Bakou - COP29 : Veni, vidi, no vici


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Comme il fallait s’y attendre, la 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est loin d’avoir atteint les objectifs qu’elle s’était fixée, voire, à la limite du fiasco. A qui la faute ? Sans doute aux pays riches et aux pays producteurs.


Tout le monde attendait un geste de sa part concernant l’Arménie et/ou les prisonniers arméniens. On a eu droit à un geste, mais pas celui qu’on espérait.

 

L’hôte de ces lieux, le potentat Ilham Aliev, prenant ses désirs pour des réalités, n’a pas été à la hauteur de sa tâche, confondant allègrement le discours d’ouverture d’une COP avec une tribune politique. Le fait de déclarer « Je veux le répéter ici devant cette audience : c’est un don de Dieu », indiquait clairement ses intentions concernant la production future d’énergies fossiles de son pays. Pour atténuer son propos il a annoncé les créations d’un ministère X, d’une Agence Y et d’une Commission Z, chargés de s’occuper du changement climatique et/ou de la production d’énergie verte, services qui n’empêcheront en rien l’augmentation de ses productions énergétiques sales. Si les ONG émettent de gros doutes quant à la réalisation de ces déclarations, l’important pour lui est que les Occidentaux croient en ses paroles, lui donnent quitus pour faire ce qu’il veut et achètent ses productions, y compris le gaz russe détourné.

 

Autant il a voulu passer pour un bon élève sur le plan des énergies propres, autant sa vraie nature a pris le dessus lorsqu’il a abordé le domaine politique. Il a commencé par justifier son comportement envers les opposants azerbaidjanais de tout bord, fustigeant les ONG liées aux droits humains et aux libertés, bref tous ceux qui mettent leur nez là où il ne faut pas. Puis, il s’en est pris aux pays qui critiquent l’Azerbaïdjan, les chargeant de tous les maux. Il a ciblé particulièrement sa bête noire, l’empêcheur de tourner en rond, l’obstacle depuis plus d’un siècle à la continuité turcique : l’Arménie.

 

Bruxelles n’a pas été épargné vu la présence sur le territoire arménien de l’EUMA, pas plus que le parlement européen qui ne cesse de montrer les travers de Bakou par des résolutions, fort heureusement non contraignantes. Deux pays ont été stigmatisés, les Pays-Bas et la France. Cette dernière, fidèle alliée de l’Arménie, de surcroit pourvoyeuse d’armes défensives, a eu droit à un déferlement d’anathèmes sur son passé colonialiste, et son président traité de tous les noms. C’est d’une élégance devant les représentants de 195 nations !

 

Dans cette diatribe antioccidentale, seuls les Etats-Unis ont trouvé grâce à ses yeux. Plusieurs raisons à cela. La première et sans doute la plus importante, Washington ne s’est jamais mêlé directement du conflit du Karabakh, même du temps de sa coprésidence du groupe de Minsk de l’OSCE. En 30 ans, seule Hillary Clinton, alors Secrétaire d’Etat, s’est rendue à Erevan et à Bakou. Durant toute cette période, le Département d’Etat s’est contenté de déclarations génériques sans jamais citer de nom, de peur de froisser le contrevenant.

 

De même, Ilham Aliev sait comme tout à chacun que les Etats-Unis soutiennent essentiellement deux pays dans la région : la Turquie, membre de l’OTAN, et surtout Israël, son bras armé contre l’Iran et les Djihadistes de tous poils. Deux Etats qui peuvent se défouler sur qui ils veulent sans être sermonnés et encore moins sanctionnés. Deux Etats qui ne portent pas spécialement l’Arménie et les Arméniens dans leur cœur, mais qui sont des alliés, des amis, et des fournisseurs d’armes de Bakou, et en échange, le dictateur leurs octroient des bases d’observations ; face à l’Arménie pour l’un, face à l’Iran pour l’autre.

 

L’absence de l’Arménie à la COP29, ne lui a fait ni chaud ni froid. Il a dit ce qu’il avait à dire, et il maintient son cap. Malgré les appels de plusieurs pays, il n’a aucune intention de libérer les prisonniers politiques arméniens pas plus qu’il ne compte restituer les 200 km² de territoires arméniens.

 

Officiellement Ilham Aliev veut toujours signer, à ses conditions, un accord de paix avec Nigol Pachinian, histoire de donner le change aux observateurs. En fait, il se prépare à l’attaquer conformément au point 9 de l’accord tripartite de cessez-le-feu du 9 novembre 2020 ; Même si lui-même est loin d’avoir respecté les points le concernant.

 

 

 

 

 

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Traduction

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA


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Arménie

 


« La question des amendements à la Constitution n'a jamais été à l'ordre du jour des négociations avec l'Azerbaïdjan. La position de l'Azerbaïdjan sur cette question est bien connue. Bakou affirme que la Constitution arménienne contient des revendications territoriales sur l'Azerbaïdjan. Pour justifier cela, l'Azerbaïdjan se réfère au préambule de la Constitution, qui, à son tour, se réfère à la Déclaration d'indépendance, qui, à son tour, se réfère à la décision de 1988 sur la réunification de l'Arménie et du Haut-Karabakh. Quelle est notre réponse à cela ? La réponse politique ici n'est en fait pas si importante, car la Cour constitutionnelle a évoqué cette question dans le cadre de sa discussion sur le règlement concernant l'activité des commissions frontalières. La Cour a déclaré que 

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Union européenne – France

 


Le Comité consultatif de la Convention-cadre du Conseil de l'Europe pour la protection des minorités nationales a exhorté les autorités azerbaïdjanaises à créer les conditions politiques, juridiques et pratiques nécessaires au retour sûr dans leurs foyers, sans entrave et durable des Arméniens déplacés du Karabakh et à mettre en place un mécanisme spécifique pour traiter les questions de propriété.

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Russie

 


L'OTSC (Organisation du traité de sécurité collective) est un bloc de sécurité dirigé par la Russie dont l'Arménie est membre. Le président Vladimir Poutine a rejeté jeudi 28 novembre les critiques virulentes d'Erevan à l'encontre de l'OTSC. Il s'est adressé aux journalistes, juste après un sommet de l'OTSC à Astana, la capitale du Kazakhstan, boycotté par le Premier ministre Nigol Pachinian.

 

« Je pense que la situation actuelle avec l’OTSC est probablement dictée par les processus politiques internes à l’Arménie elle-même, et bien sûr, tout cela est lié aux conséquences de la crise au Karabakh. 

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Etats-Unis

 


« Si je n’avais pas été protégé par des gardes du corps engagés par l’ambassade américaine, j’aurais été à l’hôpital. Et c’était grave. Je veux juste être honnête. C’était très grave », a déclaré le Représentant Franck Pallone, co-président fondateur du Caucus arménien du Congrès, lors d’une conférence de presse à Washington DC, rapporte le Comité national arménien d'Amérique (ANCA).

 

Le sénateur Ed Markey a abondé dans le même sens : « Comme Frank [Pallone], j’avais le sentiment que je devais avoir un garde du corps avec moi à tout moment. Même dans le hall de l’hôtel, même en montant dans ma chambre. »

 

Le Représentant Pallone a décrit ses espoirs avant la COP29 que le gouvernement azerbaïdjanais profiterait de l’occasion pour libérer des prisonniers politiques. Au lieu de cela, « quelques jours avant la conférence, le président Aliev a commencé à attaquer les Français, les Néerlandais et l’UE en général, au point qu’ils ne sont même pas venus à la conférence, et a commencé à resserrer encore plus, autant que possible, les droits de l’homme et à emprisonner davantage de prisonniers. Des actions incroyablement stupides », a-t-il expliqué.

 


L’élu, qui a été interdit par les autorités azerbaïdjanaises de participer à la rencontre de la délégation du Congrès avec le président Aliev, a confirmé que ses collègues républicains et démocrates avaient dit au dictateur de l’État pétrolier : « Vous ne pouvez pas être agressif envers l’Arménie. Vous devez parvenir à un accord de paix. Et cela implique la libération des prisonniers ».

 

Dans un communiqué de presse ultérieur, Franck Pallone a déclaré : « Les efforts visant à m’étouffer, moi et le sénateur Markey, ne font que renforcer ma détermination à lutter pour la responsabilité, la réforme et la dignité de ceux qui ont souffert sous le régime oppressif de l’Azerbaïdjan. Je continuerai à me battre pour la libération des prisonniers arméniens détenus à Bakou, la protection de la souveraineté territoriale arménienne, le retrait des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien, ainsi que pour un accord de paix juste et durable qui ramène enfin le calme dans la région. »

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 

Dans son discours à la COP29, Aliev s'est plaint des « médias d'information factices occidentaux » et s'est vanté du « nettoyage ethnique de l'Artsakh».

 


L'Institut Lemkin
pour la prévention du génocide a répondu aux remarques du président Ilham Aliev lors du sommet climatique des Nations Unies COP29 à Bakou. Il a fustigé les participants pour leur silence sur le génocide contre la population arménienne indigène du Haut-Karabakh (Artsakh) en 2023.

 

« La restauration de la souveraineté azerbaïdjanaise sur un ancien territoire autochtone arménien par le biais d'un génocide n'est pas une justice au regard du droit international. Ce n'est même pas légal au regard du droit international.

 

L’Azerbaïdjan n’a pas agi seul. Sans l’aide militaire israélienne et la complicité et la bénédiction du Département d’État américain, cela n’aurait pas été possible. À ceux qui siègent encore à la COP29, honte à vous pour votre silence », a indiqué l'Institut Lemkin.

 

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« La réponse à la politique de militarisation à grande échelle de l'Arménie a nécessité d'augmenter les dépenses de défense et de sécurité de notre pays et d'accroître encore la capacité de défense de notre pays..

 

L’amélioration du bien-être de notre peuple est traditionnellement une priorité. Les dépenses sociales constituent également la base du budget de l'État pour 2025, » a déclaré le ministre des Finances, Samir Sharifov.


 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de APA