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Commentaires et
Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Il y a plusieurs intervenants, de près et de loin, dans ce conflit. Tous les intervenants sont d’accord sur un point : « Ce n’est pas bien, il ne faut pas, faites la paix par la négociation, pas la guerre ».
Prenons
d’abord les observateurs de la communauté internationale, que ce soit l’ONU,
l’OTAN, l’UNESCO ainsi que les pays pour qui le traitement des Karabakhis par
l’Azerbaïdjan n’est pas conforme aux normes internationales des droits de
l’Homme.
Ils
ne peuvent intervenir que par des communiqués et des déclarations, n’étant pas
en charge du dossier.
On
peut ajouter à cette liste, l’OSCE qui est à l’origine de la création du groupe
de Minsk(*) mais qui depuis a d’
« autres chats à fouetter ».
Le
cas de l’Union européenne se situe entre deux eaux puisqu’elle ne fait pas
partie des trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, mais elle est beaucoup plus qu’une simple
observatrice, puisqu’elle se permet d’organiser des rencontres entre les
parties, voire d’envoyer des Observateurs à la frontière
arméno-azerbaidjanaise.
Puis
arrivent ceux qui sont censés intervenir autrement qu’en paroles, c'est-à-dire
le groupe de Minsk de l’OSCE, officiellement en charge de la résolution du
conflit Arménie-Azerbaïdjan. Certes, ils ont organisé des rencontres entre les
belligérants, ensemble ou séparément, mais c’est tout. Réunions qui ont été en
fait un agglomérat de monologues, et où les engagements pris ne sont pas
respectés, souvent d’ailleurs par le même. (Suivez mon regard).
A
se demander d’ailleurs si cette ‘troïka’ a servi à quelque chose, quand on voit
le ‘travail’ qu’elle a accompli pendant 25 ans, dont le résultat de sa
nonchalance a été la guerre meurtrière de 44 jours en 2020. Sa seule utilité a
été de donner un semblant de cadre pour continuer à se parler. « Courage,
fuyons ».
Les
seuls à avoir fait quelque chose d’utile, ont été les Observateurs du Bureau de
l’OSCE dirigés par l’ambassadeur Andrzej Kasprzyk - Représentant personnel du
Président en exercice de l’OSCE, qui se sont rendus régulièrement sur la ligne
de front jusqu’en 2020.
Depuis
l’automne 2020, le groupe de Minsk n’existe plus que sur le papier.
L’Azerbaïdjan, à l’inverse de l’Arménie, n’attache aucune importance à son
existence, vu que pour Ilham Aliev le conflit est réglé depuis cette date.
D’autant que les accords trilatéraux de Moscou du 9 novembre 2020 ont entériné
la victoire du dictateur azéri et que la guerre russo-ukrainienne a
définitivement écarté Moscou du groupe de Minsk.
La
catastrophe de 2020 n’a pas servi à grand-chose. Tous les intervenants extérieurs
ont toujours le même mot d’ordre dans la bouche : « faites la paix par la négociation, pas la
guerre ». Et
pour ce faire, on se réunit, à deux, à trois, à quatre, voire même à cinq
dirigeants. Pas contre, ces mêmes dirigeants n’en strictement rien à faire si
les décisions prises sont appliquées ou pas. Au mieux, ils refont des réunions
pour redire les mêmes choses, tout en constatant que seule l’Arménie
« lâche du lest ». Ils ont fait leur « B.A ». (Bonne
action).
Quid des pays coprésidents ?
Les Etats-Unis poursuivent
leur géopolitique régionale. Il y a deux pays qui retiennent essentiellement leur
attention : 1- La Turquie, membre de l’OTAN, pour contrer tant bien que
mal l’expansionnisme russe ; 2- L’Iran à cause de sa politique
anti-israélienne et de son désir nucléaire. Et bien évidemment, la guerre en
Ukraine avec l’envoi colossal d’armements.
La France soutient autant
que faire se peut, l’Arménie et les Karabakhis, tant au niveau européen que sur
la scène internationale. Mais pas question d’aller plus loin, comme de
reconnaitre la République d’Artsakh, comme l’on demandé à la quasi-unanimité
les parlementaires français, députés et sénateurs.
Reste
la Russie, qui, comme les deux autres fait réunion sur réunion. En 2020, volontairement,
il n’a pas arrêté l’agression d’Ilham Aliev, conséquence directe des choix
erratiques de Nigol Pachinian en politique étrangère. Reconnaissons toutefois
qu’il a sifflé « la fin de la récréation » 44 jours après le début
des hostilités. Mais depuis février 2022, début de la guerre russo-ukrainienne,
il laisse le potentat azéri se défouler sur l’Arménie, et plus encore sur le
Karabakh. Et les deux autres médiateurs de regarder.
Même
les 50 Observateurs de l’UE ne peuvent rien faire, vu qu’ils communiquent le
détail de leur parcours avant de se déplacer. Tout comme les Observateurs de
l’OSCE à l’époque. Forcément le rapport final signale R.A.S. Lorsqu’on leur a
posé la question du pourquoi de cette diffusion préalable, ils ont
répondu : « C’est normal, on ne tient pas à se faire tirer dessus par
erreur». Et les Azerbaidjanais ne sont pas c… au point de leur
tirer dessus, il y a suffisamment d’Arméniens à la ligne de font pour se
défouler !
Ce
qui est sûr, c’est qu’avec ce type de démarche, le seul gagnant à l’issue de
ces réunions est le potentat de Bakou, fer de lance de la politique expansionniste
turque dans la région.
Pourquoi ?
1- Car aucun des intervenants extérieurs ne s’opposera à lui par la
force ; 2- Le seul qui est susceptible d’agir (Poutine) a besoin de lui
pour écouler son gaz vers l’UE ; 3- Il a, en face de lui, un dirigeant arménien
(Pachinian) incapable de défendre son bien, dont le seul objectif est de faire
la paix avec ses voisins quel qu’en soit le prix à payer.
C’est triste à dire, mais si Moscou n’arrive pas à tirer son « épingle du jeu ukrainien » et poursuit son apathie dans le Caucase, le sort des Arméniens du Haut-Karabakh sera l’exode ou la mort face à la machine de guerre azerbaidjanaise.
A lire la Conférence depresse commune de Siranouche Sahakian et d’Armand Tatoyan sur le traitement des
Arméniens capturés par la soldatesque azérie.
(*) : Créé le 24 mars 1992, le Groupe de Minsk est composé de : l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, l'Allemagne, la Turquie, la Biélorussie, la Finlande et la Suède.
Sa
coprésidence, composée de la Russie, des Etats-Unis et de la France, a commencé
à fonctionner en décembre 1996.
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Traduction
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.
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Arménie-Artsakh
« La guerre est la plus grande menace pour la démocratie. Pendant longtemps, le conflit du Haut-Karabakh a servi d'excuse au manque de démocratie en Arménie. En 2018, notre révolution de velours a apporté de grands développements démocratiques en Arménie, mais en septembre 2020, l'Azerbaïdjan a attaqué le Haut-Karabakh, et l'Arménie a dû s'impliquer dans la guerre. Beaucoup pensent encore que la cause de la guerre était l'aspiration de l'Arménie à la démocratie dans la région, où la démocratie peut être considérée avec suspicion », a déclaré le Premier ministre arménien
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Union
européenne
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a accueilli le dimanche 14 mai une réunion entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nigol Pachinian.
C'est la première fois que les deux dirigeants se rencontrent en personne depuis les pourparlers de Munich en février dernier et après que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont eu des discussions approfondies à Washington la semaine dernière.
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Conseil
de l’Europe
Une déclaration écrite déclaration écrite signée par 40 parlementaires de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) exhorte l'Azerbaïdjan à mettre fin immédiatement au blocus du corridor de Latchine et à mettre en œuvre les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme et de la Cour internationale de justice.
Le 23 avril 2023, l'Azerbaïdjan a
unilatéralement installé un poste de contrôle dans le corridor de Latchine,
violant ainsi de manière flagrante la déclaration trilatérale du 9 novembre
2020.
« Le point de contrôle est une
"escalade inquiétante" puisque la seule route reliant le
Haut-Karabakh à l'Arménie est bloquée par l'Azerbaïdjan depuis décembre 2022,
ce qui entraîne de graves conséquences humanitaires et en matière de droits
humains pour 120.000 habitants du Haut-Karabakh.
Nous exhortons l'Azerbaïdjan à mettre en
œuvre la décision contraignante de la Cour internationale de justice, qui a
ordonné à l'Azerbaïdjan d'assurer une circulation sans entrave le long du
corridor de Latchine dans les deux sens, et les mesures provisoires indiquées à
l'Azerbaïdjan par la Cour européenne des droits de l'homme.
Nous exigeons de l'Azerbaïdjan qu'il mette
immédiatement fin au blocus illégal et illégitime du corridor de Latchine et
rétablisse de toute urgence la circulation des personnes et des biens.
Nous exhortons l'Azerbaïdjan à coopérer de
bonne foi et à autoriser les visites d'information au Haut-Karabakh, récemment
demandées par le rapporteur de l'Assemblée parlementaire sur "Faire face aux conséquences
humanitaires du blocus du corridor de Latchine".
Nous appelons le Conseil de l'Europe à agir de manière décisive pour la protection des droits de l'homme du peuple du Haut-Karabakh."
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Etats-Unis
Le 12 mai, vers 10 heures du matin,
les forces azerbaïdjanaises ont violé le cessez-le-feu en direction de Sotk à
l'aide de drones. Deux militaires arméniens ont été blessés. L'état de santé
d'un militaire est jugé satisfaisant, l'autre est dans un état critique.
« L'échange de tirs près du village arménien de Sotk souligne la nécessité d'éloigner les forces le long de la frontière, le regain de violence sape les progrès réalisés par l'Arménie et l'Azerbaïdjan vers une paix durable et digne.
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Russie
« Moscou s'efforcera par tous les moyens de garantir le respect des accords sur la stabilisation de la situation dans le Caucase du Sud. Nous ferons tout notre possible pour que les décisions concernant la stabilisation de la situation [dans le Caucase du Sud] soient mises en œuvre, » a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors des négociations tripartites avec ses homologues d'Arménie et d'Azerbaïdjan Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov.
« Les déclarations trilatérales signées par les dirigeants des pays prévoient en fait une feuille de route pour parvenir à des décisions durables. Nous avons analysé la situation autour du Caucase du Sud, et nous considérons qu'il n'y a pas d'alternative aux accords conclus entre nos dirigeants", a-t-il précisé.
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Turquie-Azerbaïdjan
« Les États-Unis veulent que la Turquie accepte toutes les ‘conditions’ proposées par l'Arménie, » a déclaré le porte-parole présidentiel turc Ibrahim Kalin, dans une interview avec Haber Türk le dimanche 7 mai.
Et d’ajouter que Washington "fait pression sur Ankara" concernant les sanctions contre la Russie et le retour des S-400, mais qu’Ankara "continue de mener une politique indépendante".
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de APA, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.