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Commentaires
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Il
semble étonnant que les dirigeants azerbaidjanais ne connaissent pas le sens
exact du mot ‘négocier’. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit en
fait qu’ils ne négocient pas mais exigent que soient appliquées les diverses
décisions et/ou remarques de la communauté internationale. La notion de
négociation pour le commun des mortels signifie céder sur certains points en
échange de gain sur d’autres. Mais là, c’est «je veux tout en échange de … rien».
Ils appliquent envers l’Arménie la même démarche que dans leur politique
intérieure lorsqu’ils font face à leurs contradicteurs, à savoir : donner l’impression
que l’on discute.
Dans
ce pays, tout opposant au régime du clan Aliev est au mieux réduit au silence,
au pire emprisonné.
En
politique étrangère, surtout sous le regard de la communauté internationale, il
est quasi systématique de cacher son jeu et de paraître conciliant. C’est une
constante chez les dirigeants turcs et azerbaidjanais : Ne pas honorer ses
engagements sous des prétextes fallacieux. On comprend pourquoi la partie
arménienne refuse la résolution par étape. Restituer une partie de la zone
tampon (districts entourant le Haut-Karabakh) contre de réelles négociations de
fond revient à un marché de dupes. Rien ne dit que ces négociations aboutiront,
mais en attendant le Haut-Karabakh sera à découvert et l’armée azérie se fera
une joie de récupérer le reste de «ses» territoires.
Quand
on a en face de soi un potentat, devenu président par héritage, coaché par un
Etat négationniste et soutenu par des régimes islamiques aussi démocratiques
que lui, il fait très difficile de lui faire entendre raison. Et quand, de plus,
les grandes puissances qui pilotent les négociations de paix font passer en
priorité leurs intérêts avant ceux des populations concernées, la résolution du
conflit s’éloigne comme la ligne d’horizon.
Quant
à celles et ceux qui sont persuadés que Bakou joue «le jeu» honnêtement, les dernières
élections législatives ont montré le degré d’ouverture démocratique du pays. Sur 125 sièges, seulement 10 vont à
l’opposition ! Il est clair que dans ces conditions la politique étrangère
ne risque pas de changer et que toute voix discordante a peu de chance de se
faire entendre. Pas étonnant alors que la position maximaliste de Bakou bloque
toute avancée dans les négociations de paix sur le Karabakh sous l’égide des
coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Au
vu des pogroms, entre 1988 et 1993, que les Arméniens vivant en Azerbaïdjan ont
subi, le cessez-le-feu de 1994 mettant fin à la guerre Arménie-Azerbaïdjan a
été le ballon d’oxygène indispensable pour un retour au calme. Calme, somme
toute très relative, compte-tenu des violations permanentes du cessez-le-feu
par les Azerbaidjanais. Bakou ne veut pas admettre sa défaite militaire - car
c’en était bien une, et tente désespérément de récupérer «ses» territoires, et
ce, par tous les moyens. Pas question de laisser les Karabakhiotes en paix.
Là
encore, il suffit d’écouter les discours des dirigeants azerbaidjanais, à
commencer par ceux de leur chef. A l’inverse de bon nombre de politiciens, les
Azerbaidjanais mettent souvent leurs actes en concordance avec leurs menaces.
Et
les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE … de croire que Bakou prépare sa
population à la paix.
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Arménie
«Les menaces de guerre de l'Azerbaïdjan constituent
un obstacle majeur à la résolution pacifique du conflit du Haut-Karabakh,» a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires
étrangères Anna Naghdalian.
«Aujourd'hui (12 mai) marque le 26ème
anniversaire de l'accord de cessez-le-feu conclu par l'Artsakh (Haut-Karabakh),
l'Azerbaïdjan et l'Arménie, qui a mis fin à l'agression militaire de
l'Azerbaïdjan contre
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Artsakh
«Le 12 mai 1994, l'accord trilatéral sur la
cessation complète des incendies et des hostilités signé par l'Artsakh,
l'Azerbaïdjan et l'Arménie, sous la médiation de la Russie, est entré en
vigueur.
L'accord de cessez-le-feu a été la seule
réalisation tangible du processus de règlement du conflit entre l'Azerbaïdjan
et le Karabakh, qui a résulté des négociations trilatérales à part entière,
avec la participation directe et égale de
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Azerbaïdjan
Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov, a participé à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEI par vidéoconférence ; extraits :
"()… Les réalités qui prévalent aujourd'hui dans le monde
nécessitent une interaction et une coordination efficaces des efforts de tous
les États pour faire face aux nouveaux défis et menaces à la stabilité et à la
sécurité.
Toutefois, les conflits non résolus existant
dans l'espace de la CEI, en particulier le conflit Arménie-Azerbaïdjan du Haut-Karabakh,
ne permettent pas de
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Turquie
Les ministres des Affaires étrangères français, grec, chypriote, égyptien et émirien se sont entretenus le 11 mai de la situation en Méditerranée orientale et ont adopté une déclaration conjointe. Celle-ci condamne les provocations turques en Méditerranée orientale et appelle Ankara à respecter les droits souverains des pays riverains sur leurs zones maritimes.
(…)
Dans un discours prononcé sur la crise
du COVID-19, le président turc Regep
Tayyip Erdoğan s'est déchaîné contre des «forces du mal» ciblant la Turquie.
"()… La Turquie poursuivra sa lutte
contre le terrorisme, les ennemis étrangers, y compris les «puissances
perverses allant des lobbies arméniens et grecs aux centres d'animosité
originaires du Golfe», ainsi que «ceux qui utilisent des institutions
financières étrangères… pour nous enchaîner."
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Union
européenne
Conseil de l’Europe
Le Conseil de l’Europe a approuvé les conclusions sur la politique du partenariat oriental au-delà de 2020, réaffirmant son importance stratégique et l'engagement commun de construire un espace commun de démocratie, de prospérité et de stabilité partagées.
Les conclusions du CoE font suite à
celles du 20 juin 2019, qui a marqué le 10e anniversaire du partenariat
oriental, et à la
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Grande-Bretagne
«Le ministère britannique des Affaires étrangères a admis en privé que le massacre d'Arméniens de 1915 était un génocide, mais il ne peut pas le dire,» a déclaré Geoffrey Robertson, éminent avocat, universitaire, auteur et diffuseur des droits de l'homme dans une interview accordée à la Harvard Political Review.
Dans son livre «An Inconvenient Genocide», Robertson suggère que prouver qu'il
s'agissait d'un acte de génocide est «peu
pratique» pour le monde. Parce que, dit-il, "dans
ce cas, la Turquie
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Russie
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Maria Zakharova, a déclaré que Moscou suivait de près les pourparlers entre Erevan et Bakou sur l'échange de prisonniers.
Selon elle, cette question est toujours à l'ordre du jour des pourparlers sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
Zakharova a rappelé que Moscou avait adopté une décision sur les visites des proches aux prisonniers en 2019 et que l'Arménie et l'Azerbaïdjan avaient donné leur accord. Zakharova a également mentionné que les pourparlers sur l'échange des autres prisonniers se poursuivaient avec le soutien du Groupe de Minsk de l'OSCE et a ajouté que Moscou suivait de près le processus.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az