
Parmi
ces trois pays, un seul toutefois souffre beaucoup plus que les deux autres,
car en état de guerre larvée malgré un cessez-le-feu. Le conflit du
Haut-Karabakh a entrainé une stratégie d’étouffement économique de l’Arménie de
la part des deux frères turcs, la Turquie et l’Azerbaïdjan. Ankara et Bakou, «une
nation deux Etats», ont attiré à eux la Géorgie moyennant de confortables retombées
financières du au transit, vu que toutes les voies de transports énergétiques
et fret, contournent l’Arménie.
Malgré
les sourires officiels des uns et des autres, les relations arméno-géorgiennes
restent amicales sans pour autant atteindre le niveau cordial. Quatre raisons
pour lesquelles Erevan reste tributaire du bon vouloir de Tbilissi et qu’élever
la voix ne ferait qu’aggraver la situation.
- - 80% des échanges commerciaux terrestres de l’Arménie passent
par les ports géorgiens, par la frontière turco-géorgienne et par le poste-frontière
avec la Russie d’Upper-Lars.
- - Les 150.000 Arméniens
du Djavaghk (province du Samtskhé-Djavakhétie) relèvent totalement des
autorités géorgiennes. Toute velléité de leur part sur les pipe-lines ou la
ligne ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars serait suicidaire.
- - Tbilissi voit d’un
mauvais œil tout ce qui a trait aux conflits gelés et plus spécialement du
droit à l’autodétermination des peuples. Erevan soutient les revendications des
Arméniens du Haut-Karabakh, tout comme Moscou soutient l’Abkhazie et l’Ossétie
du Sud ; et ce d’autant que l’Arménie et la Russie sont des alliées
stratégiques avec une base russe stationnée à Gumri.
- - Le clergé géorgien a un œil sur les églises arméniennes
de Géorgie quand ce n’est pas une mainmise pure et simple.
Est-ce
qu’à l’inverse les relations azerbaïdjano-géorgiennes sont au beau fixe ?
Ce n’est pas sûr. Le tracé frontalier entre ces deux pays n’est pas totalement arrêté.
En 2011, seuls 300 km sur les 480 km de
frontière commune ont été validés. Ainsi, il n'y a toujours pas d'accord sur la
zone du complexe du monastère "Kechiktchidag" ; tant et si bien
que la frontière divise le monastère en deux parties. A noter que dans les
provinces frontalières vivent près de 235.000 azéris ; Deuxième ethnie
après les Géorgiens.
Quant
aux relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, quand ce ne sont pas les armes
qui parlent, elles se limitent exclusivement aux rencontres dans le cadre des
négociations de paix sur le Haut-Karabakh sous l’égide des coprésidents du
groupe de Minsk de l’OSCE.
On
est bien loin de «l'Amitié» entre les peuples, que l’Union soviétique avait
transformés en Ordre et médaillé des gens.
***
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az
***
Arménie
Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian et le président russe Vladimir Poutine ont tenu mardi deux
réunions à Erevan après la réunion du Conseil économique suprême eurasien (CEE).
Les dirigeants des deux pays se sont rencontrés en marge du Sommet de l'UEE à
Erevan.
"Je pense que notre entretien approfondi
avec le président russe à l'aéroport de Zvartnotz donnera un nouvel élan aux
relations entre l'Arménie et la Russie. Les deux rencontres avec Vladimir
Poutine - officielles et non officielles - sont devenues
***
Russie
Sur l'invitation du président Vladimir Poutine, le président
azerbaïdjanais Ilham Aliev est
arrivé à Sotchi pour une visite de travail.
Cela fait suite à ses entretiens avec
le Premier ministre arménien, Nigol Pachinian lors de son déplacement dans le
cadre du Conseil économique suprême eurasien s'est tenue à Erevan le 1er
octobre.
«Je suis très heureux de vous voir. Nous ne
nous sommes pas rencontrés depuis longtemps. Cependant, malgré une pause dans
nos rencontres et contacts personnels, les relations entre nos pays
***
Artsakh
«D'une manière générale, la situation sur la
ligne de contact entre les forces armées de l'Artsakh et de l'Azerbaïdjan, par
rapport à ce qui s'est passé il y a un an ou deux, sans parler de la guerre
d'avril 2016, est désormais plus stable,»
a déclaré le vice-président du bureau du président de l'Artsakh et chef du
département de l'information du cabinet du président - David Babayan, s'exprimant au sujet de la commission d'État.
«Moins de provocations et de violations du
cessez-le-feu depuis l’été, bien que ces deux derniers mois, les violations et
les tentatives de sabotage et les percées de reconnaissance soient devenues
plus fréquentes. Toutefois,
*
**
***
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az