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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Il aura fallu une nouvelle attaque importante de l’Azerbaïdjan le 13 septembre et un appel au-secours de l’Arménie pour que les organisations internationales commencent à se remuer.
Rendons
à César ce qui est à César, à savoir le président Emmanuel Macron qui a pris le
problème à bras le corps en sollicitant le Conseil de sécurité de l’ONU en plus
de tancer nommément l’agresseur - l’Azerbaïdjan, dans ses déclarations.
Rappelons
toutefois que pendant son premier mandat (2017-2022), et notamment durant et
après la guerre des 44 jours, le président Macron a affiché une stricte
neutralité envers les antagonistes, quant à son ministre des Affaires
étrangères, Jean-Yves le Drian, il a soutenu quasi-ouvertement le tandem
turco-azéri.
Il
faut dire que depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président
français ne se gêne pas pour mettre en cause la Russie, qui aurait « joué le jeu
de l’Azerbaïdjan avec une complicité turque ». Une situation explosive qui
« suscite beaucoup d’inquiétudes », analyse le président de la commission des
Affaires étrangères au Sénat, Christian CAMBON, notamment depuis « que les
Russes ont prélevé des effectifs de la région. »
Le
second coprésident du groupe de Minsk, les États-Unis, en plus de ses discours
en faveur de la poursuite de négociations de paix entre l’Arménie et
l’Azerbaïdjan dans différents domaines, a envoyé sur place la présidente de la
Chambre des Représentants – Nancy Pelosi.
Le président Joe Biden, comme d’ailleurs tous ses prédécesseurs depuis
20 ans, ne se sent pas impliqué dans la résolution du conflit du Karabakh. Il a
délégué cette tâche à son secrétaire d’État – Antony Blinken.
Notons
toutefois que l’implication des États-Unis ne va pas jusqu’à montrer du doigt l’agresseur
azéri et encore moins l’implication directe de la Turquie. Malgré les dérapages
et les faux-semblants d’Erdoğan, Washington a besoin de son allié dans sa géopolitique
moyen-orientale, qui de plus est le membre problématique et instable de l’OTAN.
Quant
au troisième, la Russie, son comportement envers l’Arménie depuis 2020 laisse
fortement à désirer. Les alliances que Moscou a passées avec Erevan sont
passées au second plan. Ainsi, les Accords militaires de l’été 2010 qui scellent
la présence russe jusqu’en 2044, à travers la base militaire de Gumri, ou l’appartenance
de l’Arménie à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) n’ont pas
entraîné une quelconque intervention de Moscou, hormis une convocation des
antagonistes à Moscou.
Soyons
honnête, Poutine a fait un geste en envoyant 2.000 soldats russes de la paix,
protéger les habitants du Haut-Karabakh. Nombre qui a diminué depuis cet été,
suite à la guerre avec l’Ukraine. Mais, quand il s’agit de matières
énergétiques fossiles et de gros sous, le premier ministre Nigol Pachinian ne
fait pas le poids face à un Ilham Aliev soutenu de surcroit à 110% par son
mentor, le sultan ottoman.
Quand
un Erdoğan rencontre un Poutine, il est plus que probable qu’ils ne se
contentent pas de parler du conflit ukrainien et de ses conséquences. La
jonction Azerbaïdjan-Nakhitchevan, avec à la clé, l’avancée de la Turquie vers
les pays turcophones d’Asie centrale (Turquicité/Turcité), fait partie des
sujets abordés.
Quoi
qu’il en soit, la Turquie n’a que faire des bonnes relations avec l’Arménie, et
politiquement, et économiquement. Les rencontres entre les émissaires turc (Serdar
Kılıç) et arménien (Ruben Rubinian) en vue de normaliser leurs relations, ne
sont que de la poudre aux yeux des Occidentaux et de l’Arménie. Il suffit
d’écouter ce qui se dit des Arméniens dans les hautes sphères d’Ankara, et plus
généralement ce que signifie le mot ‘Ermeni’ pour la majorité des Turcs, pour
se rendre compte qu’une sincère amélioration n’est pas pour demain.
Même
si l’Histoire a été remodelée selon la vision ottomane, les livres scolaires et
les chants des enfants n’enseignent pas la haine de l’Arménien. Le dictateur
azéri, maître absolu de son pays, n’a pas cette décence.
Que
ce soit Recep Tayyip Erdoğan ou son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu,
ils ne cessent de répéter que l’amélioration des relations entre l’Arménie et
la Turquie est directement liée à la satisfaction des exigences d’Ilham Aliev.
C'est-à-dire une frontière conforme aux vœux de Bakou, l’acceptation – sans
réciprocité, des 5 conditions de Bakou pour signer un traité de paix et bien
sûr un « couloir » Azerbaïdjan-Nakhitchevan.
Et
certains de croire au Père Noël ; Qui, comme chacun sait, est une donnée
propre aux Chrétiens. Le tandem Erdoğan-Aliev ne rentre pas dans ce schéma.
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Traduction
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA.
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Arménie
Le Premier ministre Nigol Pachinian a accueilli la délégation dirigée par le président du House Democracy Partnership de la Chambre des représentants des États-Unis, David Price, le mardi 18 octobre.
Le Premier ministre a salué la visite de la délégation en Arménie et a souligné l'importance de la coopération arméno-américaine dans la mise en œuvre cohérente des réformes démocratiques en Arménie. Pachinian a indiqué que les citoyens arméniens ont choisi sans équivoque la voie de la démocratie et que le gouvernement arménien continuera résolument à mettre en œuvre le riche programme de réformes démocratiques.
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Union
européenne
La délégation de la mission d'évaluation technique de l'UE a visité les colonies frontalières de Vardenis touchées par l'agression azerbaïdjanaise à la mi-septembre.
La délégation était accompagnée du
gouverneur de la province de Gegharkunik, Karen Sarkissian, du commandant du
deuxième corps d'armée des forces armées arméniennes, du colonel Vahram Krikorian
et du chef de la communauté de Vardenis, Aharon Khatchatrian.
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APCE
Les parlementaires de tous les groupes politiques de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) ont signé une déclaration écrite exigeant le retrait immédiat et inconditionnel des forces armées azerbaïdjanaises du territoire souverain de l'Arménie et le rapatriement urgent de tous les prisonniers de guerre arméniens.
Notant que l'Azerbaïdjan a lancé une agression militaire à grande échelle contre le territoire souverain de l'Arménie en septembre 2022, les législateurs ont souligné qu'"avec ces actes d'agression militaire non provoqués, l'Azerbaïdjan a également ciblé les infrastructures civiles dans les colonies densément peuplées d'Arménie, provoquant des centaines de pertes humaines, y compris civiles. Il existe
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OSCE
Suite à l'appel du gouvernement arménien, l'OSCE enverra une équipe d'évaluation des besoins dans le pays du 21 au 27 octobre.
L'objectif de la visite est d'évaluer
la situation dans certaines zones frontalières, sur la base du mandat et de
l'expertise de l'OSCE dans le cadre de son concept global de sécurité.
L'équipe technique composée d'experts internationaux et de représentants du Secrétariat de l'OSCE se rendra dans les zones situées le long de la frontière arméno-azerbaïdjanaise et
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États-Unis
Le porte-parole adjoint principal du Département d'État, Vedant Patel, a été invité à commenter l'état des pourparlers de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan suite au déploiement de la mission d'observation de l'UE cette semaine. Lorsqu'on lui a demandé si cela contribuerait à apporter une paix durable dans la région, Patel a déclaré :
« C'est notre espoir. Et c'est quelque
chose que le secrétaire et l'ambassadeur Reeker et d'autres dans ce bâtiment
continuent de faire pression pendant qu'ils discutent de cette question. Je ne
veux pas devancer ce processus, mais bien sûr, notre objectif ultime ici est
une solution pacifique et une résolution entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ».
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Turquie-Azerbaïdjan
Akif Cagatay Kiliç, président de la Commission des relations extérieures de la Grande Assemblée nationale turque (Parlement), a déclaré :
« Ankara peut à nouveau recourir à la
"diplomatie du football" dans le processus de normalisation des
relations avec l'Arménie.
Les matchs de football entre les équipes nationales des deux pays auront lieu le 25 mars en Arménie et en septembre en Turquie, dans le cadre du
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA.