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Commentaires
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C’est
sans doute la première fois qu’il y a un échange public et direct entre les
leaders azerbaidjanais et arménien. Ce qui n’empêche pas les rencontres
programmées dans le cadre des négociations de paix sur le conflit du Karabakh
sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE.
Ironie
du calendrier, cet échange est intervenu alors que les médiateurs ont déclaré
que la nature des débats devait se dérouler dans une relative discrétion.
Toujours
est-il que le grand public a probablement appris un certain nombre de choses
mais surtout s’est rendu compte de l’énorme fossé qui sépare les antagonistes
et que le début d’un commencement de rapprochement est encore très loin.
Pour
le public averti et les observateurs, rien de nouveau. Les déclarations de
chacune des parties, réitérées à de multiples reprises, ont été à nouveau détaillées.
On notera toutefois que même les événements historiques divergent grandement
dès qu’on remonte dans le temps. De plus, le leader azerbaidjanais pouvait
difficilement parler de ‘terre azerbaidjanaise’ avant le XIXème siècle.
Après
tout pourquoi pas, les dirigeants turcs se sont bien appropriés les vestiges
antérieurs au XIème siècle de la Turquie actuelle, considérant que les peuples
qui vivaient là – Hittites, Phrygiens et autres peuples indo-européens -, étaient
leurs ancêtres. Quant aux Byzantins, Grecs, Arméniens, Assyro-chaldéens, c’est
une péripétie de l’Histoire, tout bon à être éliminés !
Le
dictocrate de Bakou a donc fortement insisté sur la République actuelle
d’Azerbaïdjan, telle qu’elle a été reconnue par la communauté internationale
lors de l’implosion de l’URSS. Et de rappeler les résolutions du Conseil de
sécurité, certaine des principes du Décalogue d’Helsinki, et certaine des
propositions du Groupe de Minsk de l’OSCE qui justifient ses revendications.
Bien évidemment il s’est bien gardé d’aborder le sujet épineux du droit à
l’autodétermination des peuples, pourtant pierre angulaire du conflit. Pour lui «Le peuple arménien
s'est autodéterminé, vu qu’il a un État arménien», par conséquent il
n’est pas question qu’un nouvel Etat arménien voit le jour, surtout sur ‘son
territoire’. Au passage, pour donner encore plus de poids à ses arguments
arménophobes, il a même mis sur le dos des Arméniens les massacres perpétrés
par les opposants du président Ayaz Mutallibov à Khojalu en les qualifiant de
génocide.
Il
est bien connu que chez nombre de politiciens, surtout quand ils sont au
pouvoir, la mémoire est sélective. Dans le cas d’Ilham Aliev, il est de plus
atteint de biais cognitif, lequel se traduit par un biais de confirmation. C’est
ainsi que le dictateur a passé sous silence tous les événements qui ont conduit
l’Arménie à intervenir pour arrêter les exactions et les pogroms envers les
populations arméniennes vivant en Azerbaïdjan ; ou plus récemment le
lancement d’une offensive à grande échelle en Avril 2016.
Si
le retour du Haut-Karabakh et des sept districts environnants dans le giron
azerbaidjanais reste l’élément essentiel pour l’Azerbaïdjan, pour l’Arménie
c’est avant tout la sécurité du peuple arménien, en Arménie et en Artsakh.
Depuis
vingt-cinq que durent les négociations, tout le monde les intervenants, directs
ou indirects, s’accordent sur un seul point : le statu quo n’est pas une
solution pérenne. En attendant un accord hypothétique, c’est certainement la
solution la moins mauvaise, sachant que toute solution maximaliste ne peut être
que rejetée par la partie adverse.
L’ennui
c’est que l’on ne peut signer aucun accord avec quelqu’un qui a juré votre
perte !
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Relations
Arménie-Allemagne
Dans le cadre de sa visite officielle
en République fédérale d'Allemagne, le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a rencontré la Chancelière
allemande Angela Merkel, après avoir
eu un entretien avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier.
Une cérémonie d'accueil officielle a
eu lieu à la résidence de la Chancelière. Nigol Pachinian et Angela Merkel ont
poursuivi les pourparlers lors d'un diner de travail.
La chancelière a hautement apprécié et
souligné l'importance de la visite officielle du Premier ministre, se déclarant
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Face à face Nigol Pachinian - Ilham Aliev
Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian et le président
azerbaïdjanais Ilham Aliev ont participé
le 15 Février à une table ronde consacrée au Haut-Karabakh en marge de la
Conférence de Munich sur la sécurité.
Tout au long du conflit, les
dirigeants des deux pays n'ont en aucun cas eu une discussion ouverte sur la
question.
Extraits :
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Artsakh
«Le débat Pachinian-Aliev prouve une fois de
plus que Bakou n'est pas prêt à prendre des mesures normales et constructives,» a déclaré le porte-parole du président de l’Artsakh
(Haut-Karabakh), David Babayan. Et
d’ajouter :
"Nous sommes surpris parce que nous
pensions que le président Ilham Aliev avait une connaissance un peu plus
approfondie de sa propre histoire. Ce qu'il dit, c'est ce qu'un adolescent de 3ème
apprend dans son livre d’histoire. Je lui recommanderais de
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AP-OSCE
«Chaque fois que mes collègues azerbaïdjanais
parlent des droits de l'homme et des Arméniens, je leur rappelle qu'ils ont
présenté le tueur Ramil Safarov comme un héros national,» a déclaré le député Haïg Konjorian, membre de la délégation arménienne, lors de la
séance d'une commission permanente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE.
Lors de la session, un délégué
azerbaïdjanais a déclaré que l'Azerbaïdjan garantirait les droits des Arméniens
du Haut-Karabakh (Artsakh) dans le cadre de l’intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan.
Konjoryan a répondu qu'
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Turquie
La Turquie mène une vaste activité
dans la vieille ville de Jérusalem pour acquérir des actifs arméniens et
diffuser le déni du génocide arménien, révèle l'agence de presse israélienne TPS.
Les résidents ont raconté au média les
efforts déployés par les autorités turques ces dernières années pour les
persuader de nier le génocide arménien perpétré par l'Empire ottoman il y a un
siècle et leurs tentatives d'acquérir des biens appartenant à des chrétiens
locaux,
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az