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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Qu’ils soient ottomans ou azéris, les dirigeants turcs ont en commun, entre autres choses, le naturel anti-Arménien, qui une fois chassé, revient au galop. Cette caractéristique n’est pas liée au fait que les Arméniens soient chrétiens, mais au fait que c’est un peuple autochtone qui était là bien avant leur arrivée comme en témoignent nombre de monuments.
Pour
qu’un chef d’Etat déclare «Ceci est une terre azerbaidjanaise», il faut bien
détruire et raser les édifices gênants, ou à défaut effacer les inscriptions ou
les attribuer à d’autres peuples. Tout le monde se souvient encore de la totale destruction des milliers de Khatchkars (pierres-croix) de Djougha au
Nakhitchevan, et la transformation du cimetière arménien du moyen-âge en
terrain militaire. C’est ce qui fait la différence entre une nation civilisée
et des barbares.
Et
qu’a fait l’UNESCO, à l’époque comme d’ailleurs maintenant ? Rien !
Au motif que il l’autorisation du gouvernement azerbaidjanais pour se rendre
sur le terrain (comme si Aliev allait dire : «oui, oui, venez voir ce
que je viens de faire») et d’autre part, Mme la vice-présidente Alieva (femme
du dictateur) verse des millions à l’UNESCO, c’est pas fait pour les chiens,
non ?
Comment prouver que «C’est une terre azerbaidjanaise» ? En déclenchant une guerre en dépit de toutes les promesses faites aux médiateurs. D’ailleurs pourquoi s’en priver puisque qu’en face, c'est-à-dire chez les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, la réponse se limitera au classique communiqué généraliste, comme ce fut le cas en Avril 2016 lors de la guerre des quatre jours. Dans celle de 44 jours, tous les ingrédients propres au dictateur azéri sont présents. Que ce soit avant, pendant ou après les affrontements.
Avant ; avec des discours et
des enseignements scolaires anti-arméniens, racistes, xénophobes, le tout, accompagné
d’achats massifs armements, soi-disant pour se défendre (et non pas attaquer), et
une armée suréquipée entrainée par la Turquie lors de manœuvres communes.
Pendant ; avec l’usage
d’armes interdites, l’utilisation de drones turcs et israéliens (qu’Israël
continue toujours de fournir), avec la participation de mercenaires djihadistes,
une armée azerbaidjanaise appuyée par l’aviation turque, et cerise sur le
gâteau, le tout piloté par des officiers turcs.
Après ; avec le non
respect du droit international sur les prisonniers de guerre, le non respect des
civils emprisonnés, le grignotage territorial de l’Arménie et du Haut-Karabakh,
au nez et à la barbe des soldats de la paix russes, le ‘nettoyage’ voire la
destruction de monuments religieux.
Première
conséquence et sans doute la plus importante sur le plan géostratégique :
la Turquie a mis le pied officiellement au Sud-Caucase par sa présence au
centre d’observation du cessez-le-feu russo-turc. Elle en rêvait depuis 1921 (1).
Force est de constater que
seule la Russie agit sur le terrain, sans toutefois trop ‘froisser’ la
susceptibilité du potentat azéri. Tous les autres, qu’ils soient pays coprésidents
du groupe de Minsk de l’OSCE ou Organisations internationales (Union
européenne, OSCE, ONU, UNESCO, UNICEF…) palabrent, sortent éventuellement des
communiqués. Seules quelques ONG essaient d’agir en Artsakh, si tant est que
Moscou les autorise à se rendre sur place.
Quand on sait que les
trois grandes puissances qui coprésident le groupe de Minsk de l’OSCE, ont de
gros moyens qui leur permettent de voir et d’écouter tout ce qui se passe non
seulement sur le terrain mais également à partir du ciel ; on se demande
pourquoi elles se sont contentées de sortir des communiqués génériques et
verser des larmes de crocodile sur les milliers de morts et de blessés ?
Si Moscou a sifflé la fin de la partie, que Paris a s’est contentée de l’aide
humanitaire, Washington n’a mêmes pas levé le petit, l’aide humanitaire venant
des organisations américano-arméniennes.
Au fait, quelle est la définition du mot ‘hypocrisie’ ?
(1)
:
Le 16 mars 1921, le Gouvernement de la Grande Assemblée nationale de Turquie,
dirigé par Mustafa Kemal Atatürk, et la République socialiste fédérative
soviétique de Russie de Lénine signe le traité de Moscou. Le traité stipule que
L'oblast de Kars soit rendu à la Turquie. Quant à l'article III, il institue le
district autonome du Nakhitchevan, placé sous l'autorité de l’Azerbaïdjan, qui
deviendra RSS autonome en février 1924 au sein de la RSS d’Azerbaïdjan.
Il
est à noter toutefois que ni l'URSS (créée en décembre 1922), ni la République
de Turquie (créée en octobre 1923) n'étaient établies sur le plan international.
Le gouvernement turc internationalement reconnu était alors celui du sultan
Mehmed VI qui n'a pas participé à la signature du traité de Moscou, mais a par
contre participé au traité de Sèvres (10 août 1920).
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Traductions –
revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am
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Arménie
Le Premier ministre Nigol Pachinian a reçu la délégation conduite par la ministre suédoise des Affaires étrangères et présidente en exercice de l'OSCE, Ann Linde.
Tout d'abord, le premier ministre et
Mme Linde ont eu une conversation privée, puis la réunion s'est poursuivie dans
un format élargi.
Le Premier Ministre s'est félicité de la visite de la Présidente en exercice de l'OSCE en Arménie, l'a félicitée et lui a souhaité une activité fructueuse au sein de cette fonction. Il a souligné
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Russie
Le ministre russe de la Défense, Sergey Shoygu, a décrit la coopération entre la Russie et la Turquie dans le Haut-Karabakh comme "une opération très difficile", et a déclaré qu'il était temps que l'Arménie et l'Azerbaïdjan commencent à "se parler".
«La question implique un grand nombre d'arguments,
d'éléments, de motifs. L’Arménie et l'Azerbaïdjan sont deux nations
fraternelles, nos deux voisins proches, avec lesquels nous avons vécu et continuerons
de vivre en paix, en harmonie et en amitié.
Le président Vladimir Poutine a fait des
efforts titanesques pour que tout cela se produise. Et toutes les parties doivent
en être persuadées. Il fallait convaincre tout le monde.
Premièrement, les gens ont cessé de
s'entretuer. Deuxièmement, j'espère que le moment est venu pour eux de passer à
des contacts bilatéraux et à se parler",
a-t-il ajouté.
Shoygu a également cité l'Iran comme
un "nouvel acteur" et un "vieux voisin" dans la région,
qui, a-t-il dit, pourrait rejoindre le dialogue avec des propositions de
développement des infrastructures, y compris le chemin de fer,
l'hydroélectricité et les transports.
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Human
Rights Watch
«Les forces azerbaïdjanaises ont abusé des prisonniers de guerre arméniens lors du conflit du Haut-Karabakh de 2020, les soumettant à des traitements cruels et dégradants et à la torture soit lorsqu'ils étaient capturés, soit lors de leur transfert, ou pendant leur détention dans divers centres de détention,» a déclaré le directeur ‘Europe et Asie’ de l’ONG Human Rights Watch, Hugh Williamson.
«Les autorités azerbaïdjanaises doivent enquêter sur toutes les allégations de mauvais traitements et demander des comptes aux responsables. Elles doivent également libérer immédiatement tous les prisonniers de guerre et détenus civils restants et fournir des informations sur le sort des militaires et des civils dont la situation est inconnue mais qui
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Etats-Unis
«Le Département d'État des États-Unis a eu de multiples conversations de fond avec Bakou pour demander la libération de tous les prisonniers de guerre arméniens,» a déclaré le Représentant Brad Sherman.
Sherman a déclaré qu'il s'était
entretenu avec le secrétaire d'État adjoint Philip T. Reeker au sujet des
prisonniers de guerre arméniens en Azerbaïdjan.
"L'Azerbaïdjan est en violation de l'accord de cessez-le-feu en n'ayant pas
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Grande-Bretagne
«Le Royaume-Uni espère signer un accord global avec la Turquie pour garantir un avenir radieux aux relations commerciales bilatérales et aux investissements conjoints,» a déclaré l'ambassadeur du Royaume-Uni à Ankara Dominick Chilcott.
Le diplomate britannique a salué
l'accord de libre-échange signé le 29 décembre entre son pays et la Turquie, accord
que le président Recep Tayyip Erdoğan a qualifié d'accord commercial le plus
important signé par Ankara depuis l'accord de 1995 avec l'Union européenne.
L'accord garantit le maintien des
relations commerciales existantes et l'augmentation des échanges, ainsi que la
levée des taxes à l'exportation entre les deux pays. Le Royaume-Uni est le
deuxième partenaire commercial de la Turquie après l'Allemagne.
Chilcott a expliqué que la Turquie et
l'Allemagne ont à peu près la même densité démographique. «Si le Royaume-Uni et la Turquie signent un accord de
libre-échange plus large et plus complet, nous pouvons parler d'un avenir
radieux pour le commerce et l'investissement entre les deux pays.
La Grande-Bretagne veut trouver des pays
géographiquement proches et capables de produire des produits standard
européens à un coût relativement bas, la Turquie a tous ces avantages et le
Royaume-Uni peut subvenir à la plupart de ses besoins en Turquie,» a-t-il ajouté.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am