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Alors
que des appels demandant la cessation des combats et un retour des parties à la
table des négociations, émanent de toutes les organisations internationales et
de très nombreux pays, le dictocrate azerbaidjanais déverse tout son fiel non
seulement sur le Karabakh mais également sur l’Arménie.
Dans
son délire paranoïaque, il reste persuadé que les Arméniens, des «terroristes
assoiffés de sang», veulent envahir son pays et massacrer tout ce qui bouge.
Les
négociations de paix - si l’on peut appeler ‘négociations’ un dialogue de sourd,
moulinant dans le vide depuis plusieurs années, Ilham Heydar oglu Aliyev a
trouvé judicieux d’attaquer le Haut-Karabakh, fort des conseils «avisés» de son
mentor turc.
À
contrario des instances internationales, le sultan ottoman s’est distingué une
nouvelle fois par son soutien inconditionnel au petit frère azéri lui
conseillant de pousser plus loin ses attaques, et ce malgré les pertes subies.
Après lui avoir fourni des équipements militaires et envoyer des instructeurs,
Erdoğan lui a fait parvenir des combattants. Mais attention, pas n’importe
lesquels : des Djihadistes récupérés de Syrie ! Pas mal pour un pays
qui négocie son adhésion avec l’Union européenne.
Mais
que font donc les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE en charge de
la résolution du conflit arméno-azéri ?
Je
vous le donne en mille : «Cessez les hostilités et revenez à la table des négociations.» C’est sûr qu’avec
une telle injonction, le Dr Folamour azéri va les écouter, et retourner à la
table des négociations.
Il
sait pertinemment que ni la France ni les Etats-Unis n’interviendront pour
l’arrêter. Le premier parce qu’il faut que les 26 autres soient d’accord, ce
n’est pas demain la veille ; quant au second, ils ont besoin de la base
d’Inçirlik.
Le
jour où les médiateurs prendront réellement conscience que le dictateur
népotique n’a strictement rien à faire de leurs états d’âme et plus encore, de
leurs conseils, les négociations prendront peut-être une nouvelle tournure.
Le
seul qui est susceptible de siffler la fin de la récréation reste Poutine,
qu’on le veuille ou non, et ce, au grand dam des Occidentaux.
Gérard
Merdjanian