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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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En premier lieu, les commémorations du 107ᵉ anniversaire du premier génocide du XXᵉ siècle perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs envers les Arméniens de l’empire ottoman.
Les
États-Unis ont reconnu le génocide des Arméniens en avril 2021, soit vingt ans
après la France. Étonnant que les godillots anglais n’aient pas encore emboité
le pas de leur mentor américain. Les Français d’origine arménienne attendaient
de leur gouvernement qu’enfin une loi pénalise les négationnistes du génocide
des Arméniens. Ce n’est pas encore pour cette législature. Nier la réalité d’un
génocide reconnu, au nom de la liberté d’expression, est autorisée, sauf bien sûr
quand il s’agit de la Shoah (loi Gayssot). En France, lorsqu’on veut repousser
un problème, voire l’enterrer, on nomme une Commission. Celle, chargée d’une
proposition de projet de loi sur la pénalisation du déni de génocide, a encore
de belles années devant elle. Tout comme celle qui est censée réfléchir à un
centre de la mémoire à Paris et je ne parle pas d’une maison de l’Arménie.
La
Turquie a encore marqué un point. Non seulement elle reste toujours l’État
négationniste, mais en plus d’avoir déclenché la guerre de 44 jours contre
l’Arménie par Azerbaïdjan interposé, elle se paie le luxe d’ouvrir les
négociations avec Erevan en vue d’une normalisation des relations. Et le
gouvernement arménien d’y plonger à pieds joints.
Il
n’y a aucune condition préalable de part et d’autre. Celle du Sultan ottoman est
réalisée par la satisfaction de son frère, le dictateur azéri. Il est prêt à
ouvrir sa frontière, car en plus des bénéfices industriels et commerciaux, il y
a surtout derrière la promesse d’une liaison avec le monde turc à travers le
Zanguézour.
Merci
donc à monsieur Nigol Pachinian pour ce nouvel acte de bravoure. Merci de
balayer d’un revers de main tout le contentieux des Arméniens et la bataille
menée par la diaspora pour la reconnaissance par Ankara de son passé, ainsi que
les réparations qui en découlent. Merci de négocier un traité de paix avec
Bakou qui, en plus des milliers de jeunes soldats morts au front, grignote inlassablement
le territoire arménien. Merci de livrer les 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh
au dictateur Ilham Aliev et à ses sbires.
Aussi,
ne vous étonnez pas, monsieur le Premier Ministre, si d'ici à une ou deux décennies,
il ne restera plus traces de l’existence des Arméniens d’Artsakh ; et
physiquement, et matériellement. Ne vous faites surtout pas d’illusions
monsieur le grand stratège, une fois les soldats de la paix russes partis,
prévu en novembre 2025, personne ne viendra au secours de vos compatriotes, à
commencer par vous-même. Continuer à vous accrocher au groupe de Minsk de
l’OSCE qui a passé son temps en palabres et communiqués génériques, alors que parallèlement
sa mort cérébrale a été annoncée par les États-Unis et la France - conséquence
de la guerre russo-ukrainienne. Ilham Aliev joue sur du velours dans ce domaine-là aussi.
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Le
24 avril, c'est aussi le second tour de l’élection présidentielle française.
Habituellement, la commémoration tombait entre les deux tours, et l’on voyait
les politiques se pressaient pour peser sur le vote arménien. Cette année les
dés seront pratiquement jetés, le choix se fera entre la droite socio-libérale
et l’extrême-droite, tant pis pour Arméniens de sensibilité de gauche.
Les
Français d’origine arménienne doivent toutefois se souvenir de la « neutralité »
affichée de Monsieur Macron - pourtant grand ami des Arméniens, vis-à-vis du
conflit du Haut-Karabakh, allant jusqu’à faire condamner des élus et des
collectivités locales qui osaient passer des Chartes d’amitié avec des communes
du Haut-Karabakh. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir à
l’Azerbaïdjan. N’est-ce pas Monsieur le Drian ?
Quand
l’Azerbaïdjan a attaqué les Arméniens du Haut-Karabakh, qu’ont fait les États-Unis
et la France, coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ? Ils ont certes dénoncé l’attaque. Mais, ont-ils
aidé les Artsakhiotes ? Ont-ils fourni des armes ? Ont-ils pris des
sanctions contre les agresseurs turco-azéris ? Normal, puisque dans
la logique occidentale, il y a les bons agresseurs et les mauvais.
Quant
à espérer que la France, toujours coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE et
quel que soit le résultat au soir du 24 avril, fasse quoi que ce soit vis-à-vis
de l’Artsakh, c’est du domaine de l’imaginaire. D’autant plus que Nigol
Pachinian a validé le retour de l’Artsakh dans le giron azerbaïdjanais.
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Traductions
– revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA
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Arménie
Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a informé le président Vladimir Poutine des résultats de la réunion de Bruxelles avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le président du Conseil européen Charles Michel.
Rappelons que Pachinian avait déclaré que le statut final du Haut-Karabakh devait faire l'objet de négociations. Il avait également confirmé que les propositions composées de 5 points présentées par l'Azerbaïdjan étaient acceptables pour Erevan, mais
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Groupe
de Minsk de l’OSCE
Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a reçu le coprésident français du groupe de Minsk de l'OSCE Brice Roquefeuil.
Les interlocuteurs ont discuté du rôle
du groupe de Minsk de l'OSCE dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh dans
le cadre de son mandat.
Au cours de la réunion, il a été fait référence à la situation résultant de l'intrusion des forces azerbaïdjanaises dans le village de
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Union
européenne
Le commissaire européen chargé de l'élargissement et de la politique de voisinage, Olivér Varhelyi, a remis à la Géorgie et à la Moldavie le questionnaire relatif à la demande d'adhésion à l'UE.
Selon le commissaire européen, les
réponses aideront la Commission européenne à préparer son avis sur les
candidatures.
Cette action fait suite à
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Russie
Les ministres des Affaires étrangères d'Arménie et de Russie, Ararat Mirzoyan et Sergueï Lavrov, ont discuté des perspectives d'accord sur un traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan avec l'aide de Moscou.
"Les ministres ont échangé des vues sur la mise en œuvre des accords entre les dirigeants de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et de la Russie en date du 9 novembre 2020, du 11 janvier et du 26 novembre 2021, en mettant l'accent sur de nouvelles mesures pour débloquer les communications de transport dans la région et délimiter la frontière arméno-azerbaïdjanaise. Ils ont également
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Turquie-Azerbaïdjan
« L'Arménie a accepté le document soumis par l'Azerbaïdjan sur cinq principes pour normaliser les relations bilatérales après la guerre de 44 jours contre le Haut-Karabakh, « a déclaré le président Ilham Aliev samedi 9 avril.
Il a fait ces remarques au président Vladimir Poutine lors d'un appel
téléphonique au cours duquel les deux hommes ont échangé leurs points de vue
sur les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Les interlocuteurs ont discuté de
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA