***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
Ne
pouvant suivre l’exemple du grand frère ottoman, c’est-à-dire lancer ses
troupes contre son ennemi juré, l’Azerbaïdjan doit se contenter de déverser son
fiel et cracher ses insanités.
Si
le sultan de la Sublime Porte (Sublime ? façon de parler), s’est permis d’envahir la Syrie et de
massacrer des Kurdes sous prétexte que ce sont des terroristes (1), il avait pour ce faire reçu le feu
vert, et de Washington et de Moscou. Ce qui n’est pas le cas de l’ex-camarade
Aliev, lequel n’a que l’aval de la Turquie, ainsi qu’une compréhension
bienveillante de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI).
L’Homme
malade de l’Europe, et plus généralement de l’Occident, ne se sent plus. Armé
qu’il a été par les Etats-Unis - pardon par l’OTAN, pour faire face aux troupes
du Pacte de Varsovie, il est maintenant bichonné par les mêmes pour stopper les
djihadistes. A cela s’ajoute un confortable complément financier pour réguler
le flot d’immigrés.
Après
avoir commercé avec l’Etat islamique et laissé passer leurs transports
pétroliers, tout en augmentant la porosité de sa frontière syrienne, puis, soi-disant
pour aider la coalition à combattre les djihadistes, bombardé leurs bases, qui
après analyse s’avère en fait que sur dix missiles lancées par l’aviation
turque, neuf ciblaient les camps kurdes et un les camps djihadistes, voilà que l’islamiste
‘modéré’ de l’AKP se déclare être un allié ‘fiable’ des occidentaux.
De
même que deux mois avant la fin de la seconde guerre mondiale, la Turquie avait
rejoint les Alliés (2), maintenant
qu’officiellement Daech n’existe plus, la Turquie est à 100% aux côtés de la
coalition, et bonus pour le dictocrate (dictateur
démocrate) turc, qui n’a plus besoin
de faux-semblants pour régler à sa façon le problème kurde.
Ankara
fait feu de tous bois. Il s’en prend aux Kurdes, sans pour autant les éradiquer
totalement de son champ de vision comme les Arméniens en 1915 ; il s’en
prend aux Chypriotes en occupant 37% de leur île depuis 1974 ; Nargue
l’Union européenne faisant fi de leurs valeurs et les menaçant de lâcher les
immigrés ; Et pour couronner le tout, fait un pied-de-nez (pour rester
poli) aux Etats-Unis en s’équipant de missiles russes.
Est-ce
qu’avec toutes ces dérives, Washington, grand pays démocratique, lâchera son
allié régional, membre de l’OTAN ? Certainement pas ! Moscou n’attend
que cela. La géopolitique n’a que faire des sentiments et/ou du droit,
l’important c’est de contrer l’adversaire, placer ses pions et en tirer autant
que possible des avantages financiers.
(1)
Terme galvaudé, utilisé par tous les régimes
dictatoriaux envers ceux et celles qui se battent pour leurs idées ou tout
simplement pour leur liberté. Au début du XXème siècle les fédaïs arméniens
étaient considérés comme terroristes aux yeux des Jeunes Turcs. Aux yeux des
gouvernements turcs actuels, rien n’a changé, si ce n’est que les Kurdes ont
remplacé les Arméniens.
On notera au passage que si les Occidentaux, UE et USA
en tête, ont très facilement admis à la demande d’Ankara, que les résistants
kurdes étaient des ‘terroristes’, ces mêmes Occidentaux ont beaucoup de mal à reconnaître que les massacres de masse des Arméniens en 1915, est un génocide. Il
est beaucoup plus facile de caresser un Etat génocidaire dans le sens du poil. Erdoğan
peut dormir sur ses deux oreilles.
(2) Au préalable la France dans sa grande générosité avait
donné à la Turquie pour s’assurer de sa neutralité des territoires appartenant
à la Syrie, à savoir le golfe d’Alexandrette. Conséquence, 15.000 Arméniens (ne
restent que les Arméniens du village de Vakif) ainsi que de nombreux autres
chrétiens, tant Arabes qu'Assyriens ou Grecs, prennent le chemin de l'exil,
laissant derrière eux tout ce qu'ils possédaient.
On notera au passage que la République socialiste
fédérative soviétique de Russie du camarade Lénine a agit de même avec la
République d’Arménie en 1921 avec le traité de Moscou
***
***
Arménie
À propos du génocide arménien et du
refus de la Turquie, Sarkissian a déclaré: «La reconnaissance
de quelque chose que vous avez mal fait dans la vie ordinaire, dans votre
famille, avec vos amis, est une force. Ce n'est pas une faiblesse», a déclaré le président Armen Sarkissian dans une interview avec Roger Cohen du New York Times.
"Si vous prenez la Turquie qui reconnaît
le génocide arménien, ce sera aussi une reconnaissance du fait que la Turquie
est sur le point de
***
Artsakh
Le ministère de la Défense de l’Artsakh (Haut-Karabakh) a annoncé une
augmentation des violations du cessez-le-feu par l’Azerbaïdjan sur la ligne de
contact.
"La partie azerbaïdjanaise fait preuve
d'une attitude destructrice et contraire à la réunion du Conseil des ministres
de la Défense de la CEI actuellement en cours à Bakou. Elle aggrave
artificiellement la situation sur le front en utilisant
***
OSCE
Igor Popov pour la Fédération de
Russie, Stéphan Visconti pour la France et Andrew Schofer pour les États-Unis sont
arrivés à Bratislava, accompagnés du représentant personnel du président de
l'OSCE en exercice, chargé des conflits, Andrzej Kasprzyk.
Les développements récents et les
perspectives de résolution du conflit dans le Haut-Karabakh ont été examinés
lors d'une réunion entre le président en exercice de l'OSCE, le ministre
slovaque des Affaires étrangères, Miroslav
Lajčák, et
***
Azerbaïdjan
«L'Azerbaïdjan condamne la résolution n°296
de la Chambre des représentants américaine sur le génocide fictif arménien et
considère que cette résolution est partiale et injuste,» a déclaré le chef du département des Affaires
étrangères de l'administration présidentielle azerbaïdjanaise Hikmet Hajiyev.
«Cette résolution n'a aucune base politique,
juridique ou historique et a été adoptée à la suite des efforts des groupes de
pression pro-arméniens. Les événements survenus à cette époque ne doivent pas
***
Turquie
Le ministre turc des Affaires
étrangères, Mevlüt Cavuşoğlu, s'est
prononcé sur le processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh lors de la
6ème conférence de médiation d'Istanbul, déclarant : «Ankara fera plus d'efforts dans l'année à venir pour parvenir
à un règlement. La Turquie ne ménage aucun effort pour résoudre le conflit du
Karabakh."
Lors du sommet réunissant les nations
turques à Bakou de la mi-octobre, le président turc Recep Tayyip Erdoğan avait déclaré que les relations avec Erevan ne
s'amélioreraient pas et que la frontière entre l'Arménie et la Turquie ne
s'ouvrirait pas tant que le conflit ne serait pas résolu.
*
**
***
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az