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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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La délimitation/démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, environ 800 km, est entrée dans la phase pratique. Jusqu’à là rien de nouveau, puisque c’est l’un des trois points prévus pour arriver à la signature du traité de paix.
Ainsi,
dans la province du Tavouch (Nord-est de l’Arménie), quatre villages sont
réclamées par l’Azerbaïdjan, et en cas de refus, les hostilités risquent fort
de reprendre -
(Cf. § Arménie). Les localités concernées se trouvent sur une route
importante reliant la capitale Erevan à la frontière géorgienne, et sont donc
également importantes pour la partie arménienne. Face à cette nouvelle menace,
le Premier ministre arménien a cédé et prévoit de céder ces localités.
Ce
qui revient à dire que Bakou va également réclamer le retour des enclaves(*), datant de l’époque soviétique, situées
sur le territoire arménien. Au nombre de trois, elles se trouvent dans les
régions de Tavouch et d’Ararat. Il s’agit de six villages inhabités :
Baghanis-Ayrum, Nerkin Voskepar (Ashagi Askipara) et Verin Voskepar (Yukhari
Askipara), Barkhudarly, Sofulu et Tigranashen (Kyarki). L’Azerbaïdjan possède
une seule enclave arménienne : Asdvadachen (Bashkend).
Si
Ilham Aliev a déclaré au secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, que la
signature du traité progressait, c’est que Nigol Pachinian, s’est engagé à
« restituer » les trois enclaves sus-citées.
Question
subsidiaire : Quid de l’enclave arménienne située en Azerbaïdjan ?
Sera-t-elle retournée ? On n’a jamais vu Ilham Aliev restituer quoi que ce
soit. Même pour les prisonniers arméniens, il a fallu négocier d’arrache-pied
pour obtenir la libération de certains.
Autre
question beaucoup plus importante. Quid des 170 km² du territoire de l’Arménie,
occupés par l’armée azérie depuis décembre 2020 ? Entrent-ils dans le
cadre des négociations ou sont-ils définitivement considérés comme
azerbaidjanais ? Même remarque que ci-dessus.
Et
surtout la dernière question, oh combien existentielle pour l’Arménie :
que se passera-t-il si Nigol Pachinian refuse d’accorder à Bakou le
« couloir du Zanguézour », intégrant la notion d’exterritorialité et
… sous la surveillance de la Russie ? Car ne nous y trompons pas, c’est
l’objectif maintes fois déclaré par le tandem turco-azerbaidjanais. Une route
commerciale qui ne déplairait pas aux Etats-Unis et à l’Union européenne,
persuadés que l’Arménie y trouverait son compte. Vous parlez d’un deal !
Sachant
pertinemment que Pachinian n’a pas les moyens suffisants de lui résister, le
dictateur n’attend que ce refus pour déclencher une nouvelle guerre. Ce
faisant, il se fera passer pour quelqu’un de respectueux des engagements pris
lors de l’accord tripartite de cessez-le-feu du 9
novembre 2020, et d’accuser Pachinian de renier sa signature. Bien
évidemment, il se gardera bien de parler des nombreux autres points qu’il a foulés
aux pieds.
En
attendant, il se contente de grignoter le territoire arménien km par km après
avoir récupéré la totalité du Haut-Karabakh, sous des prétextes fallacieux de
cartographie inexacte et sous les yeux passifs des Occidentaux.
Seule
la France est consciente du danger qui menace l’Arménie. La vente d’armes
défensives à Erevan va dans ce sens.
N’oublions
pas que les Occidentaux - plus particulièrement les Etats-Unis et l’Union
européenne-France, plus la Russie, sont toujours les coprésidents du groupe
créé en 1992, le groupe de Minsk de l’OSCE, chargé de résoudre le conflit
Arménie-Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh. Groupe officiellement non dissous à
ce jour. Groupe que l’autocrate considère comme des incapables (ce qui n’est
pas totalement faux) et qu’il a totalement exclu des négociations depuis la
guerre des 44 jours puisque pour lui le conflit du Haut-Karabakh a été
solutionné. Groupe qui est en mort cérébrale depuis la guerre des 44 jours de
l’automne 2020.
Pour
l’autocrate, il n’existe maintenant que deux plateformes.
Soit
des rencontres tripartite Moscou-Erevan-Bakou. Pour Aliev, la présence de Poutine,
indépendamment des accords depuis la guerre russo-ukrainienne, s’avère
nécessaire pour la suite des événements et la mise en œuvre du point 9 de
l’accord de Moscou du 09 novembre 2020. Malheureusement, c’est une voie qui ne
convient plus à Pachinian, car ses liens avec la Russie se sont fortement
distendus.
Soit,
encore mieux, des rencontres face à face, Erevan-Bakou. C’est la préférence
d’Aliev, car il peut facilement peser sur son interlocuteur ; en lui
faisant miroiter la levée du blocus par la Turquie ; voire la
participation de l’Arménie aux communications régionales et aux échanges
énergétiques. Et si la réticence arménienne persiste, il y a toujours la menace
non déguisée d’une reprise des hostilités.
Il
existait jusqu’à récemment une troisième plate-forme, UE-Erevan-Bakou. Les
réflexions désagréables de Paris sur son comportement, associées aux
résolutions du Parlement européenne depuis son nettoyage ethnique des Arméniens
du Haut-Karabakh de septembre dernier, et pire, les livraisons d’armes de la
France, ont fini par écarter cette option.
A
l’instar de son « ami » Poutine, Ilham Aliev ne porte plus l’Union
européenne dans son cœur ; ce qui bien sûr, n’empêche pas les affaires. A
l’instar de son « alter ego » Netanyahou, "les terroristes arméniens
nous ont attaqués donc on se venge" ; de plus ils occupent nos terres
ancestrales.
Qui
se ressemble, s’assemble.
(*) Pour plus de détails, lire l’article détaillé du site
azeritimes.com et la problématique des voies de communications résultante.
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Traduction
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de APA, ainsi que de l’Union européenne.
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Arménie
« L’Arménie souhaite poursuivre le développement du dialogue politique existant et élargir le partenariat avec l’OTAN et ses États membres. Nous espérons que le nouveau format de coopération entre l’Arménie et l’OTAN, le « Programme de partenariat sur mesure », sera bientôt approuvé. À la lumière des développements dans notre région, il est extrêmement important pour l’Arménie de renforcer sa résilience et de développer des capacités de défense appropriées, » a déclaré le Premier ministre Nigol Pachinian lors d’une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Erevan.
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Union
européenne
« L’Arménie a le droit de demander à rejoindre l’Union européenne. Les pays ont le droit de s’efforcer d’assurer un avenir meilleur à leurs populations. Ils sont libres de décider comment assurer un tel avenir, » a déclaré le porte-parole principal pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Peter Stano.
« En ce qui concerne l’adhésion à l’UE, chaque pays européen - son peuple et son gouvernement - doit décider s’il veut demander à rejoindre l’UE. Dès qu’un pays soumet une demande d’adhésion à l’Union européenne, celle-ci est examinée par les États membres, puis
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ONU
« Il y a deux jours, l’Azerbaïdjan a organisé une cérémonie d’allumage d’un grand feu dans la ville de Stepanakert, dans le Haut-Karabakh, et l’a officiellement qualifiée de « nettoyage final ». Un « nettoyage final » dans une région où, selon l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, la quasi-totalité de la population arménienne a quitté ses foyers ancestraux en raison d’une menace réelle d’extinction physique, d’une politique de haine de longue date envers les Arméniens et d’un manque de confiance dans leur traitement futur, » a déclaré Andranik Hovhannissian, représentant permanent de l’Arménie au Conseil des droits de l’homme.
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Russie
« La France n’est pas en mesure d’assurer la sécurité de l’Arménie. On a l’impression que [les autorités] d’Erevan, qui se tournent vers la France et renforcent la coopération militaro-technique avec elle, ne réalisent tout simplement pas les véritables intentions des soi-disant protecteurs français, ni les risques liés à l’expansion de leur présence militaire dans la région », a déclaré la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’une conférence de presse le mercredi 13 mars.
« Ils croient naïvement que la France est
prête ou capable d’assurer la sécurité de l’Arménie. Sous de fausses assurances
de solidarité, des paroles de paix, les autorités actuelles de la France,
malheureusement, ne sont pas guidées par les intérêts de l’Arménie, c’est
évident, et en aucun cas par les intérêts du peuple arménien.
Ils sont guidés par leurs ambitions
géopolitiques blessées, leurs sentiments antirusses, et l’avenir de l’Arménie
et de l’ensemble du Caucase du Sud n’est qu’un outil, une monnaie d’échange
pour Paris, l’un des moyens de maintenir son propre bien-être, de préserver sa
réputation, y compris dans le contexte d’une guerre hybride avec notre pays, » a ajouté Mme Zakharova.
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Turquie-Azerbaïdjan
« La récente réunion des ministres des Affaires étrangères, ainsi que la réunion des vice-premiers ministres de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie sur la délimitation des frontières montrent qu’il y a de bonnes chances de parvenir à un règlement. Comme je l’ai dit relativement récemment, nous sommes maintenant plus proches de la paix que jamais auparavant », a déclaré Ilham Aliev aux journalistes après avoir rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Bakou le dimanche 17 mars.
« Nous sommes très proches d’une percée.
Aujourd’hui, nous sommes dans la phase active des négociations de paix avec
l’Arménie. Nous avons eu sept séries d’échanges de commentaires sur le projet
d’accord de paix, » a-t-il ajouté.
(…)
Les félicitations du Président Ilham Aliev, Commandant en chef suprême victorieux, ont été lues sur la place de la Victoire à Khankendi (Stépanaguerd) à l’occasion de la fête de Novruz a suscité une grande inspiration au peuple azerbaïdjanais, y compris aux militaires. Un feu de joie a été allumé, dénommé « nettoyage final ».
Les félicitations du Président et du
ministre de la Défense ont été aux militaires pour promouvoir la politique
nationale et morale valeurs mobilières, afin d’accroître encore l’esprit
combatif et le patriotisme Les événements qui se sont déroulés dans les unités
militaires stationnées dans les zones libérées territoires et d’autres régions.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de APA, ainsi que de l’Union européenne.