L’expression
«Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà» s’applique comme un gant au
différend Arménie-Azerbaïdjan sur le conflit du Haut-Karabakh. Dès que l’une
des parties donne son point de vue, la partie adverse contre-attaque illico.
Derniers
échanges en date :
Un
premier au sujet du 26ème anniversaire de la signature, sous l’égide
de la Russie, de l’accord de cessez-le-feu du 17 mai 1994 à Bichkek (Kirghizistan),
accord consolidé en février 1995 pour le renforcement du régime du
cessez-le-feu, entre les représentants de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et du
Haut-Karabakh.
Alors
qu’on s’attendait que ce soit Bakou qui s’exprime sur le sujet, la Déclaration émane de la
communauté azerbaidjanaise du Haut-Karabakh. Communauté qui pourtant n’était
pas partie prenante ni à la signature de Bichkek ni aux débuts des négociations
de paix sous l’égide des trois coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Rappelons que le format initial était (3+3), dont le Haut-Karabakh, et qu’il
est passé au format actuel (3+2) en 1998, le Haut-Karabakh étant représenté par
l’Arménie. On remarquera toutefois que si le communiqué avait été signé par le
ministère des Affaires étrangères azerbaidjanais, le contenu aurait été
exactement le même. Le but était de mettre en avant les Azerbaidjanais déplacés
lors du conflit armé.
Ce
que la déclaration ne dit pas et ne dira jamais concernant les communautés
arméniennes qui vivaient dans les villes et villages d’Azerbaïdjan, c’est que
Bakou les a expulsées manu militari, quand il ne les a pas massacrées lui-même
ou par des militants zélés. Pas un mot non plus des bombardements effectués par
les militaires azéris sur la population civile arménienne du Haut-Karabakh. Et
pour se donner bonne conscience et faire bonne mesure pour effacer les images
de pogroms, le clan Aliev attribuera aux Arméniens le massacre de civils commis
par des opposants au régime d’Ayaz Mütəllibov à Khojaly en Février 1992, le
qualifiant de «génocide». Mensonge éhonté qu’il a réussi à faire avaler à
certains.
Un
second plus récent, concerne la diatribe classique émanant du ministère
azerbaïdjanais des Affaires étrangères, au lendemain d’exercices tactiques
opérationnels à grande échelle faisant intervenir des troupes au sol, de
l’aviation, de l’artillerie et nombre d’équipements offensifs. Le communiqué
(cf. §Azerbaïdjan) ne se contente pas de tancer l’ennemi mais profère également
des menaces de guerre. Le tout en totale opposition aux propositions des
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Quant
aux coprésidents eux-mêmes, ils passent l’essentiel de leur temps à consulter
les parties pour essayer de trouver un terrain d’entente entre les antagonistes,
et d’éviter surtout que les hostilités reprennent. Le fossé est tellement large
que la bonne volonté seule ne suffit pas. Depuis des années que leurs
propositions ne sont pas suivies, l’impression qu’il en ressort c’est qu’ils
prêchent dans un désert.
A
l’inverse du bon sens, le maximalisme de l’Azerbaïdjan (tout contre rien) n’a jamais
donné de bons résultats, pas d’ailleurs que la mini-guerre lancée en Avril
2016. Mais dans une dictocratie, riche de surcroît, l’aveuglement prime.
Si
le mandat de l’OSCE ne permet pas aux coprésidents d’outrepasser leurs droits, il
n’en est pas de même pour les trois Etats (Etats-Unis, France, Russie) pris
individuellement. A l’inverse de ses collègues, le camarade Poutine ne s’en
prive pas.
Traductions – revue
de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne.
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne.
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Arménie
«Il y a des problèmes de travail avec la Russie, ils l’ont toujours été et le seront, c'est normal, » a déclaré le Premier ministre arménien Nigol Pachinian lors de la grande conférence de presse en ligne du samedi. Se référant à la déclaration du ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, sur les problèmes des relations arméno-russes.
Lorsqu'on lui a demandé pourquoi le
président russe n'avait pas contacté le Premier ministre arménien par téléphone
à l'occasion du Jour de la Victoire, Pachinian a répondu : «J'étais en Artsakh du 9 au 10 mai, je participais aux
festivités à Chouchi, et ce pour la troisième fois. Soit dit en passant,
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Artsakh
«L'Artsakh, c'est l'Arménie, c'est tout. Les racines de ce fameux axiome historique ne se sont enrichies depuis des siècles que grâce aux compétences et aux efforts du peuple arménien pour créer sur sa propre terre,» a déclaré le quatrième président de l’Artsakh, Arayik Haroutiounian dans son discours d’intronisation ; extraits :
«Au début du XXe siècle, la nation arménienne
a retrouvé la force de renaître après la tragédie du génocide arménien, de se
redresser après des siècles de privation et de rétablir un État national au
cours du mois de mai victorieux. Même à ce moment-là, l
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Union
européenne
Conseil des ministres
Les ministres des Affaires étrangères des vingt-sept ont publié une déclaration sur la situation en Méditerranée orientale :
«À la suite de la dernière décision de la Turquie d'envoyer un navire de forage sur une nouvelle opération de forage dans la zone économique exclusive de Chypre, l'UE rappelle et réaffirme sa position clairement définie par les précédentes conclusions pertinentes du Conseil des ministres et du Conseil européen, notamment celles de juin 2019 et octobre 2019 sur
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Azerbaïdjan
Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov a tenu une réunion avec les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE par vidéoconférence.
Les discussions ont porté sur l'état actuel du processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh et sur les mesures à prendre dans ce sens au cours des prochains mois après la pandémie de coronavirus. Les parties sont convenues de
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Russie
Les présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Erdoğan, ont eu une conversation téléphonique et ont discuté de la lutte contre la pandémie de COVID-19.
Selon le service de presse du Kremlin, l'importance d'une coopération accrue entre les structures compétentes des deux pays a été abordée, notamment sur le traitement des patients et la mise au point de vaccins.
Poutine a remercié les partenaires
turcs pour
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Turquie
Le 20 mai, le Sénat tchèque a adopté à l’unanimité une résolution condamnant les crimes nazis contre l'humanité commis pendant la Seconde Guerre mondiale et le génocide arménien de 1915.
«Une résolution du Sénat de la République tchèque adoptée le 20 mai concernant les événements de 1915 indique que la ‘mentalité tordue’ fondée sur les discours unilatéraux sans fondement qui ont endommagé les relations des deux pays en 2017 est
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne.