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Commentaires
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Si
nombre de dirigeants ont la mémoire courte, c’est rarement le cas du
peuple ; et certainement pas en ce qui concerne les Arméniens. Il y a tout
d’abord la mort planifiée de 1,5 million d’Arméniens et pour un grand nombre
d’entre eux de façon atroce. Le gouvernement Jeunes-turcs a montré aux futurs
nazis comment s’y prendre, facilité en cela par quelques officiers zélés
teutons. Depuis, les différents gouvernements turcs, qui se sont succédés, ont
été frappés d’une amnésie sélective, connu sous le vocable «Négationnisme». Ce
qui ne les a pas empêchés de purger toutes les archives compromettantes et de
demander la création d’une commission d’Historiens pour faire la lumière sur
les «événements» de 1915.
Faire
croire que les Arméniens des provinces orientales demandaient leur indépendance
(1) ou qu’ils combattaient contre l’empire ottoman dans l’armée russe du
Caucase, était un prétexte que les Alliés ont avalé assez aisément. Un voile de
l’oubli s’est rapidement abattu sur la France et la Grande-Bretagne quand il
s’est agit de se partager les restes de l’empire ottoman (2).
Puis
ce fut au tour des dirigeants azerbaidjanais à être touchés par la perte
progressive de neurones du tissu cérébral - connue sous le nom de maladie
d'Alzheimer, sans doute un atavisme, passant totalement sous silence les
exactions commises par leurs troupes, régulières et irrégulières, dans les
derniers jours de l’Union soviétique. A l’effondrement de l’URSS en décembre
1991, les attaques contre les Arméniens du Haut-Karabakh se transforment
purement et simplement en guerre ouverte avec l’Arménie.
Bien
évidemment les fautifs sont toujours les Arméniens puisque demander plus de
justice et de démocratie est équivalent à un crime de lèse-majesté. Il y a un
siècle la peine encourue était la mort, depuis ils se contentent d’emprisonner.
Comme il ne reste plus beaucoup d’Arméniens revendicatifs dans ces deux pays,
leurs dirigeants s’en prennent à leur propre population. Les prisons turques et
azerbaidjanaises sont remplies de militants des droits de l’homme, de
journalistes ou tout simplement d’opposants au régime.
Si
Washington continue de caresser dans le sens du poil Ankara et dans une moindre
mesure Bakou, pour des raisons géostratégiques, on comprend beaucoup pourquoi
l’Union européenne fait de même.
La
stratégie de l’UE, qu’elle soit géo ou pas, n’est pas son fort, pas plus
d’ailleurs que la politique unitaire sortie des frontières. Chacun pour soi et
Business pour tous. Ce qui entraine des illogismes.
Lorsque
ces deux pays soi-disant (sözde) européens - terme adoré en turco-azéri,
commettent des infractions sévères aux droits de l’homme, l’UE pousse des cris
d’orfraie mais se gardent bien de fléchir les négociations d’adhésion avec la
Turquie pas plus que le partenariat oriental avec l’Azerbaïdjan. Pire, elle
continue de leur verser des subsides pour les amener à une meilleure
gouvernance, voire à une mise en œuvre des Valeurs de l’UE.
Kena
hasketsir (va comprendre Charles) !
(1)
: Les six vilayets arméniens : Van,
Erzurum, Mamouret-ul-Aziz (Kharpert), Bitlis, Diyarbekir et Sivas.
(2)
: Les accords Sykes-Picot sont des accords
secrets signés en plein déroulement du génocide des Arméniens, après les négociations
entre novembre 1915 et mars 1916, entre la France et le Royaume-Uni (avec
l'aval de l'Empire russe et du royaume d'Italie).
On notera que si la France s’est quelque peu rattrapée
depuis, avec la reconnaissance du Génocide en Janvier 2001, la Grande-Bretagne
reste officiellement droite dans ses bottes, bien que quelques voix s’élèvent,
jusqu’à envoyer le Prince Charles commémorer la défaite des Alliés face aux
Ottomans à Gallipoli en Avril 2015. C'est-à-dire en même temps que le
centenaire du Génocide, ce n’est pas pour rien qu’elle est également surnommée
la Perfide Albion.
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Arménie
Lors d'un briefing au Parlement
arménien, puis face aux journalistes le ministre des Affaires étrangères
d'Arménie, Zohrab Mnatsakanian, a répondu
aux questions :
«Il ne peut y avoir de langage de menaces
dans les négociations.» Cette remarque
fait suite à la déclaration du ministre de la Défense de l'Azerbaïdjan Zakar
Hasanov selon laquelle l'Azerbaïdjan est prêt pour des opérations militaires à
grande échelle et qu'il pourrait y avoir une escalade.
A la question de savoir s'il
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Artsakh
La note du ministère des Affaires étrangères de l'Artsakh (Haut-Karabakh) sur
le 29ème anniversaire de l'opération «Koltso» sur la déportation de la
population arménienne des villages frontaliers de l'Artsakh, a été diffusé à
l'OSCE.
«Il y a 29 ans, sous l'organisation et la
coordination directes des autorités centrales de l'URSS et de l'Azerbaïdjan,
une opération à grande échelle «Koltso» (Anneau) a été menée pour expulser la
population arménienne des villages frontaliers d'Artsakh. Cette opération
sanglante a finalement transféré le conflit Azerbaïdjan-Karabakh sur le plan
militaire, déclenchant
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Grèce
Le gouvernement grec a condamné l'acte
provocateur de la Turquie, qui a poursuivi un hélicoptère grec avec le ministre
grec de la Défense à bord.
Le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas, a déclaré lundi que
l'incident de dimanche était une autre indication que "la Turquie dépasse souvent les limites des règles du
droit international et bien sûr des règles de bon voisinage".
Des responsables grecs ont déclaré que
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Union
européenne
«L'Union européenne reste déterminée à
soutenir l'intégrité territoriale, l'indépendance et la souveraineté de tous
ses partenaires, y compris l'Azerbaïdjan,»
a déclaré Josep Borrell, le haut
représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, répondant
à la question d'un député européen azerbaidjanais.
«L’UE reste déterminée à soutenir les formats
établis pour le règlement pacifique des différends. Dans le contexte du
règlement du conflit du Haut-Karabakh, l'UE continue de soutenir les efforts et
les propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l'Organisation pour la
Sécurité et la Coopération en Europe en vue
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Azerbaïdjan
«Le gouvernement actuel de l’Arménie, qui se
dit démocratique, doit d'abord démanteler les monuments érigés à la gloire des
bourreaux fascistes, Karékine Nejdeh et Drastamat Kanayan (Tro),» a déclaré le Conseiller
du Président Aliev, Chef du Département des Affaires de politique étrangère de
l'administration présidentielle, Hikmat
Hajiyev.
«()…
Nombre de sites matériels, culturels, mosquées, cimetières ont été pillés et
profanés. Les noms de lieux historiques azerbaïdjanais ont été modifiés et
remplacés par des noms arméniens. Les noms historiques des villes et des villages
doivent être rendus.
()… Tous les territoires azerbaïdjanais occupés par l'Arménie
seront libérés, l'Azerbaïdjan restaurera son intégrité territoriale et sa
souveraineté à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, et
la justice historique sera rétablie,»
a conclu le Conseiller.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az