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Commentaires
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Plus
on avance dans le temps, plus la solution régresse, et plus le problème devient
insoluble, ressemblant fort à la quadrature d’un cercle. Autant en
mathématiques qu’en politique, la raison en est très simple.
Si
dans le premier cas, on ne peut pas égaler la surface d’un carré à celle d’un
cercle à cause du nombre Π qui est un nombre transcendant ; dans le second,
une région donnée ne peut pas à la fois faire partie d’un pays (intégrité
territoriale) et être indépendante (résultat du droit à l’autodétermination).
Au
lendemain de l’implosion de l’URSS, au même titre que les quinze RSS se sont autodéterminées,
la région autonome du Haut-Karabakh, comme d’ailleurs trois autres régions
(Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud), se sont autodéterminées et ont
déclaré leur indépendance au grand dam des pays qui les administraient.
Dans
le cas du Haut-Karabakh, la Russie non seulement ne l’a pas soutenu mais au
contraire a aidé l’Azerbaïdjan à mater la révolte des Arméniens, puis à partir
de 1992, elle a laissé les belligérants s’entre-déchirer, pour finalement
siffler «la fin de la partie» à la demande de Bakou, quand les militaires
arméniens ont un peu trop enfoncé les lignes ennemies.
Force
est de constaté que l’accord trilatéral (Arménie, Azerbaïdjan, Haut-Karabakh)
de cessez-le-feu signé en 1994 à Bichkek sous l’égide de Moscou (quatrième
signataire), même s’il a été renforcé un an plus tard, n’a rien résolu du tout.
Si Aliev père avait un semblant de jugeote pour parvenir à un accord de paix,
son fils Ilham, obnubilé par les milliards de pétrodollars, ne vise qu’une
seule chose : Retrouver l’intégrité territoriale d’avant 1988. Faisant fi
des propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE en charge des
négociations de paix et se fichant royalement de ce que pensent les
autres, à l’image du grand frère turc, il signe des documents qu’il ne respecte
pas sachant pertinemment qu’aucun des pays coprésidents ne lui appliquera des
sanctions, pas plus qu’ils enverront des troupes pour s’assurer du maintien du
cessez-le-feu. Il suffit de regarder le comportement des militaires
azerbaidjanais envers les Observateurs missionnés par l’OSCE pour surveiller la
ligne de front : Une fois sur cinq, ils doivent se contenter des lignes
arrière.
Le
sultan ottoman le lui rend bien d’ailleurs, en favorisant les désidératas du
dictocrate azéri, surtout lorsqu’il s’agit des Arméniens - épine oh combien
empoisonnée avec celle des Grecs.
Quant
à la Géorgie, elle garde une position neutre. Certes elle aide l’Arménie dans
ses activités commerciales, mais sur le plan politique elle ne lui apporte
aucun soutien vu qu’elle est coincée entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, leur
servant de voies de transit moyennant des revenus confortables (Oléoduc
Bakou-Tbilissi-Ceyhan et Gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum), et de plus, le
contentieux lié à ses deux régions sécessionnistes (Abkhazie et Ossétie du Sud)
la rend très très circonspect vis à vis du conflit du Haut-Karabakh.
Dernière minute
Fort
de ses propos et après des manœuvres militaires de taille, le potentat azéri
s’est senti poussé des ailes pour réitérer l’exercice destructeur d’Avril 2016.
Le
12 juillet, les forces armées azerbaïdjanaises ont pris pour cible les villages
arméniens de Chinari, Aygepar, Nerkin Karmiraghbyur, Paravaqar, ainsi que la
ville de Berd, tous situés dans la région de Tavouch (Nord de l’Arménie).
Des maisons et des
gazoducs ont été endommagés. S’il y a eu 19 victimes avec des gravités plus ou
moins légères et quatre morts chez les militaires, fort heureusement aucune
victime n’est à déplorer parmi la population civile.
Dès
les premiers coups de feu, presque toutes les organisations internationales, à
commencer par les pays coprésidents, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat suivant
les formules consacrées : ce n’est pas bien, respectez le cessez-le-feu, négociez
pacifiquement conformément aux normes internationales sous l’égide de l’OSCE, etc,
etc … .
Et
comme d’habitude, seul un pays sort du lot : la Turquie. Son président a fermement
condamné l’attaque arménienne. On retrouve là la démarche classique de la
Turquie et de son larbin azerbaidjanais. Sans chercher à savoir qui a fait quoi,
au même titre qu’en politique intérieure, le bouc émissaire s’appelle Fethullah
Gülen, en politique étrangère, l’ennemi diasporique à combattre s’appelle ‘Ermeni
Giaour’, affublé de tous les vices.
Lequel
est d’ailleurs doublement fautif vu qu’il avait écrit en mai 1965
(cinquantenaire du génocide) : «J'ai connu des familles et des individus arméniens pendant
mon enfance et mes emplois. Je ne cesserai de maudire le grand génocide commis
contre les Arméniens en 1915. Je sais que parmi les personnes tuées et
massacrées, il y avait de nombreuses personnes très respectées, pour la mémoire
desquelles je m'incline avec respect. Je maudis avec une grande douleur le
massacre des fils du Grand Prophète Christ par des individus ignorants qui se
disent musulmans.». Et d’ajouter en 2013 : «Les Ittihadistes ont
commis la mauvaise politique. C'est à nous de corriger la mauvaise politique
des Ittihadistes. C'est pourquoi nous devrions être en très bon dialogue avec
les Arméniens et les autres nations. Dans un souci de dialogue, nous devons
utiliser chaque opportunité de la meilleure façon possible.»
Rassurez-vous
braves gens, l’UE continue de verser à Ankara des milliards au titre d’une
adhésion hypothétique, pour ne pas dire chimérique, quant à l’Oncle Sam, par
OTAN interposé, remplace consciencieusement le mot génocide par «medz yeghern»,
géostratégie oblige.
Plus
hypocrites, tu meurs !
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Arménie
L'avant-dernier week-end, le président Armen Sarkissian s'est rendu à la
frontière turque. Il a rencontré la direction du détachement des gardes-frontalières
russes, qui, selon l'accord Arméno-Russie de 1992, contrôle la frontière de l'Arménie
avec la Turquie et l’Iran.
Le chef du département des
gardes-frontières des services de sécurité fédéraux russes en Arménie, le
lieutenant-général Roman Golubitsky
a rendu compte de la situation à la frontière, des activités opérationnelles
des gardes-frontières, de la coopération étroite avec
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Azerbaïdjan
«L’Azerbaïdjan ne changera pas sa position
équitable sur le conflit du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et
il ne pourra y en avoir. C'est parce que notre position est celle de la
justice. Notre position est basée à la fois sur la justice historique et sur le
droit international. Aucun changement dans notre position n'est possible. Le
conflit doit être résolu dans l'intégrité territoriale de notre pays», a déclaré le président Ilham Aliev
«L’Azerbaïdjan attend du Groupe de Minsk de
l'OSCE qui pilote les négociations sur le conflit qu'il fasse
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Chypre
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Le président chypriote Nicos Anastasiades a déclaré qu'il
attendait des sanctions de l'UE contre la Turquie.
Selon son interview à Kathimerini, les
prochains jours seront cruciaux en termes d'initiatives et d'actions concrètes
prises par l'UE et les États-Unis contre la Turquie pour prévenir une
éventuelle crise.
Comme l'a noté Anastasiades, il opte
pour la diplomatie, les armes du droit international et le statut du pays en
tant qu'État membre de l'UE plutôt que le risque d'un «scénario désastreux».
Selon lui, "l'UE ne peut rester indifférente aux actions d'un pays
candidat à l'adhésion et préjudiciables à deux Etats membres".
Le président a également attribué le
rôle de la Turquie en Libye à l'incapacité de l'UE à exprimer une politique claire
et décisive dans cette crise.
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Turquie
Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavuşoğlu, a animé un point de
presse conjoint avec le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères
et la politique de sécurité, Josep
Borrell, après la réunion tenue lundi dernier à Ankara.
Cavuşoğlu a affirmé que l'UE doit
tenir ses promesses, notamment la mise en œuvre de l'accord de l'Union
douanière et
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Etats-Unis
«La position de l'administration américaine
sur le ‘Medz Yeghern’ - un terme utilisé par le gouvernement américain pour
désigner le massacre de masse des Arméniens - n'a pas changé,» révèle une déclaration
de la Maison-Blanche au service arménien de Voice of America.
Selon le communiqué, le président
américain Donald Trump a réaffirmé la position du pays sur la question
lorsqu'il a déclaré que "Meds Yeghern est
un crime historique et une tragédie"
et que "les États-Unis soutiennent
le peuple arménien".
Les commentaires sont venus en réponse
à
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de Ahval