D’Erdoğan ou d’Aliev, qui sera le plus hypocrite ?

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Certes, il y a pire qu’eux, à commencer par les grandes puissances, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unis. Toutefois, on peut classer ces deux là premiers ex æquo quand il s’agit de l’Arménie, et des Arméniens en général, ils s’entendent comme larrons en foire pour la rabrouer et l’écarter de leur chemin.

 

Il faut dire que le climat actuel s’y prête. Les Occidentaux ont mis leurs beaux principes et leurs valeurs de côté pour quémander auprès de gens pas très démocratiques et peu respectueux des Droits humains, quelques millions de barils de pétrole complétés par quelques milliards de m3 de gaz supplémentaires.

 

Commençons par le dictateur azéri. Digne descendant de son père Heydar - qui a régné sur son pays jusqu’à sa mort en 2003, Ilham a repris le flambeau présidentiel pour assouvir sa vengeance contre les Arméniens en septembre 2020. Depuis, il n’a de cesse d’humilier les vaincus, leur imposant ses quatre volontés avec l’aval du camarade Poutine et l’appui tacite de son grand frère, le sultan du Bosphore. Pour ce qui est des deux autres coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, les États-Unis et la France, ils observent et donnent des conseils génériques, mais surtout ne pas se mouiller. Il y en a même un qui a monté sa neutralité en dogme. Ils sont là pour aider les belligérants, mais une fois qu’ils auront résolus leurs différends ; Par un traité de paix par exemple.

 

L’objectif du potentat local : obtenir une bande de terre dédiée pour traverser le Zanguézour arménien et réaliser la jonction Azerbaïdjan-Nakhitchevan-Turquie ; et au passage, couper l’Arménie de l’Iran. Reste toutefois un problème important : La présence de 2200 soldats russes au Haut-Karabakh. Théoriquement jusqu’au 9 novembre 2025 selon l’accord tripartite de cessez-le-feu du 9 novembre 2020.

 

Cet individu peu recommandable se sent pousser des ailes, depuis que l’Union européenne le caresse dans le sens du poil. La présidente de la Commission européenne en personne, Ursula von der Leyen, est venue négocier un surplus de livraison gazier, comme un VRP quelconque. Mettant ainsi de côté ses convictions, si tant est qu’elles en restent encore.

 

Mais ce n’est rien à côté de son mentor ottoman, qui en plus d’avoir la grosse tête depuis le soi-disant coup d’État de juillet 2016 - arrivé fort à propos pour évincer les opposants, a les chevilles qui enflent sérieusement depuis la guerre russo-ukrainienne. Avant d’aller trop loin dans sa quête de gloire, le gardien de la Sublime Porte devrait lire des fables de La Fontaine et plus particulièrement la morale de « La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf ».

 

La diplomatie turque, rodée depuis des décennies à jeter de la poudre aux yeux des Occidentaux de tous poils et de tous bords et à les rouler dans la farine, essaie de se comporter pareillement avec ses voisins. Malheureusement pour elle, ces derniers n’ont pas oublié les comportements sauvages de "l’Homme malade de l’Europe", que ce soit dans les siècles passés ou plus récemment. On est très loin de la doctrine « Zéro problème avec les voisins », chère à l’ex-premier ministre Ahmed Davutoğlu et à son néo-ottomanisme.

 

La Turquie moderne n’a jamais pu encaisser les minorités, ces citoyens de seconde zone. Que ce soit les Chrétiens en premier lieu (Arméniens, Grecs, Assyro-Chaldéens) mais également les Musulmans, à commencer par les Kurdes. Les Juifs sont tolérés, vu qu’Ankara veut garder de bonnes relations avec Israël. Erdoğan effendi, n’ayant pas le don d’ubiquité, a délégué, pour la partie caucasienne, la réalisation de son projet de panturquisme à son vassal de la Caspienne. D’ici là, il doit se montrer affable avec son voisin arménien et lui faire avaler ses bonnes dispositions à son égard.

 

Même si le problème du génocide des Arméniens n’est pas abordé dans les discussions Arménie-Turquie, il n’en demeure pas moins qu’un tel contentieux ne peut pas être zappé. Le premier ministre arménien Nigol Pachinian a beau fermer les yeux sur ce point, cela lui risque de revenir à la face comme un boomerang. Si lui l’a oublié, les enfants des rescapés, pas du tout.

 

 

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Arménie

 


« Un travail diplomatique actif est mené, y compris dans le cadre de la diplomatie parlementaire, et des réunions ont lieu très fréquemment et sous des formats différents. Autant que je sache, des pourparlers sont également en cours pour organiser une rencontre entre les dirigeants des deux pays », a déclaré le président de la commission permanente des relations extérieures de l'Assemblée nationale, 

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États-Unis

 


Lors d'un appel téléphonique avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a exhorté à libérer tous les détenus arméniens restants.

 

Le Secrétaire a offert l'aide des États-Unis pour faciliter les liaisons régionales de transport et de communication. Il a encouragé la poursuite du dialogue bilatéral et 

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Irak

 


« L'Irak a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, demandant une session urgente pour discuter de l’attaque d'artillerie meurtrière cette semaine que Bagdad impute à la Turquie, » a déclaré samedi le ministère irakien des Affaires étrangères.

 

"La lettre envoyée par l'Irak au Conseil de sécurité comprend un certain nombre de sujets, notamment le nombre de violations de la souveraineté irakienne depuis 2018, où nous avons documenté dans la lettre plus de 22.740 violations turques, y compris  

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Turquie-Azerbaïdjan

 


« Nous avons échangé avec le Premier ministre Pachinian, dans le cadre des fêtes religieuses des deux pays. Je suis également ravi d'apprendre que Pachinian partage avec nous des réflexions similaires en termes de paix et de coopération régionales. Maintenant, nous attendons d'eux qu'ils prennent des mesures concrètes au-delà des mots.

 

Nous sommes sérieux et déterminés dans le processus de normalisation avec l'Arménie. Nous visons également à établir une normalisation complète et des relations de bon voisinage », a déclaré le président Recep Tayyip Erdoğan dans une interview à TRT, parlant de sa récente conversation téléphonique avec le Premier ministre arménien Nigol Pachinian

 

"Il y a plus de 100.000 Arméniens en Turquie aujourd'hui. Il y a des Arméniens qui sont nos citoyens, et d’autres qui veulent devenir citoyens. Cela montre notre approche. Nous développons l'approche avec l'Arménie en coordination avec l'Azerbaïdjan », a-t-il ajouté.

 

 

 

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA