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Commentaires
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Avant
d’entamer le second semestre, les ministres des Affaires étrangères de
l’Arménie et de l’Azerbaïdjan se sont réunis une nouvelle fois par
visioconférence sous la direction des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Qu’en est-il sorti ? En pratique, rien, sinon de continuer le double monologue.
Chacun
des intervenants a proposé les mêmes solutions à une situation quasiment figée
depuis vingt-six ans. L’Azerbaïdjan a campé sur sa solution maximaliste (retour
in extenso aux conditions d’avant 1988), et l’Arménie, sur la nécessité d’une
solution globale intégrant le droit à l’autodétermination du peuple du
Haut-Karabakh.
Certes,
Bakou essaie depuis des années de faire bouger ses interlocuteurs jusqu’à
déclencher une mini-guerre de quatre jours en Avril 2016 pour finalement «récupérer»
800 ha à l’ennemi au prix de nombreuses victimes. Les pays coprésidents ayant
haussé le ton, le dictocrate caucasien se contente depuis de faire feu à
distance.
Quant
aux propositions de paix, il rejette totalement tout ce qui a trait aux
Arméniens à commencer évidement par le droit à toute forme d’autodétermination,
daigne-t-il tout au plus leur accorder le droit à une certaine autonomie,
c'est-à-dire ce qui existait à l’époque soviétique. Si l’on ajoute à cela le
retour de centaines de milliers d’Azéris dans leur foyer, il ne restera plus
grand-chose d’arménien au Karabakh, à l’instar du Nakhitchevan.
Force
est de constater un certain nombre de bizarreries :
- - Que signifie «négocier» lorsqu’on ne laisse aucune
marge à son interlocuteur ? Et les médiateurs de constater ce
non-dialogue.
- - Les principaux
concernés, à savoir les Karabakhis, ne sont pas invités à la table des négociations
alors qu’ils étaient signataires du cessez-le-feu en 1994 au même titre que les
trois autres parties (Russie, Arménie, Azerbaïdjan).
- - Ce sont les
perdants de la guerre du Karabakh, c'est-à-dire les Azerbaidjanais, qui dictent
leurs conditions aux vainqueurs ; et tout le monde trouve cela normal, à
commencer par le représentant de l’Arménie.
- - Bakou se fiche
royalement des propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE,
lesquels se contentent de les réitérer de réunion en réunion. A croire que le
statu quo leur convient, le principal étant que la guerre ne reprenne pas.
- - Comment parler de
«préparer la population à la paix» lorsque tous les discours, communiqués ou
déclarations du clan Aliev, dénigrent la partie adverse par des propos haineux
et racistes(1) ?
- - Lors des rencontres
aux Sommets entre les dirigeants arméniens et azerbaidjanais, Ilham Aliev non
seulement ne respecte jamais ses engagements mais met des bâtons dans les roues
de la partie adverse. Et si par malheur, son but n’est pas atteint, il bloque
le budget affecté par l’OSCE au Bureau en charge de la Mission d’Observation.
Ce
qui saute aux yeux des observateurs n’émeut pas outre mesure les coprésidents,
pour qui, maintenir les bonnes relations commerciales, voire géostratégiques,
avec le népote, priment sur les valeurs démocratiques et le droit des peuples.
On
notera au passage, que les sanctions que l’on applique allègrement au camarade
Poutine lorsque celui-ci commet des actes répréhensibles, sont totalement
inexistantes quand c’est le fils de Heydar Aliev qui les commet.
(1)
: Vu que : «ce sont les actions provocatrices de
l'Arménie qui provoquent une escalade de la rhétorique» (dixit Elmar Mammadyarov),
et qu’il a des soldats arméniens dans les territoires occupés, donc des 'actions provocatrices',
il n’y a aucune raison pour une désescalade de la rhétorique. Raisonnement simpliste sur un sujet complexe.
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Artsakh
Le 28 juin, le président de l'Artsakh,
Arayik Haroutiounian, accompagné du
ministre de la Défense Jalal Haroutiounian
et d'autres responsables, s'est rendu à la frontière Sud-est de la république pour
prendre connaissance sur place de la situation en première ligne.
Le président a passé en revue les équipements
de la ligne de front dotée de nouveaux types d'armements et a donné de
nouvelles instructions au commandement de l'armée.
«Les propos belliqueux lancés par les
autorités azerbaïdjanaises témoignent du fait que Bakou n'est pas prêt à
discuter d'un programme de paix avec les autorités de l'Artsakh.
Ainsi, il est impératif de ne ménager aucun
effort pour endiguer la possible aventure militaire de l'adversaire et se donner
les moyens de la contrer,» a-t-il déclaré
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OSCE
Au cours de la réunion, les parties
ont échangé des vues sur la situation actuelle du processus de règlement du
conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh. Le ministre a
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France
J'ai été ravi d'apprendre que vous vous êtes
remis de COVID-19 et je suis heureux que vous et votre famille soyez de nouveau
en bonne santé.
Aujourd'hui, la France et l'Arménie sont
confrontées à des défis sanitaires, sociaux et économiques majeurs. La crise ne
peut pas nous obliger à reculer. Au lieu de cela, nous devrions
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Azerbaïdjan
«130 pays ont exprimé leur soutien à
l'initiative du président azerbaïdjanais Ilham Aliev d'organiser une session
extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies consacrée à la lutte
mondiale contre la pandémie de coronavirus,»
a déclaré la porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères Leyla Abdullayeva.
«Toutefois, il y a un pays qui s’oppose à une
telle initiative, c'est l'Arménie. Le représentant de ce pays auprès de l'ONU,
après avoir adressé une lettre au secrétaire général, a
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Turquie
«Alors que la frégate française ‘le Courbet’
cherchait à identifier un cargo suspecté de transporter des armes vers la
Libye, les frégates turques sont intervenues et l’ont illuminé à trois reprises
avec leur radar de conduite de tir, ce qui constitue un acte extrêmement
agressif,» a indiqué le ministère français de la Défense, après
quoi Paris a demandé une enquête de l'OTAN.
Les relations des membres de l'OTAN se
sont détériorées à la suite du conflit libyen dans lequel la Turquie soutient
le gouvernement libyen, lui envoie des mercenaires islamistes, lui livre des
armes en violation d’un embargo international, et accuse Paris de soutenir le
général Khalifa Haftar.
La France réfute le soutien et blâme
la Turquie pour son comportement agressif.
«La France doit présenter ses excuses à la
Turquie. La France soutient le mauvais côté en Libye », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
Plus tôt, le ministre français des
Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait appelé à un dialogue constructif
pour régler les différends entre la Turquie et la France, après quoi il a
déclaré qu'il n'excluait pas l'imposition de sanctions à la Turquie.
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Grèce
«Les positions grecque et turque peuvent
mener à une guerre gréco-turque, »
a déclaré le lieutenant-général à la retraite Andreas Pentaras.
«La Turquie utilise cette stratégie depuis
les années 1950, et elle a évolué au fil du temps en fonction du développement
géopolitique.
Dans cette situation volatile, nous sommes
confrontés à la possibilité d'un épisode chaud. Un conflit gréco-turc s'étendra
à Chypre car
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de News.az