***
Commentaires
***
Le
côté positif c’est que les violations du cessez-le-feu ont nettement diminué,
le côté négatif c’est que les négociations n’ont pas progressé d’un poil.
Si
«Il faut se méfier de l’eau qui dort», il faut également se méfier du calme relatif
sur la ligne de contact entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan. Dans le conflit du
Haut-Karabakh, le calme a été souvent trompeur. La trêve des confiseurs n’existe
pas chez les belligérants. Il suffit d’écouter les uns et/ou d’observer les
autres.
Si
l’on écoute les dirigeants azerbaïdjanais, rien ou presque n’a été modifié dans
leurs discours : Les Arméniens restent toujours l’ennemi à abattre, lesquels
occupent 20% du territoire azéri, ce sont des barbares qui s’attaquent aux
biens culturels musulmans, des génocidaires, voire pour certains des
terroristes qui s’en prennent à la population azerbaïdjanaise.
Cette
situation de ni guerre ni paix ne signifie aucunement que le statu quo peut
perdurer, et l’Arménie en est bien consciente. Face au surarmement de
l’Azerbaïdjan, elle s’équipe à son tour. Ce qui explique les livraisons de
matériel militaire de ces derniers mois : Chasseurs Su-30, Missiles
sol-air Tor-M2KM et Osa-AK. En cas de dégradation, les Arméniens devront compter
sur eux-mêmes. Les accords de l’Organisation du traité de sécurité collective
(OTSC) ou ceux de la Communauté des États indépendants (CEI) restent flous concernant
l’envoi de troupes lorsque le différend concerne deux ex-Républiques
soviétiques. Quant à base russe de Gumri, ses regards sont essentiellement tournés
vers Ankara plutôt que vers Bakou.
Les
officiels azerbaïdjanais ont répété à maintes reprises que les négociations réelles
ne commenceront que lorsque les militaires arméniens se seront totalement
retirés du Karabakh. Inimaginable sur le plan sécuritaire.
Aussi,
les rencontres Arménie-Azerbaïdjan ne font plus l’objet d’une quelconque
avancée et se limitent à un échange de point de vue. Les positions étant
diamétralement opposées – Intégrité territoriale vs droit à l’autodétermination,
la question de fond, c'est-à-dire le statut définitif du Haut-Karabakh, est reportée
aux calendes grecques. Seules sont abordées les questions humanitaires, le
respect du cessez-le-feu et la préparation des populations à la paix. Si les
ministres des Affaires étrangères se rencontrent quasiment tous les trimestres,
les chefs d’Etat ne se sont réunis formellement qu’une seule fois sous l’égide
du groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en
Europe (OSCE) le 29 Mars dernier à Vienne.
Même
là, Bakou freine des quatre fers pour mettre en œuvre les décisions prises en
réunion plénière avec les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Pour
les dirigeants azerbaïdjanais, respecter le cessez-le-feu ou préparer sa
population à la paix revient à conforter la situation existante et donc à pérenniser
le statu quo ; en clair, perdre à tout jamais non seulement le
Haut-Karabakh mais également les sept districts environnants. Pour éviter cela,
le dictocrate Aliev travaille sur deux axes : 1- militairement : maintenir
la pression sur la ligne de contact Artsakh-Azerbaïdjan, ‘titiller’ les
villages frontaliers d’Arménie et se lancer dans des manœuvres militaires avec
le grand frère turc ; 2- économiquement : maintenir le blocus et étouffer l’Arménie
en la contournant avec l’aide de la Géorgie et de la Turquie.
A
ce rythme là, le conflit du Karabakh risque de s’inscrire dans la durée et
rejoindre ainsi celui de Chypre ou de la Palestine.
()
Tristes exemples
Le
journaliste turc, écrivain et chroniqueur d'origine arménienne Etyen Mahçupyan
a été élu membre du conseil d'administration du nouveau parti turc «Gelecek
Partisi", présidé par l’ancien Premier ministre Ahmet Davutoğlu.
Avec
son coreligionnaire Markar Essayan, membre du parti AKP, ils pourraient fonder
l’amicale des négationnistes arméno-turcs.
On
est bien loin du député Garo Paylan qui défend au péril de sa vie l’histoire et
la cause arménienne.
***
***
Arménie
Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian et le président de
l'Artsakh Bako Sahakian ont présidé
une séance conjointe des Conseils de sécurité des deux pays.
Le président arménien Armen
Sarkissian, les présidents du Parlement d'Arménie et d'Artsakh Ararat Mirzoyan
et Ashot Ghulian étaient présents à la séance.
S'adressant à la réunion, Pachinian a
déclaré que
***
Azerbaïdjan
L’Azerbaïdjan souhaite acheter des chasseurs Su-57 de cinquième génération
à la Russie.
La question du lancement des
négociations a été approuvée lors d'une réunion des présidents russe Vladimir
Poutine et azerbaïdjanais Ilham Aliev à Sotchi le 3 octobre dernier.
Selon les sources, l'acquisition par
l'Arménie d'avions de chasse multi-cibles SU-30SM a été un élément déclencheur du
désir de l'Azerbaïdjan.
Le ministre de la Défense, David
Tonoyan, avait déclaré aux journalistes début novembre que l'Arménie attendait
des avions de chasse en décembre 2019 ou janvier-février 2020. «Quatre avions doivent être livrés au cours de la première
étape,» a déclaré Tonoyan.
***
Géorgie
Les ministres des Affaires étrangères
de l'Azerbaïdjan, de la Turquie et de la Géorgie se sont réunis pour la 8ème
fois à Tbilissi.
Elmar
Mammadyarov, Mevlüt Cavuşoğlu et David Zalkaliani ont discuté de l'agenda actuel de la coopération
trilatérale dans divers domaines, avec un accent particulier sur la coopération
dans le domaine des transports et de l'énergie.
La réunion s'est
*
**
***
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az