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Commentaires
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Dans l’affaire Ramil Safarov(*), pris la main dans le sac en violation de deux articles de la Convention européenne des droits de l'homme, Bakou se défend, argumentant le conflit du Haut-Karabakh et ses conséquences. Il trouve même le moyen de justifier les actes de l’officier meurtrier en déroulant sa litanie habituelle : l’occupation de ‘ses’ territoires, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unis non exécutées, sans oublier bien sûr l’histoire de Khodjaly imputée aux Arméniens.
Par
contre, rien concernant l’acte odieux de R.S, pas plus d’ailleurs de sa
glorification par les dirigeants azéris.
Les
dirigeants turcs, qu’ils soient azéris ou ottomans, ont toujours une bonne raison
des actes qu’ils commettent lorsqu’il s’agit des Arméniens (‘erméni giaour’
pour les intimes), vu que pour eux ce sont des citoyens de seconde zone, des
moins que rien, fauteurs de trouble. Aussi, le meilleur moyen de s’en défaire
est : soit de les exterminer (démarche choisie par les Ottomans) soit de
les chasser manu militari de ‘leur’ foyer
(démarche choisie par Azéris). Et quand ces événements se sont produits, il y a
un siècle ou plus récemment, les dirigeants occidentaux, «Ponce Pilate»
modernes, à part pousser quelques cris de vierges effarouchées, se sont bien
gardés d’intervenir.
Les
dirigeants turcs et/ou azerbaidjanais peuvent promettre et/ou signer des documents
officiels, cela n’engage que leurs interlocuteurs, mais eux n’ont que faire.
Ils se feront tout au plus réprimander et encore, voire recevoir de
substantielles subventions. Les sanctions des Occidentaux sont réservées essentiellement
aux Russes, mais pas à ces petits potentats adeptes de la dictocratie.
Quant
à la géopolitique, celle de l’Union européenne étant à géométrie variable quand
elle existe, c’est l’Oncle Sam qui mène la danse. Recep Tayyip Erdoğan peut
dormir sur ses deux oreilles - merci l’OTAN, et continuer à se défouler sur ses
voisins immédiats – Arménie, Syrie, Chypre, Grèce -, en plus de ses minorités
kurdes et chrétiennes. Quant au dénommé Ilham Aliev, il peut s’en prendre aux
Arméniens, ni Washington ni les pays membres de l’UE n’interviendront autrement
que verbalement, et de manière très soft sinon plus de contrats juteux.
Force
est de constater que le seul qui puisse calmer ces deux pays turcophones, c’est
Moscou. C’est d’ailleurs le même Poutine qui joue les arbitres dans le conflit
du Karabakh.
Le
tout à sa manière, bien évidemment.
(*)
Ramil Safarov, un lieutenant de l'armée azerbaïdjanaise, a été extradé de
Hongrie le 31 août 2012, où il purgeait une peine d'emprisonnement à perpétuité
- sans expression de regret ni de remords - pour le meurtre prémédité, à la hache,
du lieutenant arménien Kouken Margarian, dans son sommeil, lors d'un programme
du Partenariat pour la paix de l'OTAN à Budapest en 2004. Il a été accueilli en héros par le gouvernement azerbaïdjanais, et
le président Aliev l’a immédiatement gracié. Dans la foulée, il a été promu au
grade de major, tous ses arriérés de salaire (8 ans) lui ont été versés et un
appartement (gratuit) lui a été octroyé.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az
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Arménie
«Ce n'est ni la première ni la dernière
réponse officielle de la Turquie à la reconnaissance internationale du génocide
arménien. La Turquie a recours à une nouvelle étape pour dénier la justice,
creusant ainsi l'écart entre elle-même et les valeurs universelles. Le déni n’a
pas d’avenir, quel que soit l’emballage qu’il l’entoure. Plus les autorités
turques s’efforcent de nier la vérité, plus la vérité s’échappe, constituant
une information publique»,a déclaré
l'ambassadeur d'Arménie en République tchèque Achod Hovaguimian.
Ces commentaires font suite à
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Azerbaïdjan
«La participation du Premier ministre
arménien Nigol Pachinian, ainsi que d'autres hauts responsables à l'intronisation
du chef de la communauté arménienne du Haut-Karabakh est provocatrice,» a déclaré Matthew
Bryza, ancien ambassadeur des États-Unis en Azerbaïdjan et ancien coprésident
du Groupe de Minsk de l'OSCE.
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Russie
«Les relations entre la Russie et l'Arménie
sont liées, y compris au sein de l'Organisation du Traité de sécurité
collective (OTSC),» a indiqué le ministre
des Affaires étrangères russe Sergei
Lavrov.
Ses remarques sont intervenues après
une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OTSC sous
forme de vidéoconférence.
«L’interaction militaire entre les deux pays
est «très étroite». Une base militaire russe est située en Arménie, ce qui
contribue à assurer la stabilité et la sécurité dans la région.
La Russie et l'Arménie ont établi un travail
conjoint constant, quotidien et professionnel dans le domaine de la coopération
militaro-technique,» a ajouté Lavrov.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az