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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Vu
que la force ne semble pas donner les résultats escomptés, le népote azerbaidjanais
Ilham Aliev élargie sa panoplie de porte-voix. Après l’utilisation à plein
régime à l’hiver dernier du chef des azéris du Karabakh, puis des talents de pigiste
de son ambassadeur en Italie en Août, voici qu’en Septembre l’un des
vice-présidents de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE s’érige en avocat
général pour demander le noyautage du groupe de Minsk par l'Assemblée
parlementaire.
Il
faut dire que le potentat qui règne sur l’héritage paternel sait très bien
manier la carotte et le bâton. Après des années de bons et loyaux services
comme porte-parole du ministre des
Affaires étrangère, Hikmat Hajiyev a été promu son conseiller pour la politique
étrangère. Le dénommé Tural Ganjaliyev, chef des azéris du Karabakh, a été récompensé
par un poste de député aux élections de février dernier (1). Le seul qui a trinqué pour les échecs successifs, c’est le
ministre des Affaires étrangères, Elmar Mammadiarov, en poste depuis seize ans,
accusé d’avoir trop fait de diplomatie dans les négociations de paix et pas
assez de combativité dans ses interventions dans les organisations
internationales.
Quand
on est au service du clan Aliev, il y a des idées fixes que l’on est tenu de ressasser,
même si elles sont erronées et/ou maximalistes. Quant à l’argumentaire, il
suffit d’inverser les rôles. Les exemples ne manquent pas.
Ainsi,
le groupe de Minsk de l’OSCE – et plus particulièrement les trois coprésidents
-, qui sont en charge de la résolution du conflit du Haut-Karabakh, pourtant
validé par toutes les parties concernées, est fortement critiqué par Bakou car
la résolution, selon ses vœux, traîne en longueur. A croire que les conflits
Turquie-Chypre ou mieux encore, Israël-Palestine, se sont réglés en deux coups
de cuillère à pot. De même, faire systématiquement référence aux quatre
résolutions de 1993 du Conseil de Sécurité des Nations-Unis ne rime plus à
rien, vu que les coprésidents eux-mêmes ne s’appuient pas sur elles dans leurs
propositions. Autre exemple, les trois pays médiateurs font toujours référence
à la Charte des Nations-Unis et au Décalogue de l'Acte final d'Helsinki ; les
dirigeants de Bakou aussi, donc tout devrait ok. Mais en fait non, car à
l’inverse des médiateurs, le dictocrate ne retient que les deux phrases qui
vont dans son sens.
Tout
comme les dirigeants turcs, le clan Aliev ne veut pas comprendre et encore
moins admettre que l’on ne peut pas forcer toute une communauté, en place
depuis des siècles, à accepter son point de vue et ses directives et que s’ils
ne sont pas d’accord, rien ne les empêche de quitter le pays. Cette vision
«ottomanesque» des droits humains n’a plus cours au 21ème siècle.
Essayer
de «mettre au pas» les Arméniens natifs du
Haut-Karabakh n’a pas marché depuis 1988 et marchera encore moins
maintenant. La solution n’est pas militaire mais bel et bien politique. Encore
faudrait-il que le dictateur fasse la différence entre «négocier» et «imposer»,
mais c’est dur vu que le mot «compromis» n’existe pas dans son vocabulaire.
(1)
: Sur les 125
sièges, 115 ont été remportés par des pro-gouvernementaux - 72 par le
parti présidentiel et 43 par des … indépendants, cela fait plus démocratique
vis-à-vis de l’étranger. Même son grand copain R.T. Erdoğan n’ose pas pousser
le bouchon aussi loin.
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Arménie
«La situation militaro-politique dans le
Caucase du Sud est caractérisée par un potentiel de conflit élevé,» a déclaré le ministre arménien de la Défense David Tonoyan lors de la réunion
conjointe du Conseil des ministres de la CEI, de l'OCS et de l'OTSC. (2)
«Récemment, il y a eu une exacerbation des
contradictions dans la région, ce qui, à notre avis, est une conséquence de
l'élargissement des ambitions de certains pays. Les événements
militaro-politiques qui se développent dynamiquement dans notre région peuvent
être caractérisés comme un conflit d'intérêts géopolitiques, dont le facteur
clé est
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Artsakh
(Haut-Karabakh)
«L'Armée de défense de l'Artsakh est prête à contrer
toute agression comme elle l'a fait auparavant. Si l'on considère le rythme et
la portée avec lesquels l'Azerbaïdjan construit son arsenal militaire, il
devient clair qu'il n'achète pas d'armes pour les stocker dans un entrepôt,
mais plutôt avec l'intention de les utiliser un jour. Et il utilisera chaque
opportunité pour tester la réaction de l’ennemi, et vérifier si c'est le bon
moment pour lancer une nouvelle agression»,
a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l'Artsakh, Masis Mayilian, dans une interview à l'agence
de presse catalane Nationala.
«Nous avons vu l'Azerbaïdjan le faire en
avril 2016, et tout récemment, le 12 juillet, à la frontière
arméno-azerbaïdjanaise, dans la région de Tavouch en Arménie. Dans les deux
cas, l'Artsakh et les forces de défense arméniennes ont
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Russie
«Le renforcement de la coopération
russo-turque n'affecte pas et n'affectera pas le dialogue de Moscou avec
Nicosie. Nos relations actuelles avec Chypre sont amicales et de confiance,» a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au journal chypriote
Phileleftheros.
«En ce qui concerne nos relations avec la
Turquie, je voudrais à nouveau assurer à nos amis chypriotes que
l'approfondissement de la coopération russo-turque et la nécessité de coopérer
avec Ankara sur
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Grèce
«Les dirigeants turcs lancent, presque
quotidiennement, des menaces de guerre et font des déclarations provocantes
contre la Grèce. Nous répondons avec une disponibilité politique, diplomatique
et opérationnelle, et sommes déterminés à faire tout ce qui est nécessaire pour
protéger nos droits souverains»,
a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas.
«Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis
dévoilera un plan pour réorganiser l'armée du pays lors de son discours
économique annuel de samedi. Nous entretenons des contacts avec des pays amis
pour renforcer l'équipement de nos forces armées. Mitsotakis a rencontré le
président Emmanuel Macron ce jeudi,» a-t-il
ajouté.
Les médias grecs rapportent que les
achats peuvent inclure des chasseurs Rafale français et au moins une frégate,
française également.
La controverse actuelle s'est
intensifiée lorsque la Turquie a envoyé le navire de recherche sismique Oruc
Reis, escorté par des navires de guerre, à la recherche de pétrole et de gaz
dans la zone entre Chypre et l'île de Crète, qu'Athènes déclare être son
plateau continental. La Grèce a envoyé ses navires de guerre dans la région et
a mis ses forces armées en alerte.
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Azerbaïdjan
Une réunion informelle du Bureau de
l'Assemblée parlementaire de l'OSCE a eu lieu le 2 septembre. Azay Guliyev, vice-président de l'AP
OSCE et chef de la délégation azerbaïdjanaise a pris la parole. Extraits :
«Premier problème, le Groupe de Minsk de
l'OSCE n'a pas pris de mesures concrètes pour résoudre les problèmes soulevés
dans le rapport de la mission de 2015 sur le terrain, ce qui montre que les
coprésidents ne sont pas intéressés par la réalisation la plus rapide d'un règlement
juste et pacifique du conflit arméno-azerbaïdjanais.
()… L'Arménie poursuit le processus de
réinstallation illégale d'Arméniens du Moyen-Orient vers les territoires
azerbaïdjanais occupés. Le prétexte de "rapatriement" et "d'aide
humanitaire" fait partie de la politique d'annexion de l'Arménie.
().. Le deuxième problème est le manque de
coopération réelle entre l'AP OSCE et le Groupe de Minsk. Pour une raison
inconnue, les coprésidents n'ont pas encore soumis de rapport sur les activités
du Groupe de Minsk, malgré les propositions et invitations répétées de la
partie azerbaïdjanaise.
()… Les attaques de l'Arménie ont créé une
menace existentielle pour les oléoducs et gazoducs et d'autres infrastructures
économiques stratégiques de la région.
()… La troisième question importante est la
nécessité pour l'AP OSCE d'établir des relations institutionnelles avec le
Groupe de Minsk de l'OSCE et une coopération étroite avec lui pour construire
la paix. L'AP OSCE peut faciliter la convocation de la Conférence de Minsk avec
la participation des membres du Groupe de Minsk de l'OSCE.»
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de Trend