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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Dès
le lendemain de la dislocation de l’URSS, les charcutages territoriaux opérés
par les bolcheviks dans les années 20 ont éclaté au grand jour. Les
populations, voire les ethnies, en question ont demandé le détachement de leur
gestionnaire ex-soviétique et leur reconnaissance. Comme il fallait s’y
attendre, leurs velléités ont été durement réprimées.
C’est
là qu’intervient la géopolitique des grandes puissances et plus précisément le
vieil antagonisme Washington-Moscou, commençant à la création de l’URSS et
s’amplifiant au lendemain de la guerre 39-45.
Tout
le monde a pensé que suite à la chute du mur de Berlin en 1989, suivie un an
plus tard de l’effondrement de l’Union soviétique, le monde bipolaire allait
disparaitre ; d’autant que le nouveau président russe, était un homme
plutôt conciliant. Colossale erreur de penser que les choses allaient en rester
là.
Le
tsarévitch du 21ᵉ préparait son entrée en scène. Se souvenant de la grandeur
de la Russie, mais également de celle de l’Union soviétique avec ses 15
républiques, il a commencé à grignoter les républiques autoproclamées.
L’éclatement
de l’URSS en 1990 a généré quinze nouvelles républiques - successeurs des RSS,
rapidement reconnues par les Nations-Unis. D’autres hélas, étant des régions
autonomes (Oblast) ont été oubliées. D’où des républiques autoproclamées, non
reconnues par la communauté internationale.
On notera qu’elles se trouvent toutes, Chypre mise à part, dans les États du partenariat oriental de l’Union européenne.
Certaines
sont contigües à la Russie, par exemple : L’Abkhazie, et l’Ossétie
du Sud-Alanie, autoproclamées en juillet 1992, – enclavées en Géorgie ;
Ou bien la Crimée, autoproclamée en mai 1992, et plus récemment le Donetsk et le
Lougansk, autoproclamées en mai 2014 – enclavées en Ukraine.
D’autres
relèvent de sa sphère d’influence, par exemple : la Transnistrie, autoproclamée
en 1991 – enclavée en Moldavie ; Ou le Haut-Karabakh, autoproclamée
le 2 septembre 1991 – enclavé en Azerbaïdjan.
D’autres
enfin ont été créées de toutes pièces, en massacrant et chassant les
autochtones. C’est le cas de la République turque de Chypre Nord (RTCN),
imaginée et mise en œuvre par la Turquie en 1974 ; et maintenue depuis
malgré les résolutions de l’Union européenne et du Conseil de sécurité de
l’ONU. Mais Ankara n’est pas Moscou. Il y a les ‘bons’ envahisseurs OTANesques,
qui peuvent continuer en Irak et en Syrie et les ‘mauvais’.
Certaines
sont reconnues par un ou plusieurs pays, d’autres pas du tout.
Ainsi
L’Abkhazie et l’Ossétie du Sud-Alanie sont reconnues en 2008 suite à la guerre
russo-géorgienne par la Russie, l’Abkhazie, la Transnistrie, la Syrie, le
Nicaragua, le Venezuela et l’île de Nauru.
La
Crimée a été purement et simplement annexée par la Russie en 2014, alors
que le Donetsk et le Lougansk viennent d’être reconnus par Vladimir Poutine en
février 2022.
La
Transnistrie n’a de relations diplomatiques qu’avec ses alter-ego : l’Abkhazie,
l’Ossétie du Sud-Alanie et le Haut-Karabagh.
Quant
à République d’Artsakh (Haut-Karabakh), hormis ses trois alter-ego n’est
reconnue par personne, Arménie comprise. Le grand homme qui gouverne l’Arménie,
au demeurant excellent coupeur de tête, mais dont la vision en politique
étrangère est équivalente à celle d’une taupe, ne se rend pas compte de
l’énorme piège tendu par les turco-azéris avec l’aval discret du maître du
Kremlin.
Suite
au renforcement de l’alliance turco-azérie depuis plusieurs années, et surtout
depuis la guerre de 44 jours, le camarade Poutine sait pertinemment que
l’Azerbaïdjan est définitivement perdu pour la grande Russie qu’il veut
recréer. Pour avoir la paix de ce côté-là - c'est-à-dire des pays musulmans, et
s’occuper sérieusement des pays occidentaux, il lâche petit à petit l’Arménie
et verrouille ses relations avec l’Azerbaïdjan. Sa « gentillesse »
envers l’Arménie, soi-disant son ‘peuple frère’, reste une façade. On en a un
aperçu avant et pendant la guerre arméno-azérie de 44 jours. Un autre ‘peuple
frère’ en fait les frais actuellement.
Ilham
Heydar öglu Aliev et Vladimir Vladimirovitch Poutine vienne de signer le 22
février à Moscou, une Déclaration sur "l'interaction
alliée entre la République d'Azerbaïdjan et la Fédération de Russie". Le travail a commencé il y a un peu plus
d'un an, soit deux mois après la fin de la guerre avec l’Arménie, pour aboutir
à un document très complet composé de 43 dispositions et couvrant presque tous
les principaux domaines d'activité bilatérale.
Pour
ne pas être en reste, Poutine a donné à Nigol Pachinian un os à ronger : Assurer
que le Haut-Karabakh ne sera pas vidé de sa population avec la mise en place de
soldats de la paix russes. À noter au passage, la manière élégante d’occuper
une partie de l’Azerbaïdjan. Et pour agrémenter le tout, il lui fait miroiter
l’ouverture de la frontière avec la Turquie. Le tout avec l’accord hypocrite,
pardon tacite, d’Erdoğan.
Autrement dit
: Il y a deux poids deux mesures directement dépendant de la géopolitique des
grands ou des blocs.
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Traductions
– revue de presse
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Arménie
Le Parlement arménien a élu le 4 mars au scrutin secret Vahagn Khatchadourian Président de la République.
De 1992 à 1996, Khatchadourian a été maire d'Erevan et, en août 2021, a été nommé ministre de l'Industrie de haute technologie.
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Russie
« La déclaration signée entre la Russie et l'Azerbaïdjan ne crée aucun problème pour l'alliance russe avec l'Arménie. Moscou respectera toutes ses obligations envers Erevan, qui est un allié de longue date et proche de la Russie, » a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
"Nous sommes convaincus que la signature de la déclaration susmentionnée avec Bakou renforcera la coopération trilatérale entre l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Russie.
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Turquie-Azerbaïdjan
« La Turquie est prête à prendre de nouvelles mesures pour améliorer les relations avec l'Arménie et établir une plate-forme de coopération régionale dans le Caucase du Sud. Et ce tant qu'Erevan est déterminé à poursuivre le processus de normalisation qui a commencé avec la nomination de représentants spéciaux pour mener des pourparlers diplomatiques et la relance des vols entre les deux pays, » a déclaré mercredi le président Recep Tayyip Erdoğan.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Azernews, de Hurriyet, ainsi que de l’Union européenne.