Erevan, Bakou, Ankara et les autres


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Depuis quelques semaines, les émissaires de l’Arménie rencontrent ceux de l’Azerbaïdjan et de la Turquie, dans le but de préparer un traité de paix avec le premier et de rétablir les relations diplomatiques avec le second. Jusqu’à là rien à dire.

 

À voir les satisfécits exprimés par les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE (États-Unis, Russie et France), par l’OSCE, par l’UE, par le Conseil de l’Europe, on pense au film de Jean Yanne : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. »

 

Ce qu’il y a bien dans ce genre de déclarations, qu’elles soient positives ou négatives, c’est que, premièrement, cela ne coûte pas cher et secundo, cela n’influe en rien pour la suite. Rappelons-nous les déclarations faites par les mêmes lorsque l’Azerbaïdjan, aidés par la Turquie et des djihadistes, a attaqué le Haut-Karabakh à l’automne 2020. Tous ont dit que ce n’était pas bien, mais personne n’est venue aider les Arméniens. Deux poids, deux mesures.

 

On remarquera toutefois que les rencontres entre le premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais sont piloté depuis quelque temps par le président du Conseil de l’Europe et non plus par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, dont pourtant, c'est la mission. Motif : les Occidentaux ne veulent pas travailler avec la Russie sur ce dossier, guerre russo-ukrainienne oblige, Charles Michel est bien gentil, mais quel est son poids par rapports aux trois pays coprésidents ? Il n’a même pas été foutu de céder sa place à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de la rencontre avec Erdoğan.

 

Tant que l’on reste dans les généralités, les pourparlers se déroulent et devraient se dérouler selon la feuille de route. Mais comme chacun sait, le diable se cache dans les non-dits et surtout les détails. Or ceux-ci, bien que non spécifiés à ce stade, existent bel et bien et en grand nombre.

 

Côté Azerbaïdjan, il existe deux énormes contentieux en plus de la délimitation/démarcation de la frontière. Le premier, c’est le retour de tous les prisonniers de guerre arméniens, qu’ils soient militaires ou civils. Le second, beaucoup plus complexe, le statut final du Haut-Karabakh et de ses 120.000 habitants.

 

Officiellement, Bakou a annoncé qu’il restait encore 39 prisonniers de guerre arméniens. Auxquels il faut ajouter les prisonniers civils capturés au titre de ‘terroristes’ et bien sûr ceux qui ont déjà été condamnés à grand renfort de médiatisation. Bien évidemment, personne ne peut vérifier les dires d’Ilham Aliev, à commencer par le CICR.

 

Aux yeux du dictateur azéri, le droit à l’autodétermination des peuples n’existe pas, comme d’ailleurs pour tout autocrate dans le monde. Pas question d’une quelconque indépendance. Le Haut-Karabakh obtiendrait au mieux le statut de région de l’Azerbaïdjan, habitée par de nombreux citoyens d’origine arménienne, sans autonomie aucune !

 

Pour le potentat, le conflit est terminé depuis la fin de la guerre de 44 jours. Que reste-t-il ? Sans être dans le secret des dieux, on peut avancer quelques hypothèses. Il est très improbable que le dictateur accepte de restituer Chouchi, après l’avoir baptisé capitale culturelle du monde turc. Il est encore plus improbable que le Haut-Karabakh retourne dans le giron de l’Arménie. Il faudrait pour cela un échange territorial avec Erevan sur une bande de terre au Sud de l’Arménie, le célèbre « corridor » entre le Nakhitchevan et le Sud-ouest de l’Azerbaïdjan ; Avec comme conséquence la non-continuité territoriale entre l’Arménie et l’Iran. Impensable pour l’Arménie.

 

Pour bien comprendre de ce que pense Aliev du Karabakh, il suffit de lire son discours prononcé le 27 mai à Zangilan à l’occasion de l’ouverture de la première étape du projet "Smart Village". C’est édifiant !

 

Côté Turquie, toutes les questions gênantes ont été mises de côté, et ne peuvent faire l’objet de discussions. Aussi, les négociations portent exclusivement sur l’ouverture et l’utilisation des voies de communications terrestres et aériennes, sur les échanges commerciaux, sur le rétablissement des relations diplomatiques et bien sûr l’ouverture prochaine de la frontière entre la Turquie et l’Arménie.

 

Avec Erdoğan, comme d’ailleurs avec son factotum Aliev, il n’est pas question de revenir sur l’Histoire révisée des historiens officiels. Ainsi, il y a des mots qu’il ne faut pas prononcer, le plus célèbre d’entre eux est celui de « génocide ». De même, il y a des thèmes qu’il ne faut jamais aborder, comme celui des réparations ; qu’elles soient morales, financières - restitution des biens et des avoirs, ou pire, territoriales. En clair, faire une croix sur ce qui s’est passé il y a un siècle et ses conséquences.

 

Depuis le Traité de Lausanne en 1923, les dirigeants turcs ont fait leur la cinquième ligne de « l’Internationale » : « Du passé, faisons table rase. ».

 


 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de APA


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Arménie

 


Le Premier ministre Nigol Pachinian a signé le décret sur la création d'une commission sur la délimitation et la sécurité des frontières entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

 

Le vice-Premier ministre Mher Krikorian présidera la commission. Elle est composée du vice-ministre des Affaires étrangères, du vice-ministre de la Défense, des vice-ministres de la Justice et de l'Administration territoriale, du représentant de l'Arménie pour les Affaires juridiques internationales et 

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Conseil de l’Europe

 


Le président du Conseil européen Charles Michel, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nigol Pachinian se sont rencontrés à Bruxelles le dimanche 22 mai.

 

Les trois hommes ont tenu leur troisième réunion depuis décembre et se sont concentrés sur la situation dans le Caucase du Sud et le développement des relations de l'UE avec les deux pays ainsi. 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le Premier ministre azerbaïdjanais Ali Asadov a déclaré :

 

« Il n'y a aucun progrès dans le déblocage des liaisons économiques et de transport dans la région malgré les réunions en cours au sein du groupe de travail trilatéral.

 

L'ouverture des communications de transport, la création d'un vaste réseau d'artères de transport, y compris "le couloir de Zanguézour", est  

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de APA