Arménie-Azerbaïdjan : Rien de changé

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Ce n’est pas parce que le Premier ministre arménien a rencontré une énième fois le président azerbaïdjanais, en l’occurrence la quatrième, sous l’égide du camarade Poutine, que l’on entraperçoit la fin du conflit du Haut-Karabakh. « Bis repetita non placent ». L’aphorisme créé par Horace séduit de moins en moins, voire commence à lasser certains. Un coup d’épée dans l’eau pour le second anniversaire de la guerre de 44 jours.

 

Tout le monde se souvient du nombre élevé de rencontres entre les dirigeants arméniens et azéris sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE - du 2 avril 1999 au 29 mars 2019, et de leur blabla générique à la fin des rencontres. On a vu le résultat. Celles de Moscou commencent à prendre le même chemin. Les derniers propos de Ponce Pilate, pardon de Poutine au Club de discussion international Valdaï étaient très clairs. Ce qui en bon français signifie : «démerdenzizich».

 

A la lecture de la déclaration finale de la rencontre Poutine-Aliev-Pachinian du 31 octobre à Sotchi, on reste sur sa faim. Certes on ne s’attendait pas à un début de commencement de résolution du conflit, mais qu’au moins le dirigeant arménien ne reparte pas les mains vides.

 

C’est le potentat qui a remporté la mise. Non qu’il soit sorti victorieux de l’entrevue, mais surtout il n’a absolument rien cédé à Pachinian, en maintenant la situation actuelle. Il s’est même permis de se payer la tête des participants en s’engageant de s’abstenir d'utiliser ou de menacer d'utiliser la force.

 

Dans la déclaration finale, rien sur les demandes de l’Arménie, que ce soit sur les 127 km² de territoire aux mains de Bakou ou sur les dizaines de prisonniers de guerre arméniens croupissant dans les geôles azéris. Quant au devenir du Haut-Karabakh et de ses habitants, c’est une histoire réglée pour le dictateur azerbaïdjanais. Ce dernier peut rentrer chez lui un sourire narquois aux lèvres, il n’a rien lâché face à un Poutine tout occupé qu’il est par le problème ukrainien et ses conséquences.

 

Ce sont toujours les deux mêmes principes qui s’opposent depuis le début du conflit : Intégrité territoriale/inviolabilité des frontières vs Égalité des droits des peuples/droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Dans une démocratie il peut y avoir une discussion sur le sujet, débouchant sur un référendum d’autodétermination ; dans une autocratie, le sujet est tabou.

 

Pour le dictateur azéri, Staline a donné à l’Azerbaïdjan le Haut-Karabakh et le Nakhitchevan, mais comme il était vicieux, il a laissé le Syunik (le Zanguézour) aux Arméniens. Le potentat maintient qu’il n’est pas possible de revenir sur la décision des Bolcheviks. Pour ce faire, il a fait sienne le proverbe de Molière : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».

 

Partant de ce constat, la force étant de son côté et sachant pertinemment qu’aucun Occidental ne viendra défendre l’Arménie autrement que par quelques sanctions, et encore, il peut continuer ses méfaits.

 

Est-ce que pour autant la messe est dite ?

 

Ilham Aliev est persuadé qu’à la fin des cinq ans (2020-2025), il récupérera la totalité du Karabakh conformément au point 4 de la déclaration de cessez-le-feu du 9 novembre 2020 à Moscou.

 

Rien n’est moins sûr. Ainsi à Sotchi, lorsque les journalistes ont demandé à Poutine, quid de la présence des forces de la paix russes au Haut-Karabakh ? Il a répondu :

 

« La décision de prolonger le mandat des casques bleus russes dépend également d'autres questions comme la conclusion éventuelle d'un traité de paix et la délimitation/démarcation de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Si ces problèmes sont résolus, alors la question des soldats de la paix pourra se poser. Dit autrement, le sort de notre contingent de maintien de la paix est lié à la résolution ou non, dans une certaine mesure, de ces questions. »

 

On n’y est pas encore. Ce que pense réellement le maître du Kremlin, ou plus exactement ce qu’il fera au sud-Caucase, lui seul le sait.

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA.


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Rencontres bi et trilatérale 

 


Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian, le président russe Vladimir Poutine et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont rencontrés à Sotchi le 31 octobre pour discuter de la mise en œuvre des déclarations tripartites du 9 novembre 2020, du 11 janvier et du 26 novembre 2021. Avant la réunion proprement dite, le président Poutine a rencontré individuellement chacune des parties.

 

Russie-Arménie

 

« Le conflit au Haut-Karabakh dure depuis de nombreuses années et doit prendre fin. Ce conflit dure depuis des décennies, nous devons donc  

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Arménie

 


« Début septembre, l'Arménie a accepté de travailler sur la base des principes et paramètres de base pour l'établissement de relations interétatiques entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan présentés par la Fédération de Russie, » a déclaré le Premier ministre arménien Nigol Pachinian dans un message sur Twitter.

 

Il a indiqué que l'Arménie était prête à le confirmer à la rencontre de Sotchi, le 31 octobre. "Nous espérons que

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Union européenne

 


« L'Union européenne (UE) est activement engagée à tous les niveaux du processus de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Les activités du président du Conseil européen, Charles Michel, qui a tenu quatre réunions à Bruxelles entre les dirigeants arménien et azerbaïdjanais, ainsi que ses efforts personnels à cet égard, témoignent de cet engagement de l'UE, »
a déclaré 

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Russie

 


Lors de la réunion plénière du Club de discussion international Valdaï, le président Vladimir Poutine est intervenu sur nombre de sujets, dont l’Arménie et le conflit du Karabakh.

 

« Récemment, les discussions sur la préparation d'un accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont intensifiées. Et ces discussions portent surtout sur le fait qu'il y a deux projets concurrents : pour ainsi dire, russe et occidental. La situation est assez risquée, et en général, il y a des risques dans la région, la situation n'est pas 

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États-Unis

 


« Le secrétaire a souligné que les États-Unis sont attachés aux négociations de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et nous avons encouragé les deux dirigeants à se rencontrer dans le format qui leur est le plus utile. Notre point de vue est que le dialogue direct est essentiel pour résoudre ces problèmes et parvenir à une paix durable.

 

Il n'y a pas de plus grand partisan que les États-Unis pour la souveraineté et l'indépendance des trois pays du Caucase du Sud, et la restauration de l'indépendance de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et de la Géorgie en 1991, lorsque l'Union soviétique a été un événement fondateur qui a garanti chacun de ces pays le droit de poursuivre leurs propres intérêts de politique étrangère et leur souveraineté », a déclaré le principal porte-parole adjoint du département d'État américain, Vedant Patel, lors d'un point de presse quotidien.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


Le ministère des Affaires étrangères (MAE) d'Azerbaïdjan a publié une autre déclaration tentant de manipuler les faits.

 

"En violant la déclaration trilatérale du 10 novembre 2020, l'Arménie poursuit l'opération militaire illégale sur le territoire de l'Azerbaïdjan. Non seulement elle ne retire pas ses forces armées du territoire de l'Azerbaïdjan, mais continue également à placer un plus grand nombre de mines terrestres sur son territoire. Cela conduit à une augmentation du nombre de personnes qui explosent sur des mines terrestres - et pas seulement le long 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA.