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Commentaires
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Le
23 mars, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres déclarait : "La furie avec laquelle
s'abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie. L'heure est
venue de laisser les conflits armés derrière nous pour concentrer nos efforts
sur le véritable combat de nos vies. Posez les armes, faites taire les canons,
mettez fin aux frappes aériennes.»
Les
relations entre la Russie et la Géorgie sont depuis longtemps à couteaux tirés
en raison de la volonté de Tbilissi de se rapprocher de l’Union européenne et surtout
de l’OTAN. La guerre d’août 2008, déclenché par le président géorgien Saakachvili,
s’est conclue avec la perte des deux régions séparatistes - l’Ossétie du Sud et
de l’Abkhazie, lesquelles se sont proclamées indépendantes, reconnues aussitôt
par Moscou. Depuis plusieurs années, l’objectif de ces deux régions, ouvertement
et fortement soutenues par Moscou, est de transformer la «frontière
administrative» avec la Géorgie en une «frontière internationale».
Aussi,
il y en a pour qui la déclaration d’Antonio Guterres leur passe au-dessus de la
tête. Sans doute le mot «qui» est-il un peu vague pour certains. En cherchant bien, plusieurs pays correspondent à cette
description, mais seul un pays du Caucase répond à la définition. Riverain de
la mer Caspienne et qui ne rêve que d’une chose : Récupérer coûte que
coûte, ce que le camarade Staline lui avait offert sur un plateau en 1921 :
La région autonome du Haut-Karabakh, peuplée alors à 94% d’Arméniens.
Pour
rester dans la lignée, un des successeurs du «petit père des peuples», Malenkov
pour ne pas le citer, avait offert la Crimée à l’Ukraine en 1954. Le camarade
Poutine a rectifié le tir soixante ans plus tard suite à la déclaration
d’indépendance du parlement de Crimée, en annexant purement et simplement cette
nouvelle ‘république’, le tout au grand dam des Occidentaux. Lesquels ont réagi
vivement en sanctionnant économiquement la Russie, mais sont d’une extrême
mollesse quand il s’agit de potentats avec lesquels ils sont en affaires. Et
quand la géopolitique s’y mêle, plus rien ne compte à part leur intérêt.
Même
si le Haut-Karabakh a déclaré son indépendance en septembre 1991, l’Arménie ne
l’a ni annexé ni reconnu son indépendance. Et si présence de militaires
arméniens il y a au Karabakh, c’est essentiellement pour assurer la sécurité
physique des Karabakhis avec la création d’une zone tampon pour se protéger de
la soldatesque azerbaidjanaise qui ne demande qu’à réitérer leurs exactions
envers la population.
Si
l’Arménie tout comme l’Azerbaïdjan sont ouverts au dialogue, malheureusement Bakou
refuse toute concession et exige un retour à la situation d’avant 1988, type
RSS d’Azerbaïdjan.
L’appel
du secrétaire général de l’ONU a hélas fait un flop. Aucun des conflits et
notamment les plus anciens n’ont pris fin. Au contraire, certains pays ont même
pris plaisir à montrer leur force durant le confinement, comme par exemple
l’Azerbaïdjan (tient, encore lui ?) avec des exercices militaires de
grande envergure (18-22 mai).
Le
dernier discours du président Ilham Aliev laisse peu de doute quant à ses
intentions envers l’Arménie. (Cf. $Azerbaïdjan).
Quelle diatribe ! Venant d’un dictocrate qui a hérité du siège de son
père, cela vaut son pesant d’or.
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Arménie
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Union
Européenne
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Azerbaïdjan
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Turquie
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Etats-Unis
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Le
coin des analystes
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az