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Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il grêle, le président Ilham Aliev reste droit dans ses bottes.
Lors de la COP29, après
avoir été critiqué sur de nombreux points tant sur la forme que sur le fond, notamment
concernant les droits humains et les libertés en Azerbaïdjan – nombre d’ONG ont
été privés de paroles, voire purement et simplement refoulés à la frontière -, l’autocrate
est revenu à son cheval de bataille préféré : l’Arménie. Une nouvelle phase
commence pour lui.
Quoi qu’en dise le
gouvernement arménien, les négociations en vue d’un accord de paix n’avancent
pas et commencent à s’enliser. Officiellement, deux des dix-sept points du
projet de préambule bloquent : La révision de la constitution arménienne, car elle comporte le mot Haut-Karabakh, et la mise en œuvre du ‘corridor du
Zanguézour’ prévue par l’article 9 de l’accord tripartite de cessez-le-feu du 9
novembre 2020.
Autre demande en suspens
depuis cet automne, le retour des Azerbaïdjanais au ‘Zanguézour occidental’ — entendez par là les trois quarts de l’Arménie -, qui ont fui l’Arménie lors de
la première guerre du Karabakh.
Conflit qui a commencé en
1988 lorsque les habitants du
Haut-Karabakh ont demandé leur rattachement à l’Arménie, Bakou a répondu par
des pogroms anti-Arméniens dans tout l’Azerbaïdjan. Il s'est ensuivi des
mouvements de populations, fuite vers l’Azerbaïdjan des Azéris vivant en Arménie
et/ou au Karabakh et fuite vers le Karabakh et/ou en Arménie des Arméniens
vivant en Azerbaïdjan.
On notera qu'Erevan ne
demande pas le retour des Arméniens qui ont fui l’Azerbaïdjan suite aux pogroms
et aux exactions de la milice et de la population azerbaïdjanaises. D’ailleurs, cela vaut mieux, car ils mettraient leur vie en danger, vu la haine
anti-arménienne distillée par le gouvernement azéri depuis le début des années
2000. Il en est de même pour les 110.000 Karabakhis chassés en septembre 2023,
puisqu'il n’est prévu aucune garantie quant à leur sécurité, sinon devenir des
citoyens de Énième zone comme les ‘Intouchables’ indous.
En attendant, Erevan annonce
fièrement que 12 km, sur les 566 km que compte la frontière Arménie-Azerbaïdjan
(hors Nakhitchevan), ont été délimités et démarqués, soit un peu plus de 2% !
Et ce n’est pas la portion la plus difficile et encore moins la plus
problématique.
Si le gouvernement
arménien ne cesse de déclarer qu’il veut absolument signer l’accord de paix, du
moins sur les quinze points validés, le plus rapidement possible, voire avant
la fin de l’année, il reste on ne peut discret sur nombre de sujets qui
fâchent. Comme :
- - Des
200 km² de territoire arménien toujours occupés depuis la fin de la guerre de
44 jours, et qui sont censés « être réglés » dans le cadre des futures
délimitations/démarcations.
- -- De la libération des 23 prisonniers
politiques et otages arméniens toujours détenus par Bakou ; Alors que leur
libération est prévue par l’article 8 de l’accord de Moscou du 09/11/2020.
- - Du
retour des 110.000 Karabakhis chassés de leur terre en septembre 2023.
Ce que Nigol Pachinian
refuse d’admettre volontairement, c’est qu’en face, ils ne ‘jouent’ pas
franc-jeu. Il est persuadé qu’en avançant en démocrate pro-occidental, Bakou,
en autocrate pro-russe, va changer sa stratégie et négocier un accord gagnant-gagnant.
Le Premier ministre est effectivement soutenu en cela par les Occidentaux qui,
tout aussi volontairement, font semblant de ne pas voir le jeu de dupe de
l’Azerbaïdjan. Seuls la France et le Parlement européen ont réellement compris
les desseins d’Aliev. Si la France réagit en conséquence, l’exécutif européen
ne tient pas compte des Résolutions de son Parlement, et fait passer le mercantilisme
avant ses Valeurs.
Dans son désir impétueux
de signatures, le leader arménien espère avoir le soutien de la Turquie. Malgré
cinq rencontres entre les représentants arménien et turc - la dernière le 30
juillet 2024, les progrès sont au point mort. Si on avance sur des points
d’accords, ils restent sur le papier et le point de passage de Margara reste toujours
fermé dans le sens Turquie vers Arménie. Alors que les pourparlers sont censés
se dérouler sans condition préalable, Ankara ne bougera pas tant qu’un accord
ne sera pas signé entre Pachinian et Aliev. Un accord qui doit satisfaire la
partie azérie.
Là aussi, Nigol Pachinian
a fait profil bas. Aucune allusion sur les sujets qui fâchent. Ainsi, ce qui
s’est passé au début du XXe siècle, le génocide des Arméniens et les
spoliations qui s'en sont ensuivi, c’est de l’Histoire ancienne. Il suit en
cela les consignes de l’ex-Premier ministre turc Binali Yıldırım qui déclarait en
mai 2018 - une date bien choisie, «
Si l'Arménie renonce à la politique hostile qu'elle mène depuis plusieurs
années contre la Turquie, si elle change son approche négative au sujet des
frontières et de l'intégrité territoriale de la Turquie et qu'elle veut ouvrir
une nouvelle page, nous y répondrons en examinant les détails ».
Quant à Ilham Aliev, fort
de son armée et de ses pétrodollars, il n’a aucune intention de restituer quoi
que ce soit aux Arméniens. Au contraire, il déclare haut et fort que le ‘Zanguézour
occidental’, Erevan compris, est une terre azérie.
À bon entendeur
salut !
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Traduction
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, de l’OSCE, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.
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Arménie
« Les relations entre l'Arménie et l'OTSC sont au point mort. Nous ne sommes pas intéressés par les documents adoptés au sein de l'OTSC. Nous avons dit que nous gelions notre participation à l'OTSC, ce qui signifie que nous ne participons à la discussion d'aucun document. Nous n'opposons tout simplement pas notre veto à aucun document, car, en fait, nous nous considérons comme extérieurs à l'OTSC, nous laissons les pays faire ce qu'ils veulent. Cette situation rend le retour de l'Arménie au sein de l'OTSC de plus en plus difficile, voire impossible. Je pense que nous avons franchi ici le point de non-retour », a déclaré le Premier ministre Nigol Pachinian lors
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OSCE
– Conseil de l’Europe
Le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a participé à la cérémonie d'ouverture officielle du Conseil ministériel de l'OSCE, au cours de laquelle les participants ont été accueillis par le Président en exercice de l'OSCE, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et du Tourisme de la République de Malte, Ian Borg.
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Russie
« Aucun document sur le retrait de l'Arménie de l'organisation n'a été reçu. Nous entendons ces conversations, le Premier ministre arménien a parlé et discuté longuement de ce sujet au Parlement. Nous n'imposons rien à personne. Nous sommes convaincus qu'il est dans l'intérêt de la sécurité de l'Arménie de tirer le meilleur parti de son adhésion à l'OTSC », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse.
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États-Unis
« Les États-Unis sont prêts à continuer de soutenir les réformes des forces armées arméniennes. Votre visite est historique. L'Arménie a tendu la main aux États-Unis et je suis fier de vous accueillir ici aujourd'hui. Les États-Unis soutiennent une Arménie souveraine, indépendante et prospère et que les relations entre les deux nations continuent de se renforcer », a déclaré jeudi 5 décembre le secrétaire à la Défense Lloyd J. Austin III alors qu'il recevait le ministre arménien de la Défense Souren Papikian au Pentagone.
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Turquie-Azerbaïdjan
« L’Arménie nie systématiquement la présence séculaire du peuple azerbaïdjanais sur ses terres ancestrales et la création d’un riche patrimoine culturel. Cela comprend la destruction de monuments historiques, de cimetières, de mosquées et d’anciens villages en Azerbaïdjan occidental, ainsi que des dommages importants à l’art azerbaïdjanais », a déclaré le président Ilham Aliev dans sa lettre aux participants de la deuxième conférence internationale intitulée « Le droit au retour : faire progresser la justice pour les Azerbaïdjanais expulsés d’Arménie. »
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, de l’OSCE, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.