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Commentaires
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Ce
n’est pas la première fois, ni la dernière, que l’Azerbaïdjan emboîte le pas à
l’Arménie dès qu’il s’agit de rappeler un fait historique tragique.
Ainsi,
lorsque l’Arménie parle du génocide de 1915-16, ayant fait 1,5 million de
victimes, Bakou met en avant les 600 victimes de Khojaly les qualifiant de
génocide en les attribuant aux Arméniens. Une terminologie que Bakou aime d’ailleurs
à utiliser sans parcimonie dès que des civils azéris sont tués en période de
guerre.
Quand
l’Arménie parle de l’agression délibérée d’Avril 2016, ayant entraîne la mort
de civils innocents, certains avec une barbarie à la mode ‘Daech’, Bakou se
glorifie de la puissance de son armée et du patriotisme de son peuple. Deux
visions distinctes de mener une guerre.
Il
est clair, malgré l’optimisme affiché sur le long terme des coprésidents du
groupe de Minsk de l’OSCE, que le fossé ne cesse de se creuser entre l’Arménie
et l’Azerbaïdjan. Il suffit pour cela d’écouter les dirigeants azéris ou de
lire le contenu des livres scolaires traitant des Arméniens. Aucun changement constaté
malgré les appels des coprésidents, du Bureau de l’OSCE ou du secrétaire
général de l’ONU. Il y a quelques décennies le grand frère ottoman traitait ces
mêmes Arméniens de «ermeni giaour» avant de les déporter et de les massacrer,
depuis c’est devenu une insulte courante parmi la population de ce pays. On se
souvient qu’en 2008 le président turc Abdullah Gül avait été traité d’Arménien
parce qu’il s’était rendu à Erevan pour assister à un match de football dans le
cadre des éliminatoires de la coupe du monde 2010.
Pandémie
ou pas, l’objectif de Bakou n’a pas varié et les moyens pour y parvenir, encore
moins. D’ailleurs pourquoi le potentat azéri changerait-il de tactique ? La
réaction de la communauté internationale et plus particulièrement celle les
trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE chargés de mener les
négociations de paix, reste très diplomatique et strictement verbale, se
contentant de rappeler des généralités sans jamais se mouiller.
L’exemple
de la Turquie est là sur la mollesse de la communauté internationale. Le Sultan
se permet toute les facéties et entourloupes possibles envers les grandes
puissances, c’est tout juste si ces dernières froncent les sourcils. Les
Etats-Unis continuent de le caresser dans le sens du poil, vu que c’est un
membre de l’OTAN. La Russie passe des accords énergétiques en jouant sur la
corde syrienne, quant à l’Union européenne qui n’a plus d’Union que le nom, elle
se comporte essentiellement comme son ancêtre - la CEE, c'est-à-dire un
ensemble essentiellement économique et commerciale. Pire, non seulement elle
encaisse les rebuffades d’Erdoğan, mais continue à lui verser des milliards, y
compris dans le cadre des négociations d’adhésion !
Et
en cas de coup dur, comme actuellement, chacun joue pour soi et Dieu pour tous.
C’est vrai qu’à six c’’était déjà pas évident de tomber d’accord, alors à
vingt-sept ! Et l’UE négocie encore pour s’élargir. Va comprendre Charles
…
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Triste
souvenir
Il
y a quatre ans, l'Azerbaïdjan lançait une offensive militaire à grande échelle sur toute la ligne de contact avec le
Haut-Karabakh (Artsakh). Les affrontements qui ont commencé dans les petites
heures du 2 avril en 2016 ont duré quatre jours et ont dégénéré en une guerre
de quatre jours dite «guerre d'avril».
Tout au long de la campagne militaire,
64 soldats, 13 volontaires et quatre civils, dont un enfant, ont été tués et
plus de 120 personnes blessées, côté arménien. Selon des informations du
Département d'État américain, l'Azerbaïdjan a perdu
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Arménie
Deux militaires arméniens et un enfant
ont été blessés lors d’une tentative d'infiltration subversive en direction des
postes militaires arméniens près de Noyemberian dans la province de Tavouch, a informé
la porte-parole du ministère de la
Défense, Chouchane Stépanian.
«L'ennemi a été repoussé grâce aux actions
des forces armées arméniennes, les informations sur les pertes sont en train
d'être clarifiées,
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Artsakh
Le ministère des Affaires étrangères de l’Artsakh a déclaré :
«Le 5 avril 2020, la partie azerbaïdjanaise a
une fois de plus commis une grave violation du régime de cessez-le-feu sur la
ligne de contact entre les forces armées d'Artsakh et d'Azerbaïdjan, à la suite
de laquelle un militaire de l'armée de défense de la République d'Artsakh a été
blessé.
Il est inquiétant que cet incident
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OSCE
Suite aux élections au Haut-Karabakh
les coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE ont sorti un communiqué :
"Dans le cadre d'un règlement global du
conflit du Haut-Karabakh, les coprésidents reconnaissent le rôle de la
population du Haut-Karabakh dans la décision de son avenir conformément aux
principes et éléments réitérés dans la déclaration des coprésidents du 9 mars
2019. Les coprésidents notent cependant que le Haut-Karabakh n'est reconnu
comme un État indépendant et souverain par aucun des pays coprésidents ni par
aucun autre pays.
En conséquence, les coprésidents n'acceptent
pas les résultats de ces "élections" comme affectant le statut
juridique du Haut-Karabakh et soulignent que les résultats ne préjugent en rien
du statut final du Haut-Karabakh ou du résultat des négociations en cours pour
apporter un règlement durable et pacifique au conflit du Haut-Karabakh.»
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Union
européenne
Le porte-parole principal des Affaires
étrangères et de la politique de sécurité de l’UE, Peter Stano, a déclaré :
«Compte tenu des soi-disant «élections
présidentielles et parlementaires" au Haut-Karabakh du 31 mars 2020,
l'Union européenne rappelle qu'elle ne reconnaît pas le
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Azerbaïdjan
"Les batailles d'avril 2016 ont démontré
la puissance de notre État, de l'armée, de l'unité et du patriotisme de notre
peuple", a tweeté le président
azerbaïdjanais Ilham Aliev.
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Turquie
"Les soi-disant élections
présidentielles et parlementaires du 31 mars dans le Haut-Karabakh, une région
occupée illégalement par l'Arménie - montrent les efforts de l'Arménie
"pour légitimer unilatéralement la situation illégale actuelle", a indiqué le ministère
turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Il s'agit d'une violation flagrante du
droit international ainsi que
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyet, de l’OSCE, ainsi que de l’Union européenne.