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Commentaires et
Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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« Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »
Le
président Ilham Aliev est droit dans ses bottes, quels que soient ses
interlocuteurs et/ou les demandes des organisations internationales.
Le
dictateur est persuadé qu’il a raison sur tous les points de discordes :
-
Le Haut-Karabakh et ses habitants font partie
intégrante de l’Azerbaïdjan. La date prévue pour le retrait des soldats de la
paix russes, selon l’accord tripartite de Moscou de 2020, est le 9 novembre
2025. Quant à la décision de la Cour Internationale de Justice, il en contourne
la résolution en ne laissant passer que les soldats russes et le CICR. Donc, il
peut commencer à prendre possession de la région dès à présent.
- Ses cartes
géographiques sont justes, nettement plus que celles des Arméniens ou des
Russes, donc les 150 km², pour ne pas dire plus, qu’il occupe du territoire de
l’Arménie font partie de l’Azerbaïdjan ;
- Le Syunik
(Zanguézour) est un ancien territoire azéri, donc c’est normal qu’il demande son
retour à son propriétaire légitime, c'est-à-dire l’Azerbaïdjan, sinon il le
prendra de force ;
-
Ses ancêtres, c'est-à-dire les Tatars et les Azéris du
Nord de l’Iran, étaient dans la région bien avant les Arméniens, tous les
écrits le prouvent, validés par les « experts » azerbaïdjanais. Tous
les autres historiens, qu’ils soient grecs, latins ou occidentaux en général, se
sont trompés. En conséquence, soit les Arméniens quittent le Haut-Karabakh, soit ils
acceptent la citoyenneté azerbaïdjanaise. En cas de refus, il déclenche une
nouvelle guerre contre le Karabakh, voire contre l’Arménie. (Cf. le §
précédent).
Partant
de ce constat basique, il n’a aucune raison de céder aux demandes de ses
interlocuteurs, qu’ils soient grandes puissances ou pas. D’autant que son mentor
ottoman le soutient à 100%, lui-même grand spécialiste du négationnisme d’État
et du révisionnisme de l’Histoire. Entre nationalistes obtus, on s’entend.
Mais
voilà, c’est que la Turquie n’est pas l’Azerbaïdjan. Si Erdoğan, pour le moment,
se permet de jouer sur les deux tableaux : Occident et Russie, plus
précisément entre Washington et Moscou. Il n’oublie pas de ménager l’UE qui
continue de lui verser des subsides dans le cadre d’une hypothétique adhésion
et pour qu’il bloque l’émigration, il sait pertinemment jusqu'où il peut aller et évite de trop titiller les grandes puissances.
Ce
qui n’est pas le cas du despote azéri, qui fait ce que l’autocrate turc ne peut
pas faire ouvertement. Le népote profite pleinement des déboires du camarade
Poutine en Ukraine. Il se permet de narguer les soldats de la paix russes au
Karabakh, sachant pertinemment que le maître du Kremlin n’ouvrira pas un second
front au Karabakh. Les tergiversations de l’OTSC et la non-intervention de la
Russie - conformément à l’alliance militaire Erevan-Moscou, lors des agressions
territoriales azéries depuis la guerre des 44 jours, en sont la preuve. Ilham
Aliev sait calmer le camarade Poutine en lui passant des marchés juteux, comme l’achat de gaz russe pour le revendre aux Occidentaux. Voilà un « pays
fiable », n’est-ce pas Madame sofa ?
L'ancien
secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré : "Si Bakou continue de
bafouer ses engagements internationaux et les ordonnances judiciaires de la
Cour internationale de justice, il y aura des conséquences politiques et
économiques."
Si
l’on ajoute à cela :
-
la faiblesse militaire de l’Arménie ;
-
la volonté aveugle du Premier ministre Nigol Pachinian de vouloir signer à tout
prix des traités de paix avec ses deux voisines, la Turquie et l’Azerbaïdjan, nonobstant
des lourds contentieux existants ;
-
la non-intervention du groupe de Minsk de l’OSCE dans le conflit autrement
qu’en paroles ou en réunions, et dont les recommandations laissent Aliev de
marbre ;
-
l’envoi d’observateurs, mais seulement du côté arménien, Bakou refusant toute
présence étrangère au Karabakh et à sa frontière avec l’Arménie.
On
comprend alors pourquoi le népote azéri aurait tort de se gêner. En attendant, il
détruit sur tout le territoire azerbaïdjanais leur culture et leurs monuments
qui n’ont pas lieu d’être. Tout le monde se souvient la destruction massive au
Nakhitchevan par les forces azerbaïdjanaises d’au moins 89 églises médiévales,
5.840 Khatchkars et 22.000 pierres tombales historiques du cimetière de Djoulfa
entre 1997 et 2006.
Comme
Ilham Aliev ne sait pas raison garder, il faut répondre à son entêtement
expansionniste avec les mêmes armes, c'est-à-dire en mettant en face de lui une
force armée supérieure à la sienne.
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Traduction
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, et de l’Union européenne.
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Arménie-Artsakh
La ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée à Erevan, venant de Bakou.
Au cours de sa visite, elle s’est rendue à la frontière Arméno-azerbaïdjanais avec la Mission de l’UE en Arménie, puis, comme à Bakou, elle s’est entretenue avec son homologue Ararat Mirzoyan et le Président Nigol Pachinian.
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Cour
Internationale de Justice
Par une ordonnance en date du 25 avril 2023, la présidente de la CIJ a fixé au 21 août 2023 la date d’expiration du délai dans lequel la République d’Azerbaïdjan pourra présenter un exposé écrit contenant ses observations et conclusions sur les exceptions préliminaires soulevées par la République d’Arménie en l’affaire relative à l’Application de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (Azerbaïdjan c. Arménie).
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Union
européenne
« L'Azerbaïdjan établissant unilatéralement un point de contrôle le long du corridor de Latchine va à l'encontre des appels de l'UE à réduire les tensions et à résoudre les problèmes par le dialogue. L'UE continue de s'engager dans la promotion de la paix et de la stabilité dans le Caucase du Sud. Les droits et la sécurité des Arméniens du Karabakh doivent être garantis, » a tweeté
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États-Unis
Le secrétaire d'État Antony J. Blinken s'est entretenu avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev pour souligner l'importance des discussions de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie et a promis le soutien continu des États-Unis,
" Le secrétaire Blinken a partagé sa conviction que la paix était possible. Il a également exprimé la profonde préoccupation des États-Unis quant à la mise en place par l'Azerbaïdjan d'un point de contrôle sur le corridor de Latchine, ce qui compromet les efforts visant à établir la confiance dans le processus de paix, a souligné
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Russie
« Le ministère russe des Affaires étrangères a exprimé sa position officielle concernant la situation sur la route de Latchine. Actuellement, les mesures nécessaires sont prises pour stabiliser la situation sur le corridor de Latchine par des moyens politiques, » a déclaré la représentante officielle du ministère des A.E russe Maria Zakharova.
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Turquie-Azerbaïdjan
La ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Azerbaïdjan.
«
Je suis arrivé à Bakou pour commencer mon voyage dans le Caucase du Sud, avant
de me rendre en Arménie, puis en Géorgie. La France sait combien il est
important de préserver la paix dans la région. Elle s'y engage résolument.
C'est le message que je porterai", a tweeté Mme Colonna.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, et de l’Union européenne.